mercredi 29 février 2012

Quel avenir pour le burger !


Je touche une corde sensible, c'est sûr.

Le fichu burger, je l'aime pis je ne suis pas le seul. Il figure parmi les cinq aliments les plus consommés dans les restaurants au Canada - une statistique qui exclut donc tous les petits chefs-d'oeuvre qu'on peut se faire à la maison.

Ceci dit, j'en ai moins mangé ces dernières années. Vous comprendrez pourquoi. Dès que j'ai commencé à me poser des questions sur son voyage jusqu'à ce que je le tienne dans mes deux mains et que je morde dedans à pleines dents - le craquement de la salade, les contiments qui débordent sur les côtés de la bouche, la tomate qui a su résister à la mordée et qui vient tout d'un coup, après un rebond sur le menton ou le nez - c'est tout ce qui comptait avant.

Maintenant, puisque que les réponses à mes questions me sont parvenus - d'autres questions surgissent ensuite et ça ne finit plus, elles exigent des réponses, alors ça bouillonne là-dedans, mais pour que cette phrase finisse, je dirais que selon les informations obtenues, le burger tel que je l'ai connu et ingurgité, je n'ai plus envie.

Tout ce que je veux, ce sont des alternatives - avec cette stipulation précise, qu'elles respectent le format - c'est-à-dire des trucs - et des savoureux - entre deux pains.

***

Première alternative, qui n'est pas pour demain, mais progressivement pour l'automne : le hamburger fait avec des cellules souches bovines.

What ?

L'initiative vient d'un médecin hollandais, le Dr Mark Post. Le déclic ? Un mystérieux riche donateur, qui ne voulait que "voir diminuer le nombre d'animaux de ferme abattus pour leur viande et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre résultant de l'élevage."

Bon, au premier coup d'oeil, l'intention est noble. Poursuivons.

Ce premier burger - produit pour la coquette somme de 250 000 euros - nous provient des cellules des muscles du squelette de bovins cultivées dans du sérum foetal de veau.

Oui, madame !

"Les tissus produits ont exactement la même structure que les originaux", nous assure le scientifique.

La technique pourrait produire de la viande de tout animal, nous dit-on.

Je vous laisse le plaisir de lire tout l'article, ici.

Mais revenez après, j'ai pas fini.

***

Ce qui m'embête le plus dans le discours des fanas de la viande à tout prix, c'est quand ils se mettent à me  parler de cette saveur dont ils ne pourraient jamais, au grand jamais, se passer.

Je mange encore de la viande et je me dis : "Bof !"

Seconde alternative : Le Gros Jambon Burger (GJB), "avec pas de viande, pas de saveur de viande, pas d'odeur de viande, mais avec des toutes les autres saveurs qui accompagnent la boulette.

Le boulette devient une escalope jardinière. Quand je la fais cuire, je passe mon nez au-dessus pis je me dis que ça sent bon, que ça sent l'été. Je regarde à la fenêtre, il neige, ce n'est donc pas l'été, alors quelle est donc ce fumet qui m'anime et qui me fait penser aux folies estivales ? 

Hier, j'ai servi cette boulette entre deux pains - tartinés de mayonnaise à la poudre de cari -, avec une généreuse tranche de tomate, du chou, des tranches d'oignon et de fromage - le burger accompagné de frites de tofu épinard et jalapeno.

Tout simple. Rien de nouveau sous le soleil.

Mais je tenais dans mes mains mon burger alternatif.

Et ce fut dé-li-ci-eux !

lundi 27 février 2012

Dans mon assiette, il y a quatre multinationales.


Voilà, c’est fait. J’ai écouté le film Food Inc. (Les alimenteurs), samedi dernier. Produit en 2008 et nommé aux Oscars en 2010, ce documentaire américain explore tous les racoins de votre assiette. En quelques secondes seulement, on se rend compte que les fermiers qui exploitaient leurs terres, comme le faisaient nos arrière-grands-parents, sont désormais menacés d’extinction. Étonnant de constater que quatre grandes multinationales décident maintenant de ce que tous les Américains mangent. Encore plus consternant de réaliser qu’on ne sait rien de tout ça et qu’on est plongés dans le noir le plus absolu, ce qui, somme toute, plaît énormément à l’industrie.




J’écoute le film et je m’inquiète. Je me sens impuissante et ça me révolte. Je me dis que c’est aux États-Unis, fiou, mais je me rappelle cinq lettres : ALÉNA. En vertu de règlements internationaux, nous sommes obligés d’importer plusieurs produits américains. À titre d’exemple, 30 % de notre consommation de bœuf provient des États-Unis, même si nous en produisons suffisamment pour nous nourrir. Ce documentaire nous touche aussi. Il faut s’informer et savoir ce que contient réellement notre assiette afin de demeurer en santé. Et aujourd’hui, à la radio, j’entendais une agricultrice canadienne qui parlait du fait qu’elle se faisait intimider par une multinationale… C’est arrivé tout près de chez vous…




Quelques faits 

- En 1970, il y avait cinq multinationales qui détenaient 20 % du marché du bœuf aux États-Unis. En 2010, quatre géantes de l’alimentation seulement (Tyson, Cargill, Swift, National Beef) occupent à elles seules 80 % du  marché. Le bœuf est devenu un produit industriel.

- En 1950, un poulet prenait 70 jours pour atteindre le poids requis à son abattage. En 2008, le temps d’attente pour diriger le poulet vers les abattoirs industriels mécanisés est de 48 jours seulement. Comme les consommateurs n’aiment pas beaucoup la viande brune, on a réussi à créer un type de poulet avec une plus grosse poitrine qui regorge de viande blanche.

- Les poulets de la multinationale Tyson sont élevés dans des poulaillers énormes complètement plongés dans le noir. Il y a des excréments partout et leur nourriture est bourrée d’antibiotiques. Lorsqu’ils ont atteint l’âge requis, des ouvriers immigrants illégaux les jettent dans un camion : malades ou non, ils se retrouvent dans nos assiettes.

- Les fermiers qui élèvent des poules deviennent dépendants des multinationales qui les obligent toujours à s’acheter de nouveaux équipements. Ils sont pris au piège. Ils gagnent environ 18 000 $ par année et en doivent souvent plus de 500 000 $.

- 30 % des terres cultivables aux États-Unis sont exploitées par la culture du maïs.

- 90 % des produits qu’on retrouve à l’épicerie contiennent du maïs. Ils prennent différents noms : sucrose, sirop de maïs, gomme de xantane, maltrodextrine, acide ascorbique, fructose, extrait de vanille, vinaigre blanc, margarine…

- On nourrit tous les animaux d’élevage avec le maïs, même le poisson.

- La vache ne digère pas bien le maïs, elle ne doit manger que de l’herbe. Sa diète exclusive en maïs favorise l’apparition de la bactérie E. Coli.

