jeudi 28 juin 2012

Bières et Jambon : Quel avenir pour Le Corsaire ?


Imaginez. 

À l'ère des courriels, un ancien bureau de poste - celui de Lévis, voisin de la traverse - est transformé en microbrasserie. La dérive qui cède devant le vent en poupe !

C'était il y a quatre ans. J'allais à l'UQAR, campus de Lévis. Puisque je demeure à Québec, chaque jour de la semaine - ou presque - je prenais le traversier. C'est là que j'ai découvert Le Corsaire - tiens, un bistro ! Puis, immanquablement, après y avoir rencontré des gens passionnées de l'art brassicole et franchement sympathiques, je loupais un bateau l'autre. 

J'y aimais l'équipe, les bières, l'endroit - et je ne veux pas faire une phrase trop longue, alors j'abrège !

Et j'aime tout ça, toujours - même si j'y vais moins souvent. C'est un total package !



Cependant, aux dernières nouvelles, le Corsaire pourrait reprendre la mer. Quitter son île - et ses mystères.

Une histoire de terrasse - la Ville de Lévis leur a donné 48 heures pour la démanteler.

Une histoire de plaintes - y'a des condos à côté, où habitent des gens qui ont livré une guerre sans merci au Corsaire devant les autorités de la Ville.

C'est ici.

***


Je pourrais m'enthousiasmer de l'arrivée prochaine du Corsaire dans le Vieux-Port de Québec - on pourrait se voir plus souvent.

Mais j'ai habité Lévis. J'y ai vu aussi tous les efforts de revitalisation du Vieux-Lévis au cours des dernières années. 

J'estime que le Corsaire y est pour beaucoup. Et je dis qu'il y a pleinement sa place.

Alors, si ça se concrétise, ça sera un pas en arrière pour Lévis. Ça sera aussi un message aux jeunes entrepreneurs de la Ville : vous avez du succès, vous êtes distribués un peu partout au Québec - mais on s'en crisse.

Vous faites trop de bruit.





mercredi 27 juin 2012

McDo fait de la photo






Vous trafiquez vos photos de maisons afin de mieux les vendre…

Vous mettez des photos de vous tellement avantageuses sur Facebook qu’elles ne vous ressemblent même plus…

Vous lisez des magazines où tous les hommes et femmes sont retouchés avec Photoshop…

Et vous vous offusquez des publicités de fast food qui ne représentent pas la réalité? Ça s’appelle le marketing les amis, mar-ke-ting…

Voyons voir comment McDo procède avec son quart de livre…





mercredi 20 juin 2012

Pour la cuisine de rue


Interdite depuis les années quarante, la cuisine de rue pourrait refaire surface d'ici quelques étés au Québec. 



Marie-Claude Lortie, de La Presse, en parle dans cette chronique.

On se doute bien que l'Association des Restaurateurs du Québec (ARQ) soit contre. Selon elle, il y a déjà trop d'offres en restauration. De plus, il y aurait les problèmes de salubrité - ce pourquoi la cuisine de rue fut bannie, il y a plus de soixante ans.

Madame Lortie pense autrement : « La cuisine de rue n'est pas une lubie. Ce n'est pas un trip élitiste de hipster en manque de dumplings au foie gras. La permettre, ce n'est pas ouvrir la Ville à une invasion de vendeurs de poutine sur roues, dans des rues déjà trop sales.

La cuisine de rue, c'est un outil d'acupuncture urbaine.

C'est une façon de transformer le tissu urbain, la vie de la ville, à coûts minimes. C'est une façon de métamorphoser la tristesse du bitume en pique-nique sympathique. »



On ne pourrait pas mieux dire. Sinon corroborer, comme l'a fait Normand Laprise, chef du Toqué !, dans une lettre ouverte dans La Presse.

Il suggère comme lieux à privilégier les parcs, les festivals, les spectacles de rue et les petits marchés locaux.