- En 1998, l’USDA (Département de l’agriculture) imposait des tests aux compagnies afin de vérifier la salubrité des abattoirs et ainsi, pouvoir les fermer au besoin. Les multinationales ont traîné le gouvernement en cours et elles ont gagné. L’USDA a perdu tout pouvoir. Si un morceau de viande rempli de salmonelle est retrouvé, les compagnies font ce qu’elles veulent et poursuivent leurs activités.

- La production du maïs est bon marché, car elle est largement subventionnée.

- La plupart des travailleurs des multinationales proviennent du Mexique et sont des sans-papiers. Certaines compagnies sont même allées les chercher au Mexique elles-mêmes en autobus. Ils travaillent dans des conditions épouvantables et si le département de l’immigration débarque, ils sont retournés dans leur pays sauvagement. La compagnie s’en lave les mains, elle retrouvera bien d’autres esclaves pour nous nourrir.

- En 1980, c’est devenu légal de breveter la vie grâce à la multinationale Monsanto. Les semences de maïs lui appartiennent et elle oblige les fermiers à ne pas réutiliser leurs semences en les intimidant et en les poursuivant. Monsanto détient maintenant le brevet de presque tous les aliments au pays. Plusieurs dirigeants de Monsanto sont devenus des politiciens d’influence au sein du gouvernement américain.



Je viens de découvrir qu'on peut regarder le film sur youtube en quatre parties... Plus de raisons pour garder les yeux fermés (même si mon petit doigt me dit que ce n'est pas vraiment normal de retrouver ce film gratuitement sur youtube). Ah oui, il se peut que vous partiez explorer votre garde-manger et votre frigo d'un air découragé à la fin du visionnement... Ne vous en faîtes pas, il suffit de transformer cette énergie négative en quelque chose de productif... Je vous laisse l'écouter et on s'en reparle jeudi! 





dimanche 26 février 2012

Bières et Jambon (5) : Les McAuslan


Pour quelques semaines, j’entends m’accouder au bar de différentes microbrasseries québécoises. Virtuellement, on s’entend.
C’est tout un défi qui m’attend – et ceci n’est pas une réponse à celui du Dre Tofu.
Pendant la semaine, je vais goûter à certains produits d’une micro du Québec et le dimanche, je vais donner mes impressions – plus celles d’un amateur de bonnes bières que celles d’un expert en la matière – le but du jeu étant tout bonnement de partager mes goûts et découvertes ainsi que ma passion pour les bières bien de chez nous, hors des sentiers battus des produits industriels.
Alors, qu’est-ce qu’on boit ?
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Une de mes favorites qui n’arrive pas à me décevoir, la Brasserie McAuslan, fut fondée en 1988 par Peter McAuslan et Ellen Bounsall, maître brasseuse.
Plus de vingt ans et des dizaines de distinctions internationales plus tard, l’entreprise est passée de deux à quarante employées et elle est maintenant distribuée un peu partout au Québec – elle fut d’ailleurs la première micro à s’embouteiller.
Elle est située à Montréal, sur la rue St-Ambroise – d’où le nom sur les étiquettes de plusieurs de ses breuvages.
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Commençons ma tournée de bières par celle que je bois en ce moment- on aime ça le direct, Jambon en donne du direct – la Ale Blonde St-Ambroise.
C’est peut-être la plus accessible de McAuslan – tout juste derrière la Griffon Blonde. Mais la qualifier de « standard » serait l’insulter – et une bière qui se vexe ça fait de la broue. Elle établit son propre standard dans le genre – difficile de faire mieux dans le potentiellement populaire.
Tant qu’à être dans le sujet du populaire, Coors Light, pour moi, c’est de la bière de chochottes. D’autant plus si le gars qui l’achète est baraqué comme un frigidaire – chochotte, moi, je te dis, mon bonhomme.
Un paquet de six d’Ale Blonde St-Ambroise se vend – en plus d’être bon – 9,79 $, tout inclus. Ce qui est entre trois et cinq dollars de moins que toute autre marque populaire.
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J’aime les noires.
Onctueuses et chaleureuses.
La Ale Noire à l’avoine de McAuslan est dure à battre. Même la légendaire Guinness pâlit à ses côtés.
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En rafales…D’autres coups sûrs de McAuslan.
-         La St-Ambroise India Pale : Elle est saisonnière, nous dit-on. Il me semble qu’elle est apparue l’automne passé, dans une caisse de 4. Une India Pale, c’était fait pour les longues traversées en bateau, du temps du zénith de l’Empire britannique. Il faut aimer l’amertume. Dans ce cas-ci, c’est réussi !
-         La St-Ambroise Scotch Ale : La cuvée 2012 est arrivée. Aussi offerte en 4-pack. Pourrait facilement ravir les indépendantistes écossais après un Oui. Pourrait aussi les consoler s’ils n’osent pas !
-         La Grande bière à la bière à la citrouille St-Ambroise : Depuis mon premier essai, toutes les autres bières à la citrouille m’ont déçu. De passage – assez bref – dans mon frigo à chaque mois d’octobre.
-         La Stout impériale russe St-Ambroise et la Ale Millésimée St-Ambroise : Elles sont vendues une par une, à raison de six dollars chacune. À partager pour les événements spéciaux. Et puis, achetez-en une avant qu’elles disparaissent de nos épiceries et de nos dépanneurs, pour mieux revenir l’an prochain ! Paraît qu’elles vieillissent bien.
Voilà. C’est tout pour cette semaine. Merci d’avoir été là.
Prost !

samedi 25 février 2012

T'es pas sérieux ?


La petite chronique d'aujourd'hui est un peu prélude à celle de demain.

Dernièrement, j'ai découvert le site stumbleupon.com - une véritable « tuerie », dixit Dre Tofu - où vous pouvez passer des heures et anéantir votre vie sociale - c'est un site de recherches selon nos goûts et nos intérêts dans la vie, qui nous fait sauter au visage - aléatoirement - des tas de sites qui risquent fort bien d'attirer notre attention.

N'y allez pas tout de suite ! Restez au moins jusqu'à la fin du texte, pour l'amour de...(ce que vous voulez bien !)

Et ce n'est même pas le sujet - d'ailleurs, pas fou, je n'ai pas inséré le lien.

***

Au cours d'un de mes périples sur Stumbleupon, je suis tombé sur un site sympathique - y'a des moments où on se demande : «Non mais, y'a quelqu'un qui a pensé à ça !»

En musique, on a tous nos artistes favoris. Au cours de nos soirées en société - ou en couple, ou bien et fin seul chez nous - il peut nous arriver de boire en écoutant du beat. Je dis ça comme ça. J'ai entendu dire que ça se faisait et qu'en groupe, on pouvait apprendre et découvrir de nouveaux - ou bons vieux - talents.

Mais savions-nous quoi vraiment consommer en écoutant tel(s) artiste(s) - ceci dit à titre suggestif ?

Si ça vous intrigue, eh bien Drinkify, ça existe !

***

Le site recommande de ne pas boire seul. Je peux les comprendre quand je consulte les propositions de quelques groupes parmi mes favoris :

The Beatles : Six onces de mescal (avec olive)

The Doors : 1 once de LSD (sur glace, avec un peu de jus de raisins)

Nirvana : 10 onces de...POT ! (WTF !) (Avec des petites carottes)

Ouf !

Alors, on se fait un p'tit party thématique ?

***

À noter que même les artistes les plus locaux peuvent se retrouver sur ce site.

Peut-être même le band qui jamme à deux coins de rue de chez vous.

(Demain : Bières et Jambon 4)






vendredi 24 février 2012

Le Berger de la mer


Paul Watson, je crois que je l'aime bien.

C'est un vrai. Un capitaine. Un homme et des convictions. Un bouillant personnage. Un gars qui semble ne pas connaître la peur. Un badass.

Il est Canadien. Il doit vraiment l'aimer, son gouvernement, ces temps-ci. Quand ce dernier compare les écologistes à des terroristes, je crois qu'il pense à Paul Watson.

Paul Watson a co-fondé Greenpeace. Quand il en a eu marre de l'activisme passif, il s'est arrangé pour se faire expulser de l'organisme.

C'est un marin. Il a fondé la Sea Shepherd Conservation Society, qui lutte contre la chasse aux espèces menacées en mer, principalement les baleines.

Quand les politques branlent dans le manche, Paul Watson et son équipage partent en mer et s'attaquent aux truands.

Un outlaw des temps modernes, mais pas tant que ça, puisque s'il évite les condamnations devant les tribunaux, c'est qu'il ne fait qu'appliquer les règles internationales à la lettre.

Quelques citations :

« On n'arrivera à rien en agitant des banderoles et en manifestant. Si nous éperonnons les navires ennemis, nous n'avons jamais blessé personne. Nous serons en Méditerranée pour énerver les pêcheurs, pour les faire réfléchir. »

«  Je dis aux ONG qu'il faut arrêter d'assister aux conférences et prétendre sauver la planète. Il faut faire appliquer les lois qui existent déjà et ne pas perdre de temps dans des réunions. Les gens y vont pour la bonne bouffe et faire la fête ! Il faut arrêter de parler. Il faut agir ! »

 « Des lois internationales existent, mais elles ne sont pas appliquées par les gouvernements parce qu’il n’y a pas de motivation économique derrière. Donc on les fait appliquer nous-même. »

Quelques articles sur la Toile :

 http://www.article11.info/?Paul-Watson-Il-faut-des-pirates (Désolé, problème avec le lien)

 http://www.lepoint.fr/sciences/2010-03-26/interview-watson-promet-la-guerre-aux-pecheurs-de-thon/2091/0/438198 (Même chose, mais je dévoile mes sources, c'est tout.)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Watson

Bonne lecture !

(Ajout : Le site de Sea Shepherd, ici.)
 
À demain !


jeudi 23 février 2012

Un bon rhume à la vitamine C






Elle, c’est Lili-Banane, mon cochon d’Inde. Elle vit avec nous depuis six ans (elle a donc 3600 ans en âge humain), ce qui lui donne le titre de doyenne de la maison (on a les sages qui nous correspondent). Outre le fait de couiner à outrance, de gruger ses barreaux de cage, de réclamer des caresses et de mordre les pattes du chat qui s’approche parfois un peu trop, Lili-Banane possède une petite particularité : elle est incapable de synthétiser de la vitamine C.

En fait, les humains et les primates non plus (il y a aussi quelques oiseaux et poissons). Et comme Lili-Banane, ça ne nous rend pas moins attachants pour autant. Mais cela entraîne tout de même une conséquence importante : pour demeurer en santé, nous devons en consommer dans notre alimentation.


Pas assez ou trop?

On se souvient sans doute tous du résultat terrible d’un manque de vitamine C : le scorbut. Ben oui, cours de 4e année, Jacques Cartier, les marins qui perdent leurs dents une par une, les Amérindiens qui mâchent de la gomme d’épinette…



Évidemment, étant donné la facilité avec laquelle on peut maintenant combler notre apport en vitamine C, cette maladie n’est plus très tendance aujourd’hui. La dose recommandée est d’environ 90 mg par jour chez l’homme et 75 mg chez la femme (en France, une nouvelle hausse recommande 110 mg chez l’adulte). À titre d’exemple, ½ tasse de poivron rouge égal 95 mg, une orange, 70 mg et ½ tasse de brocoli, 52 mg. Fastoche! On n’en parle plus!

Pourquoi faut-il prendre des suppléments alors?

Ben oui! Pourquoi il y a des gens qui se bourrent de vitamine C quand ils ont un rhume? J’ai mal à la gorge… Vite, dépêche, prends trois capsules de vitamine C, pis si ça ne marche pas, prends-en plus, prends toute la boîte! Ah oui, au passage, je travaille pour une compagnie pharmaceutique, tu veux ma carte?

Oui, parce qu’il y a quelque chose que les gens ne semblent pas comprendre avec la vitamine C et l’être humain. C’est que vous voyez, ça ne sert à rien de consommer de la vitamine C en surdose puisque celle-ci ne peut même pas être stockée dans l’organisme. Votre surplus de vitamine ingérée s’en va directement à la toilette, via l’urine, avec votre argent que vous avez gracieusement offert à ces compagnies qui veulent votre bien.

Comment associer une vitamine aux fonctions immunitaires et antioxydantes à l’industrie? Facile, faire croire aux gens qu’ils ne peuvent eux-mêmes répondre à leurs propres besoins nutrionnels étant donné la qualité épouvantable de leur alimentation. Vous travaillez trop?  Vous devez reconduire les enfants à leurs 50 cours de la semaine et vous n’avez pas le temps de bien manger? Laissez-nous vous aider!




Mais ma mère m’a dit que c’était efficace la vitamine C pour le rhume! Le frère de mon collègue Rémi aussi et il est ingénieur, il est allé à l’Université!

Aucune étude ne prouve que des suppléments de vitamine C puissent prévenir le rhume et même, en amoindrir ses symptômes. Ce qui parait tout à fait logique si on relit ce que je viens d’expliquer. Cependant, la consommation de cette vitamine selon la quantité recommandée pourrait réduire la gravité et la durée d’un rhume (une demi-journée selon les études). Ça, c’est vrai! Mais pourquoi diable aller chercher notre apport à la pharmacie plutôt qu’à l’épicerie? Il paraitrait même que de trop fortes doses pourraient entraîner des problèmes intestinaux… Avez-vous aussi un médicament pour ça docteur?

Attention les fumeurs!

Le tabac réduit considérablement le taux de vitamine C dans le sang. La dose recommandée serait d’environ 200 mg pour tous les fumeurs afin de prévenir les carences. Tant qu’à manger mieux…


Finalement…

Vous voulez prévenir les risques d’attraper un vilain rhume? Lavez-vous souvent les mains! Et lâchez-moi le Purell pour l’amour!