Je le cite : « J'imagine une cuisine faite de produits locaux d'une fraîcheur irréprochable, des plats savoureux que l'on mange sur le pouce. À la façon d'un traiteur, la cuisine du camion servirait à réanimer les plats déjà partiellement préparés pour ensuite dispenser des petits menus rapides aux festivaliers et promeneurs dans les parcs. »



Ça, c'est de la vision qui me fait déjà saliver.

***

J'aime me promener, gambader dans les rues et aller prendre du bon temps dans les parcs - où je vais lire, le dos à un arbre, l'été. Ajoutez-moi des petites cuisines ambulantes dans le décor et je suis fou de joie. 

J'aimais bien mon petit stand à hot-dog, à l'orée du parc au centre-ville de Regina, il y a quelques années, quand j'attendais pendant quinze longues minutes ma correspondance et que mon lunch - que j'avais pourtant soyeusement préparé - ne m'avait pas comblé. Il était à la fois sympa et pratique - comme s'il était venu à moi et non moi à lui.

Celui-là même...


C'est certain que je vais courir davantage les petits plats gastronomiques, les sandwicheries et les shish taouks - ou toutes les autres découvertes d'ici et d'ailleurs qu'on voudra bien me proposer - que les casse-croûtes ou les cantines à poutine - mais je ne lèverai pas le nez dessus, surtout quand j'ai un petit creux - oui, là, vous savez.



***

Alors voilà. 

Très content d'être de retour !

Merci de nous lire et de partager un moment avec nous.

Sur ce, l'été, c'est maintenant. 

Profitons-en !





mardi 19 juin 2012

Joël Legendre, quinoa et alpaga


Lorsque je demeurais à Montréal, nous avions un petit appart.

Nous devions plier la table après les repas pour optimiser l’espace (merci IKEA!).

Nous étions obligés de rentrer notre ventre pour traverser l’étroit couloir qui s’offrait à nous entre le comptoir de cuisine et le réfrigérateur.



La porte n’ouvrait pas au complet dans la salle de bain, elle heurtait la toilette. La sécheuse? On la retrouvait dans la chambre de mon fils. Et la laveuse, bien elle était à côté du poêle dans la cuisine.

Pratique? Pas tellement. Nous avions acheté un sac de quinoa afin de goûter à ces petits grains qui éclatent sous la dent. Un sac bio, 10 $. Un luxe pour notre petite famille qui commençait dans la vie.

Le sac résistait à ma grande force musculaire. Sans ciseaux près de mes mains, le sac en avait profité pour exploser. Le contenu s’était infiltré dans tous les petits trous vacants de ma laveuse…

Alors là, vous pouvez avoir trois réactions :

1- Ayoye! Quel dégât! Pauvre toi!
2- Euh… quéssé ça du quinoa?
3- J’en ai rien à foutre de ton histoire, moé chu déjà allé à Cancun.               

Si votre réponse est un : Merci, quelle compassion! Je suis profondément touchée!

Si votre réponse est deux : lisez ce qui suit.

Et finalement, si votre réponse est trois : Mais que faites-vous ici? Ah oui, vous devez être tombés sur ce blogue en écrivant pénis de taureau sur Google comme bon nombre de curieux dans votre genre…

Quinoa

Bizarrement, le quinoa, bien qu’on en parle depuis plusieurs années, n’est pas toujours très connu des consommateurs québécois. Pour les végétariens, ça va, on connait en général ses sources généreuses de protéine, de fer et de calcium. Il y en a aussi qui l’aiment bien, car il ne contient pas de gluten et que ça fait de bonnes petites salades.



Capsule informative : le quinoa est d’origine bolivienne et il pousse généralement dans des régions très élevées en altitude (jusqu’à 4200 mètres) où il fait très froid et où le vent est roi. Il existe plusieurs variétés et n’est pas à proprement dit une céréale, mais bien une graine. Une tite graine.



Le quinoa, avant de s’aventurer sur les tablettes des gens du Nord, n’était pas un produit de luxe. Il était consommé par les paysans boliviens et boudé par les gens de la ville. La culture difficile du quinoa a fait quitter bon nombre de cultivateurs des montagnes étant donné le faible potentiel monétaire existant de l’époque.