Dre Tofu vous souhaite une agréable fin de semaine! Je vous laisse avec Monsieur Jambon! Nous, on se revoit lundi comme d'hab! Merci de nous lire! :)





Sources:




mercredi 22 février 2012

« Nous ne pouvons nous permettre de perdre un seul dollar »


C’est comme ça que se termine un mémo consulté par The Washington Post en 1975. Le mémo provient de la multinationale Monsanto, le géant de l’herbicide, le roi de la semence et le sauveur par le biais des hormones de croissance – Monsanto joue sur plusieurs tableaux, c’est fascinant.

Dans le contexte, le mémo concernait une étude faite par Monsanto, qui révélait que l’un de leurs produits, le PCB (polychlorobiphényle), provoquait des tumeurs chez le rat. Cette conclusion peu satisfaisante pour l’entreprise fut donc changée, pour la raison citée en guise de titre.

L’article qui m’a intrigué, publié dans Le Monde d’abord et dans Le Devoir ensuite, est assez troublant et nous offre un « joli » portrait de Monsanto.

Bien sûr, je vous donne le lien, juste ici.

Bonne lecture !

lundi 20 février 2012

Tu les trouves où tes protéines?


J’en ai déjà parlé ici. Étant donné que je ne mange pas de viande, cette question est LA question. On me la pose souvent, comme si tout le monde se pensait expert en macromolécule. Même le petit monsieur qui emballait mon épicerie la semaine dernière m’a parlé de protéines. Il se demandait comment Jacynthe René arrivait à manger sa dose quotidienne de protéines tout en étant végétalienne… Mais qu’avez-vous donc avec les protéines chers omnivores? Quel est ce rapport obsessif que vous entretenez avec les acides aminés? Est-ce que je peux les manger tranquille mes petites protéines de faiblotte?!?




Protéines végétales vs protéines animales

Il me faut des protéines fortes! Pas des protéines de granos! Je fais du sport moi! Je bouge! Je travaille dans la construction! Je ne vous parlerai pas de tous ces athlètes olympiques qui ne mangent pas de viande, non, on ne se dirigera pas vers la liste des végétariens célèbres. Par contre, sachez que la quantité de protéines recommandées n’est pas aussi énorme que l’on tente de nous le faire croire : environ 7 g de protéines par 10 kilos de notre poids. Cela signifie qu’une personne qui pèse 140 lb doit manger environ 50 g de protéines, 50 petits grammes qui tiennent dans la paume de la main. Si je mange 100 g de bœuf, j’obtiens 17,5 g de protéines. Si je mange la même quantité sous forme de lentilles (ce qui correspond à ½ tasse seulement), j’obtiens 28 g de protéines. Attention mesdames et messieurs, je crois que nous avons ici une… gagnante! Et je ne vous parle même pas de l’argent qui restera dans vos poches après avoir consommé ces protéines… 

Mais, je sais aussi trouver des points positifs chez l’adversaire. Les protéines complètes ne se retrouvent que dans les protéines animales. Pour s’assurer de retrouver les acides aminés essentiels même dans un régime végétarien, il suffit de faire les bonnes combinaisons. Par exemple, associer les céréales et les légumineuses : couscous et pois chiches, pâtes et sauce aux légumes et tofu, soupe orge et lentilles… Même nos grands-parents connaissaient la vieille recette « beans dans le sirop d’érable et tranche de pain pour nettoyer l’assiette »! Puis, en plus, ce n’est même pas obligatoire de les marier dans le même repas, pourvu que l’union se concrétise quelque part dans la journée. Le gruau peut faire sa demande en mariage au déjeuner et crier Oui je le veux ! à la salade de pois chiches au souper. Pas de discrimination, les aliments peuvent s’unir comme ils le désirent, on ne juge pas!




Manges-tu trop de protéines?

Vous voyez, c’est assez facile pour les végétariens de consommer leur dose quotidienne recommandée en protéines. On en trouve littéralement partout. Et pour tous ceux qui pensent encore que plus l’on mange de protéines animales, plus on est viriles, et bien, selon le Dr. Béliveau, l’absorption de trop grandes quantités de protéines peut provoquer l’acidification du sang, l’affaiblissement de la masse osseuse et l’extraction du calcium par les os. Vous deviendrez donc virilement malades. Mais qui essaie de nous faire croire que les protéines animales sont plus fortes que tout alors? Qui aurait intérêt à véhiculer ces fausses croyances?

http://www.sylvieperrin.com/blog/index.php?blogid=3&archive=2009-05


Vous pouvez maintenant dormir tranquille

Ne vous inquiétez plus pour nous, nous sommes grands, vous savez. Et si nous étions aussi carencés en protéines, en vitamines et en toutes ces autres petites choses qui font que vous ne dormez pas de la nuit quand vous pensez à notre teint blême, nous ne serions sûrement pas les seuls, car comment les industries des suppléments alimentaires et des multivitamines feraient pour survivre? Il paraît qu’il n’y a qu’environ 2 ou 3 % de végétariens au Canada et à ce que j’ai entendu dire, ces industries sont loin de fermer leurs portes…





Sources : 

dimanche 19 février 2012

Bières et Jambon (4) : Mes bistros (suite et fin)


J’ai aimé Linox – lorsque c’était situé à dans le Vieux-Port de Québec.

Ne vous dites pas que je suis nostalgique. Quand j’écris au passé, c’est pour puiser une histoire – parce que je crois à ce que j.ai vu, entendu, pensé, touché, senti – le temps de tourner la tête.

Voilà pour la mise au point.

J’ai travaillé longtemps au Café du Monde. C’était à côté. On y allait souvent après le travail. On était comme des VIPs.

Un jour, Linox a fermé – pour déménager sur la Grande Allée – je ne vais jamais là, je ne sais pas, mon toubib me dit que ça s’apparente à des symptômes d’allergies.

Mais j’étais là, à la fermeture. Oh que oui ! On était tout une gang du Café, d’ailleurs.

Il fallait vider les réservoirs. Vous imaginez la fête. Au début, je buvais de la pinte à trois balles. Pis, quand on m’a dit que le pichet était rendu à six piasses, je n’ai pas fait une ni deux.

À la fin de la soirée, un serveur du Café – un très grand VIP, faut croire – était derrière le bar. Chaque fois qu’il voyait mon pichet sur le point d’atteindre le fond, il le remplissait – je n’ai plus touché à mon portefeuille.

Il était cinq heures du mat’ quand je me suis décidé à rentrer chez moi.

Inoubliable. Linox, ce fut toute une maîtresse.

***

La Korrigane a à peine un an. C’est au coin Dorchester-Saint-Joseph, à Québec. C’est une fichue belle idée et j’aime la bière qu’on y fait. On y sert aussi à bouffer. C’est urbain comme déco. C’est dans la gimmick « Nouvo St-Rock », mais pas tant que ça.

À découvrir – stop.

***

J’écris cette chronique du dimanche un jeudi, à la main – like back in the days, you know – et je suis en direct d’un nouvel établissement, La Souche, attention, dans…Limoilou ! Imaginez-vous donc, à cinq minutes de chez moi !

(Jambon perd connaissance. Une gorgée et hop !)

Pour l’instant, ils reçoivent des micro-brasseurs – Le Corsaire, La Barberie, Dieu du Ciel, Microbrasserie Charlevoix – mais ils ont l’intention de brasser, eux-aussi. Question de temps.

Pour votre information, à savoir ce que je bois, eh bien je suis à l’eau vitaminée, ce soir.

Difficile à avaler ?

Ben voyons.

Ça va, j’achève une bonne IPA, la Corne du Diable, de Dieu du Ciel.

Ce qui est un peu spécial, c’est que j’écris sur une véritable tranche de souche d’arbre – une première.

J’ai même envie – là – de graver : « Jambon aime… » Mais elle me dirait sûrement : « Ne vas pas trop vite… »

Voilà. Ma pinte est achevée.

- Aubergiste !

(La semaine prochaine : Jambon boit et écrit ensuite – ou pendant, c’est selon.)

samedi 18 février 2012

On s’en va chiner


En guise d’introduction, j’ai écrit un article en décembre, où je parlais de nos exportations en Chine et de l’appétit de l’Empire du Milieu.

C’est ici.

Aujourd’hui, de petites observations sur le mouvement inverse ; nos importations de la Chine – souvent subtiles – en constante hausse depuis 10 ans – de 46,6 millions de dollars en 2001 à 168,9 millions en 2010.

Pourquoi « souvent subtiles », nos importations chinoises ? Parce que ce n’est pas nécessairement inscrit sur l’emballage. C’est comme ça. Les compagnies d’ici ne sont pas obligées de spécifier – sauf dans les cas « des produits laitiers, le miel, la viande, les œufs et les produits à base d'œufs, les fruits et légumes transformés ».

Pour le reste, il suffit de chercher – ou de se présenter comme scribe d’un tel quotidien auprès des importateurs – qui n’ont pas toujours la langue bien déliée.

***

Dans ce qu’on peut produire ici, il y a quelques surprises.

D’abord, la pomme. On pourrait se croire autosuffisant, ici, au Québec. Eh bien non ! Lassonde, qui produit les jus Oasis, importe du concentré de pommes chinois. Pour satisfaire la demande, qu’ils disent.

Une pomme, c’est une pomme. C’est symbolique. Croquer la pomme et s’apercevoir qu’on est tout nu – Ô scandale ! – ou en placer une sur notre chef et supplier un Tell de bien viser, ou en recevoir une derrière la tête et se mettre à délirer sur la gravité.

Histoires de pommes…

Mais, ensuite, la carotte. Personne n’aurait pu se douter que les producteurs allaient subir de lourdes pertes dès 2007. Mais que s’est-il donc passé ? Un seul fait. La carotte dite « jumbo » de Chine est devenue la coqueluche des hôtels et restaurants.

Plus facile à peler et à couper, qu’ils prétendent.

***

Le plus fascinant, c’est que tout ce qui vient d’ailleurs semble étiqueté en Chine. Pas ici. Pis eux aiment bien nos produits. Pis nous les leurs parce qu’on a le prix du gros pour moins cher.

Mais où est donc car ni or ?

***

Soyons rassurés. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) veille. 66 entreprises chinoises seulement sont approuvées, dont une qui représente un risque « moyen », 17 un risque faible et les autres, aucun risque.

Je me demande c’est quoi, un moyen risque ?

***

Excellent dossier de La Presse, encore une fois, sur la Chine. La première partie, juste ici – les autres sont en bas de l’article en question.

N.B. « Chiner » est véritablement un verbe, vient de m’apprendre le Petit Robert. « Chiner aux Puces », veut dire, par exemple, « duper le client ».

« Chiner » peut aussi dire « critiquer sur le ton de la plaisanterie ironique ».

C’est beau une langue, non ?

vendredi 17 février 2012

HÉ ! Dormais-tu ?


Je ne dors pas trop bien ces temps-ci.

J’ai un nouvel horaire. Le temps de m’adapter et ça va se régler, je me dis.

Mais plus j’y pense, plus je me dis que je ne dormais pas mieux avant.

Un peu toujours le même scénario : faut que je me couche, je le sens, je le fais ; je me tourne, je me retourne, j’essaie de ne penser à rien – pas facile.

J’y arrive. Je dors 3-4 heures pis je me réveille. Je regarde le cadran. Merde ! Encore quatre heures avant la sonnerie. Puis, voilà, ça se fait à coup d’une heure jusqu’au réveil. Pas moyen de me taper sept heures de suite.

***

On me dit que j’aurais le pouvoir de changer ça. Ça me rassure. M’acheter des pilules ou m’en faire prescrire, tout simplement pas mon truc.

On m’en parle. Y’en a qui le font. Paraît qu’un tel capelet est si puissant que c’est comme si tu tombais dans un puits – j’espère que ce n’est pas trop humide, même si ça peut donner des beaux rêves…

Ceci dit, une personne sur quatre en prendrait – des drogués, je vous dis.

Pourtant, la solution se trouverait dans ce qu’on mange ou boit en soirée, puis une heure avant de se coucher.

Il faudrait consommer des trucs avec un taux élevé en hydrate de carbone. Ça stimule la libération d’insuline dans le sang. Pis ça se rend au cerveau et bonne nuit – je vulgarise mais c’est le résultat qui compte.

***

Voici des aliments qui favorisent le sommeil :

Le fromage, le lait, le tofu, le miel, les amandes, les fruits de mer, la volaille, les grains entiers, le riz, les haricots, les champignons et autres – voir le lien à la fin.

Et quelques aliments à éviter :

L’alcool, la clope, tout ce qui est épicé ou salé, l’oignon, la tomate et – voir le lien à la fin.

Bon, OK, pas de grosses surprises. C’est ça qui est comique. On le sait mais on ne le fait pas.

Moi le premier – voir le premier mot sur la liste à éviter.

***

Mais il y a un cocktail qui – consommé une heure avant le dodo – pourrait nous envoyer au pays des rêves pour enfin récupérer et se dire au réveil – fichtre que j’ai bien dormi !

- Je sais, ça ne se dit plus « fichtre », mais c’est parce qu’on ne dort pas bien. -

C’est tout simple.

Du lait chaud avec du miel – vous pouvez y ajouter quelques gouttes de vanille, ou la moitié d’une banane, si vous avez un broyeur.

J’ai envie d’essayer. On s’en reparle.

Et si vous avez d’autres idées, faites-en part dans la section « commentaires » à la suite de ce message.

Merci !