Mais un jour, le Pérou a littéralement tripé sur le quinoa. Il est devenu le client numéro un des Boliviens. Puis, les Européens et les Nord-Américains ont dit Wow, quelle belle découverte! On va pouvoir vendre ça cher pis rendre ça tendance. Tout le monde va s’entretuer pour un sac de quinoa à 10 piastres. On va faire des sacs super durs à ouvrir, les cons vont en renverser partout et en racheter continuellement!

Répercussions

Les cultivateurs sont donc retournés au champ afin de trimmer dur pour les gros mangeurs du Nord. Ils se sont mis à faire du quinoa une culture intensive. C’était une vraie révolution industrielle.

Ils ont fait entrer les tracteurs dans les champs afin de produire plus en moins de temps. Ils ont fait de leurs plaines des monocultures de quinoa. Certains Boliviens se sont même mis à s’engueuler pour les territoires, ces mêmes qui les avaient délaissés peu d’années auparavant.



Résultat? Les sols se sont mis à s’éroder sous le poids des tracteurs et la terre s’est fragilisée dû à la monoculture. Bref, comment gâcher une culture millénaire à la sauce production industrielle de masse. On est pas mal bons là-dedans les humains.

Solutions

Depuis quelques années, on a intégré la notion de commerce équitable dans la production de quinoa. Le spécialiste de la culture du quinoa en Bolivie, Thierry Winkel, estime que cette manière de cultiver la terre entraîne des répercussions moins lourdes pour l’environnement.

Les agriculteurs ne mettent plus tous leurs œufs dans le même panier en favorisant aussi d’autres cultures dans leurs champs. Ils commencent à développer économiquement les régions où pousse le quinoa.

Bref, tout est bien qui finit bien dans le monde du commerce équitable. Du moins, pour le moment!



Pour les curieux

Vous voulez goûter au quinoa? Voici une bonne recette de salade, celle du Commensal (je l’ai prise dans le livre de Joël Legendre et j’ai à peine changé quelques trucs)!




Salade quinoa du Commensal











1 t de petites tomates cerise coupées en quartier
1t de poivrons de couleurs variées (ou juste des rouges)
¼ t de persil frais haché (ou séché)
1 c. à soupe de coriandre hachée

Pour le quinoa

1 t de quinoa
1 ¼ t d’eau
2 carottes râpées
1 t de maïs en grains (le congelé, c’est parfait!)
Sel et poivre

Vinaigrette

2 c. à soupe de jus de citron
3 c. à soupe de vinaigre de cidre
¼ t. d’huile végétale (canola, tournesol, etc.)
1 c. à thé d’ail haché
1 c. à thé de gingembre haché
1 c. à thé de cumin moulu
Sel et poivre

Directives

Rincer le quinoa à l’eau froide dans un tamis. Amener à ébullition le quinoa, l’eau, le sel et le poivre. Cuire à feu doux pendant 15 minutes et éteindre le feu. Ajouter les carottes râpées et le maïs. Mélanger et laisser reposer à couvert pendant 20 minutes. Réserver au frigo.
Mélanger tous les ingrédients de la vinaigrette à l’aide d’un fouet. Réserver.
Dans un grand bol, mélanger le quinoa, les tomates, les poivrons, le persil, la coriandre et la vinaigrette. Manger!




Sources :









mardi 5 juin 2012

Encore et toujours le culte du corps


Depuis quelque temps déjà, je vois des femmes « liker » ce genre de photo sur Facebook. 



Je dois vous avouer, d’emblée, que je ne comprends pas trop le phénomène. Mais dans ma petite tête, deux images se rejoignent...



À priori, ces deux femmes recherchent la perfection par le biais de leur enveloppe corporelle. Mais peut-on vraiment proclamer que celle de gauche est malade contrairement à l'autre?
 
Vouloir à tout prix changer son corps par tous les moyens possibles

Selon la philosophe Marie Guyot-Roussel : « l’époque, mettant en avant le commerce et la consommation, a transformé notre rapport au corps, dans la mesure où il est un souci pour nous, non parce qu’il est considéré pour lui-même, mais parce qu’il est prétendument ce qui, transformé, nous donnerait un supplément d’être, comme, pourrait-on croire, posséder tel ou tel objet nous procurerait une identité».