(Mon lien, juste ici.)

jeudi 16 février 2012

Relevez le défi! (sans Gaston Lepage)


En général, on n’aime pas vraiment les règlements et les obligations. Quand quelqu’un nous dit comment se comporter, on se revoit encore, enfant, devant notre mère qui nous dit de nous laver les mains avant le souper, de ne pas mettre les coudes sur la table, de nous asseoir « comme il faut »… On s’est tellement fait dire quoi faire, quand le faire et comment le faire qu’une fois adulte, on n’en peut plus! Manger devant son ordi et avaler quelques morceaux de chocolat avant le souper deviennent des moments de pur bonheur pour tout adulte brimé depuis sa tendre enfance. Alors quand le gouvernement s’en mêle et qu’il se prend pour nos parents en nous disant de manger cinq fruits et légumes et de faire 30 minutes d’exercices par jour, il y a de quoi réveiller l’anticonformiste au sommeil léger qui dort en nous. Surtout que nous n’avons pas encore digéré une des initiatives antérieures du gouvernement pour changer notre mode de vie… Attention, âmes sensibles…




Mais pourquoi pas?

Bon, c’est peut-être parce que je vieillis, que je ramollis (?!?) ou que je suis maman, mais le Défi Santé 5/30, j’y participe, cette année. J’ai inscrit ma famille en ligne et nous attendons impatiemment le 1er mars pour commencer notre défi, surtout mon chum (NOT). Ce qu’il faut faire? Manger mieux, bouger plus et prendre soin de soi jusqu’au 11 avril. Pourquoi me suis-je inscrite? Parce que oui, je mange bien, il ne devrait pas y avoir de problèmes avec ça. Bouger? Je m’entraîne trois fois par semaine et je marche tous les jours pour aller chercher mon fils à son école. Mais ce n’est pas assez! L’hiver, comme bien des Québécois, mes activités physiques sont au ralenti et j’ai beaucoup moins le goût de m’activer. Je ne peux pas nager, faire du vélo, du rollerblade… Alors, il me faut de la motivation : ma famille! Parce que ça demande des efforts se créer de nouvelles habitudes de vie, il nous faut du support! Après le 11 avril, le beau temps reviendra, les habitudes seront ancrées, nous serons drogués aux endorphines et tout ira comme sur des roulettes! Quelle belle façon de se préparer au printemps! Ah oui, il y a aussi l’objectif de prendre du temps pour soi. Prendre quelques instants pour ne penser qu’à vous, vous et vous seul. Faire du yoga, de la méditation, ne pas laisser le stress envahir ses pensées… Avez-vous peur de passer du temps avec vous-mêmes?


Soupe Opéraaaaaaaaaa!


L’effort

On a beau essayer de nous vendre des tonnes de produits bourrés de prébiotiques, des machines pour faire de l’exercice qui se rangent très bien sous le lit et des livres de croissance personnelle en quantité industrielle, selon les médecins, la recette de la santé est simple : faire de l’exercice, bien manger, bien dormir et réduire notre niveau de stress. Facile! Mais on dirait que c’est trop simple justement. Alors, pourquoi ne pas appliquer cette recette? Parce que tout cela demande des efforts considérables, surtout au début. Et on attend toujours la pilule miracle qui fera tout à notre place… Mais vous voulez la vivre votre vie oui ou non? Vous attendez quoi?




Le défi

Alors si ça vous tente de recevoir le petit coup de pied qui pourrait tant vous motiver, inscrivez-vous au défi! Il y a des prix à gagner, on peut s’inscrire seul, en famille, en équipe ou entre collègues! Allez faire un tour sur le site! Je vous en redonne des nouvelles dès le 1er mars!





mercredi 15 février 2012

Une p'tite vite !

Food Democracy est un blogue qui ne semble plus très actif. Dernier message octobre 2011.

Les responsables du blogue bougent quand même. Ils appuient les fermiers américains dans la lutte contre le géant Monsanto, en collaboration avec Occupy Big Food. Ils sont devenus activistes.

Détrompez-vous si vous croyez que le mouvement Occupy - et ses différentes sources, c'est terminé, fini, final bâton. Une tente peut être le symbole d'un moment. L'idée persiste.

Ceci dit, en ce qui nous concerne, voici quelques liens sur Food Democracy :

- Voulez-vous savoir ce que l'on mange par année en lbs ?

- Quel est le rang des Canadiens dans la LNO (Ligue Nationale des Obèses) ? De bonnes chances de faire les séries dans ce cas-ci. Voici le classement.

- Mais combien de temps peut-on laisser ces aliments dans le réfrigérateur/congélateur ? L'inventaire, juste ici.

***

Le mot insomnie est si présent dans votre vie qu'il est devenu un(e) ami(e) de lit ?

Ah oui ?

Alors je crois que voici mon sujet pour vendredi !






lundi 13 février 2012

St-Valentin japonaise


Demain, c’est la St-Valentin! Pourquoi ne pas surprendre votre amoureux ou votre amoureuse avec un délicieux bentô préparé par vos tendres mains? 




Un bentô, c’est du fast-food version japonaise. C’est un lunch à emporter dans une petite boîte compartimentée. C’est beau pour les yeux et pas mal plus nutritif qu’un Big Mac. Certains restaurants de sushis en offrent dans notre coin de pays, mais on peut l’adapter comme bon nous semble et le réinventer sans problème! Besoin d’inspiration?


La ferme des animaux! Pour ceux qui aiment voir Monsieur Jambon se faire poursuivre par un chien...




Deux petits pandas! Pour ceux qui veulent se souvenir du merveilleux voyage de notre cher premier ministre en Chine...




Un sandwich coccinelle! Pour ceux qui n'ont pas vraiment de talent...




Oh! Les saucisses amoureuses! Pour ceux qui ont des messages à faire passer...




Totoro! Sans-Visage! Pour ceux qui adorent les films d'animation de Miyazaki...




Et finalement, un ?!? Pour ceux qui... Ah, pis laissez donc faire le bentô et allez manger au restaurant comme tout le monde!





Joyeuse St-Valentin à tous les amoureux!
Et pour les autres, ben c'est juste une fête commerciale, alors on s'en fout!






dimanche 12 février 2012

Bières et Jambon (3)


Pour être franc, je ne sors plus beaucoup. Je peux compter sur les doigts de mes deux mains les fois où je suis allé veiller dans un pub, un bar ou un bistro pendant l’année 2011 – ce qui s’avère une marque personnelle, une première depuis l’âge de 16 ans.

Perdrais-je ainsi toute crédibilité pour autant ? J’en doute.

Serais-je devenu plus sage ? Je ne sais pas. Plus sélectif ? Peut-être.

Qu’importe. Avec un pedigree comme le mien, n’ayez crainte, je m’y connais.

***

Il est bon pour tout amateur de bières de vivre à Québec. Permettez-moi de prêcher pour mon abbaye – adoptive.

Sans plus tarder, voici la première partie de mon petit carnet d’adresses.

***

Micro-brasserie La Barberie fut un premier amour. Dans mes premières années à Québec, ce fut la terrasse par excellence, un lieu de rencontres ou de rendez-vous. Vous pouvez y déguster en tout les huit bières du moment – il faut se les offrir en carrousel – format galopin, si on se garde une p’tite gêne – ou format verre, pour le plaisir – dans ce cas-là, à deux, c’est mieux.

Les gens de La Barberie ont le mérite d’explorer les saveurs. Ils s’impliquent aussi intensément dans la communauté. Et on retrouve leurs produits un peu partout au Québec maintenant. Une belle réussite.

***

Sur la rue St-Jean – si on se donne la peine de la remonter, vous pouvez trouver un ardent promoteur des micro-brasseries du Québec, le Bateau de nuit. Son propriétaire est un barman des plus sympas, Didier. On peut retrouver dans son bistro des bières des différents coins du pays – c’est un peu comme se présenter au port après l’arrivée des pêcheurs, chaque semaine un arrivage différent – ou presque.

Si vous hésitez entre une telle bière ou une autre – pas de panique, Didier vous fera goûter. Il sera aussi enchanté de vous parler de la provenance du produit.

***

Prendre le traversier, je connais. Raison de plus depuis plus de trois ans : Le Corsaire, micro-brasserie, situé à côté de la gare fluviale, à Lévis – dans l’ancien bureau de poste – qui n’était pas petit.

Le Corsaire et moi, ce fut le coup de foudre, quand j’allais à l’université, à Lévis. Après ma journée de cours, je m’y arrêtais, immanquablement, en attendant le prochain bateau – ou l’autre, ou le suivant – quelques fois, le dernier, car ils servent aussi à manger.

J’y ai souvent piqué des jasettes avec les propriétaires, des gens motivés et soucieux de la qualité et de l’authenticité de ce qu’ils brassent. Et ce qu’ils font, j’adore. La Saint-Laurent, cette bière grise en hommage à ce qui coule devant l’établissement. Ou la Grosse Chatte – je ne me souviens plus trop bien de mon retour à la maison, mais ce n’était certes pas à la nage.

Le Corsaire, c’est une expérience.

***

(La semaine prochaine, d’autres lieux propices où il fait bon boire.)

N.B. Ajout de liens pour le Bateau de nuit et pour le Corsaire.


samedi 11 février 2012

11 000


C'est le nombre de signataires de la pétition pour l'étiquetage obligatoire des OGM, qui sera déposée la semaine prochaine à l'Assemblée nationale.

J'ai écrit à ce sujet un peu avant les Fêtes.

Pas mal ou trop peu, à vous de juger.

Vrai que je n'ai pas entendu beaucoup le parrain de la pétition - Éric Caire - en faire la promotion.

Mais je l'ai vu faire la plante verte lors d'une conférence de presse, à côté de François Legault.

On a tous nos priorités dans la vie, n'est-ce pas ?

***

Ceci dit, pétition ou non, le gouvernement actuel est en faveur - mais ne bougera pas, ça ne se fait pas, faut pas bousculer l'ordre des choses en Amérique, pis faudrait surtout pas être les premiers à le faire.

C'est un autobus. On connaît un peu le chauffeur - on le croise à tous les jours pis on lui parle de la météo - on pourrait lui demander une fois pour toutes où on va - mais on préfère prendre siège dans le fond du véhicule, on se met les écouteurs dans les oreilles pis en avant la musique !

***

Pendant ce temps-là, en Europe, l'étiquetage des OGM va bon train - et tout semble croire que ça ne nuit en rien au commerce.

La France ira plus loin dès le mois de juillet. Les produits alimentaires sans OGM seront affichés. Jusqu'à maintenant, tu pouvais nourrir tes animaux avec des OGM sans mot dire. Et il était interdit aux sujets sans OGM de s'en vanter. Ce ne sera plus le cas.

Assisterons-nous à la naissance d'un nouveau créneau ?

Une sorte de complément à la filière biologique ?

"De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace", disait Danton.

***

Ma source est ici

vendredi 10 février 2012

Mon burger, mon poison

Bonne nouvelle pour tous les amateurs de burgers !

McDo n'ajoute plus d'amoniaque dans sa viande hachée.

Vite, j'ai envie de veiller tard et de m'offrir un trip bouffe au 24 h de la 41e rue !

Des fois, je rêve même que Mcdo lance à nouveau sa promotion de Cheeseburger à 89 cents, comme à la fin des années 90 - on va s'en payer du bon temps, comme il était - une caisse de 12, de la bonne compagnie, des sacs pleins de burgers, une soirée d'été, un lieu ben tranquille - un cimetière, par exemple - en région, savoure en paix.

***

Jamie Oliver est charismatique, semble tout dévoué pis en plus, il a l'accent british.

C'est convaincant, me soufflent mes ancêtres.

Mais je ne pas peux croire un mot de ce qu'il dit.

Ben voyons, franchement, voir si 70 % de la viande de boeuf américaine est traitée à l'amoniaque.


C'est du vrai, du pur, que l'on mange.

Non ?

Croire le contraire, c'est voir des complots partout, tiens.

***


Avouez qu'on aime ça, les complots.

En voici un de toutes pièces, que je présume à l'instant.

L'industrie alimentaire et les compagnies pharmaceutiques, ça marche main dans la main. Ce sont des francs-maçons - portez attention aux logos.

Le premier dit : Je vais m'enrichir en empoisonnant les gens.

Le second rétorque : Par contre, je vais m'enrichir en les guérissant avec mes pilules, alors ils ne se douteront de rien.

Pile poil. Et les deux comparses sur le point de trinquer. Mais arrive le président de ce club sélect, le gouvernement.

- Come on, boys ! Les régimes de retraites, ça coûte cher ! Z'étaient supposés de creuver cinq ans après, pas vingt-cinq !

Et les trois amigos de se caresser le pinceau sous la lèvre inférieure.

***

N'empêche, je cède la parole à Jamie Oliver.


jeudi 9 février 2012

Cuisiner avec une tronçonneuse au poignet


Mon deuxième coup de cœur, tel que promis lundi dernier : le Veganomicon!




D’où vient le mot « veganomicon » ? Les auteures de ce livre se posent aussi la question :

« Was it from that movie… that Bruce Campbell finds in the woods and accidentally reads aloud, and then his dead girlfriend is flying aroud laughing inside the cabin, and he suddenly has a chainsaw instead of a hand? »

Vous vous souvenez de ce film? Evil Dead II ? Le Necronomicon?







Bon rien à voir avec la bouffe vous me direz, mais c’est ce qui fait que ce livre de recettes est un de mes préférés : les auteurs ne se prennent vraiment pas au sérieux. Et aussi, évidemment, les recettes sont mmm… merveilleuses!

Mais là, il faut régler quelque chose. Ce n’est pas parce que c’est écrit «vegan» qu’il faut se sauver en criant comme une fillette. Ok, il n’y a pas de viande (hiii), ni de fromage (hiiiiiiiii), ni d’œufs (hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii), mais c’est bon! Très, très bon! On cuisine avec du tempeh, du tofu, des légumineuses, des noix, du seitan, du miso… Il y a même de délicieuses recettes de desserts! Sérieusement, quand je mange une recette du Veganomicon, je ne me rends même pas compte qu’elle est végétalienne.