Avoir enfin un corps de fitness model ou de mannequin nous procurerait une identité au même titre que de posséder un IPhone ou une piscine en banlieue? 


C’est le genre de société dans laquelle nous vivons? Nous ne sommes que des produits de consommation?

Selon une autre philosophe, Emmanuel Malherbet : « En somme, le culte du corps se développerait sur le refoulement de la dimension pensante du corps. […] Ainsi l’affirmation des valeurs du corps tient-elle d’abord dans la négation et le rejet, parfois brutal, de celles de l’esprit. »


Mais un esprit sain dans un corps sain alors?

Le sport, c’est sain, mais modérément : « Il existe donc un consensus que partagent les chercheurs et les praticiens sur le rôle que peut jouer l’activité physique au niveau des répercussions négatives de la dépression : inactivité, isolement, baisse de l’estime de soi, trouble de l’image du corps, inquiétudes somatiques… » (Institut national de la santé et de la recherchemédicale français)

Cependant, lors de surentrainement, le contraire peut se produire. Les sportifs s’isolent de leur environnement familial et social (qui peut s’entraîner trois heures par jour sans couper un peu de temps quelque part?) et développent souvent de nombreux symptômes physiques et psychologiques : blessures, irritabilité, troubles du sommeil, perte d’estime de soi… (Mette Anthony, Université de Bordeaux).

D’autant plus que dans le monde du fitness, les sportifs consomment beaucoup de suppléments alimentaires. Et vous savez ce que le Dr. Richard Béliveau et moi pensons des surplus de protéines

Le nutritionniste-diététiste Martin Fréchette a même découvert, lors d’une étude portant sur les athlètes d’élite, que 81 % d’entre eux n’en avaient pas besoin. Alors en ce qui concerne monsieur et madame qui s’entraînent à coups de shake



Valoriser l’activité physique

À l’école de mon fils, ils ont eu, un jour, l’idée de faire venir Hugo Girard, l’homme fort du Québec, afin d’encourager les jeunes à se bouger les fesses.

Mon fils était très excité par cette rencontre. Cet homme sympathique les a bien fait rire et par la description de son parcours ardu, il leur a montré qu’il fallait s’accrocher à ses rêves dans la vie. Mon fils est même revenu avec une photo d’Hugo Girard autographiée dans son petit sac à dos.



Valoriser l’activité physique auprès des jeunes avec une belle pub de suppléments, il n’y a pas à dire, c’est très chic.

Si vous voulez en savoir plus sur ces femmes qui adorent s’entraîner, je vous conseille cet excellent reportage de Patrick Lagacé aux Francs-Tireurs qui compare ce phénomène à… une religion.


Sources

lundi 4 juin 2012

À Ottawa, la Terre est plate (2)


Retour sur mon message de vendredi dernier, à propos du projet de loi C-38, qui devrait être adopté avant les vacances estivales de nos représentants dans la capitale fédérale.

De ce projet de loi omnibus si énorme à en devenir grotesque, je vais me limiter à quelques modifications - ou abolitions - des lois actuelles, qui auront tôt ou tard un impact notable sur les plaisirs de la table.

  • Loi canadienne sur la protection de l'environnement – la limite d’un an imposée à l’heure actuelle aux permis accordés pour l’immersion en mer de déchets et autres matières pourra dorénavant être renouvelée quatre fois. Les limites de trois et cinq ans destinées à protéger les espèces en péril des préjudices causés par l’industrie seront éliminées.

Entendez-vous ? C'est le cri d'un camion qui recule. Pis vite. De quelques décennies en quelques semaines. On recule au bon temps où on pouvait s'en foutre des conséquences. Où la science et la recherche en environnement, c'était juste les granos, les naturistes pis les hippies qui faisaient ça dans leurs temps libres - tout en chantant du Paul Piché ou du Bob Dylan, autour d'un feu, sur le bord d'un lac. Le joint circulait pis ça divaguait : 

- Les poissons man, penses-y tsé, en manger va peut-être nous rendre malades à cause de la pollution pis des déchets dans l'eau...
- Malade man...   