Ce qui fait aussi la magie de ce livre, c’est qu’il y a des sections qui nous expliquent comment cuire de différentes manières les légumes, les céréales et les légumineuses. Puis, chaque recette est présentée par une petite anecdote ou un commentaire rigolo. Les explications sont claires, mais pour les visuels, il n’y a malheureusement que quelques photos au milieu du livre. Et il est en anglais…

Le Veganomicon ne coûte que 18,50$ sur Amazon et vous pouvez consulter quelques recettes en ligne, question de vous mettre en appétit! Mais attention, ce livre possède peut-être les mêmes pouvoirs que le Necronomicon! Les auteurs vous mettent en garde :

« But just to be safe, don’t read this cookbook backward at the stroke of midnight. »



mercredi 8 février 2012

Toussquila et Tooskiresse


La première fois que j’ai entendu parler de cette recette fabuleuse, j’étais avec un Turc.

J’étais allé chez lui armé de quelques bières. À mon arrivée, il cuisinait et ça sentait bon. Ce gars-là était tout un chef et j’étais curieux.

- Ça m’a l’air chouette ce que tu mijotes, qu’est-ce que c’est ?

- Ah, Nicky ! Ce n’est qu’un toussquila…

« YES ! » J’ai pensé. « Un bon petit plat exotique méditerranéen ! »

Bon, vous aurez compris que je ne suis pas un vite – des fois, c’est gênant, mais on s’y habitue avec le temps.

- J’ai pris tout ce que j’avais dans le frigidaire et voilà ce que ça donne, qu’il me dit.

(Silence)

- Ah ! J’ai dit. Tout-ce-qu’il-a !

Je venais de comprendre et il a sourit. Et ce fut délicieux, ce toussquila.

***

Un toussquila – ou un tooskiresse, rarement entendu « tout ce qu’elle a », alors ça doit être l’expression féminine – c’est le repas de fin soirée par excellence, le « je n’ai pas envie d’aller à l’épicerie il fait froid on gèle j’ai eu une grosse journée y’en a marre qué cé qui y a dans le fridge » ou tout simplement le « bordel ! Faudrait bein que je passe ces trucs-là avant de les perdre ».

Et acheter de la nourriture pour engraisser la poubelle, c’est chiant. Mon ventre me sermonne quand ça arrive. Et mon portefeuille me fait la gueule.

***

Avec ce qui reste dans le frigidaire – et/ou dans le garde-manger – on se débrouille bien souvent – merci l’imagination. On peut parfois s’étonner soi-même.

Ceci dit, si par hasard l’idée ne vous vient pas avec les éléments que vous avez en votre possession, ou si vous voulez éviter les mêmes réflexes ou sentiers battus, la Toile vous offre un site où vous n’avez qu’à dresser une liste de vos aliments, puis qu’à cliquer et voilà, quelques suggestions de recettes apparaissent sur votre écran.

Ça s’appelle myfridgefood.

La Turquie, à la portée de tous !

lundi 6 février 2012

En manque de recettes...


J’adore cuisiner. Je sais toujours ce que je vais cuisiner dans la semaine et je fais ma liste d’épicerie en conséquence. J’ai besoin de bien manger et je n’aime pas les mets artificiels et industriels. Pour moi, la bouffe, c’est important. Je n’ai pas toujours été comme ça, naturellement, mais j’ai développé des trucs avec les années. Et plus je vieillis, plus je sais que la santé passe, entre autres, par l’alimentation.

Chaque semaine, je fais deux nouvelles recettes minimum. Et quand je suis vraiment énergique (ou folle), j’en fais cinq. Je cuisine seule quelques fois, mais la plupart du temps, ici, on fait ça en famille. À deux ans, mon fils coupait du tofu. Maintenant, à 10 ans, il sait tout faire, ou presque. (C’était ma minute : je-suis-vraiment-trop-fière-de-cet-enfant.) Les habitudes alimentaires s’acquièrent très tôt chez le petit humain. J’espère que je lui laisserai un bel héritage, de ce côté, pour l’avenir. Au moins, il ne fera pas partie de ces gens qui se vantent, une fois adultes, de ne pas savoir cuisiner. (Je ne la comprends toujours pas celle-là… Qui peut être fier de ne pas être capable de répondre à un besoin aussi fondamental que celui de manger?!?)

Tout ça pour ça : deux livres. Mes coups de cœur depuis un petit moment. Deux livres de recettes vraiment pas chers qui me font triper pas mal. Pas de recettes de viande dans ces livres, vous comprendrez. Mais vous ne mangez pas toujours de la viande, je le sais!

Le premier, un livre reçu par hasard par une dame qui l’avait reçu de quelqu’un qui l’avait…



C’est le livre de recettes d’un restaurant végétarien, The Grit, qui se trouve à Athens dans l’État de la Géorgie aux États-Unis. Les recettes sont DÉ-LI-CI-EU-SES! On cuisine avec de la stout, du vin, du fromage… Et on n’essaie pas de nous passer les principes végés ennuyants, on veut juste faire de la bonne bouffe qui goûte quelque chose. Le livre est aussi agrémenté de petites citations humoristiques de clients :

« I’ve never been one to let my canines go to waste, but The Grit brings out the herbivore in me! The Loaded Nachos make me feel like Popeye on a spinach binge. »

« We’re always trying to figure out in our kitchen at home what makes this Grit dish or that one soooo killer. Now we don’t have to wonder. It is my favourite restaurant in North America (because in Europe, there’s Italy). »

Le livre est en anglais et il ne coûte que 15, 12 $ sur Amazon. Il n’y a pas de photos, mais moi, ça ne me dérange pas trop.

Une de mes recettes préférées de sandwich en prime parce que je vous aime:

Tofu Bacon and avocado sandwich

(traduction libre)

½  tasse de sauce soya
1/8 c. à thé de fumée liquide (on en trouve chez IGA)
Une bonne pincée de poivre noir
½ c. à thé de sirop d’érable
1 bloc de tofu
Huile végétale

Mélanger la sauce soya, la fumée liquide, le poivre et le sirop. Mettre de côté.
Couper le tofu en petites tranches d’environ 1 cm d’épaisseur.
Chauffer l’huile et ajouter les tranches de tofu.
Faire cuire jusqu’à ce que le tofu devienne légèrement doré.
Ajouter graduellement le mélange de sauce soya et cuire jusqu’à ce que le tofu soit croustillant et la sauce caramélisée.

Mettre le tofu dans un pain de son choix, comme un sandwich. Garnir de tomates, tranches d’avocat, laitue, luzerne, etc.

Super simple, rapide et délicieux!



***Jeudi, je vous parle de mon deuxième coup de cœur! Mmm…***