  • Loi sur les pêches – les dispositions portant sur l’habitat des poissons seront modifiées de manière à protéger uniquement les poissons « importants pour le commerce, les Autochtones ou la pêche récréative », quoique même ces habitats seront moins bien protégés qu’avant. En effet, l'incitatif créé par ces nouvelles dispositions risque d'entraîner le drainage d’un lac et la mort subséquente de toutes les espèces de poissons qui l’habitent, à défaut d’être une pêcherie, pour créer un puits sec et le remplir de résidus miniers.
Celle-là, avouons-le, Monsieur Plan Nord - qui n'est pas ami facebook avec Monsieur Jambon - va l'aimer pas mal. 

Voilà l'État qui abdique. Les intérêts privés triomphent. Suffit maintenant de congédier des scientifiques et des inspecteurs - ou de les filer aux entreprises intéressées - et les voies deviendront toutes pénétrables.

Oups...C'est exactement ce que fait aussi l'État en ce moment !
  •  Loi sur la protection des eaux navigables – les pipelines et les lignes électriques seront exemptés des dispositions de cette loi. En outre, l’Office national de l’énergie absorbera la Loi sur la protection des eaux navigables chaque fois qu’un pipeline traversera des eaux navigables. Enfin, la Loi sera modifiée pour dire qu’un pipeline ne constitue pas un « ouvrage » au sens de cette loi.
C'était donc pour ça. Les pipelines. Ceux qui croyaient Line avait prit sa retraite seront confondus !

Le Canada, super-puissance énergétique. Le pétrole unifolié va se répandre partout sur le globe. 

Des Amérindiens viennent de retrouver des poissons difformes tout près de sables bitumineux. Ils veulent entrer en contact avec un chercheur pour déterminer s'il y a un lien de cause à effet.

Désolé, celui que vous cherchez, on l'a viré !
  • Loi sur les semences du Canada – cette loi sera entièrement remaniée de manière à transférer l’inspection des cultures des inspecteurs de l’Agence canadienne d’inspection des aliments à des « fournisseurs de services autorisés » du secteur privé.
 
Un ami me racontait que, travaillant pour une compagnie d'inspection en environnement, alors qu'il effectuait des tests - qui échouaient les uns après les autres- sur la cime d'une cheminée d'une usine, il avait dû tester jusqu'à ce que ce soit conforme avec les normes - des dizaines de fois. L'usine payait les heures supplémentaires et l'entreprise d'inspection avait fait son boulot.

Mais ce genre d'histoires ne peut certainement pas arriver en alimentation, non ?

Restons tout de même à l'affut, citoyens !


 

vendredi 1 juin 2012

À Ottawa, la Terre est plate (1)


Où étais-tu donc, Gros Jambon, ces derniers jours ? (Si vous vous êtes posés cette question, je suis touché, c'est gentil, merci.

Sinon, c'est pas grave. Dre Tofu fait de l'excellent boulot.

Réponse à la question, toute simple : j'étais en vacances.

Je suis allé faire un tour là.

Les habitants de ce quartier ont cette curieuse habitude de laver leurs casseroles après le souper et de les faire sécher en tapant dessus, en compagnie du voisinage. La petite marche qui suit favorise évidemment la digestion. On peut facilement s'y intégrer et on s'y sent rapidement comme chez soi.

Pendant que j'observais la coutume de ces citoyens et que je tapochais frénétiquement sur ma cassorole, je pensais - dans ce temps-là, je voyage vraiment, allégrement, en toute liberté.

Une fois, c'est drôle, j'ai pensé à ce que je venais de lire sur le blogue de Manon Cornellier, qui m'a rappelé que nous avons encore bel et bien deux gouvernements et que ce second - tout puissant soit-il - nous préparait depuis quelques semaines un monumental coup fourré, pendant que l'attention d'un peu pas mal tout le monde était détournée. 

Heureusement, Mme Cornellier veille au grain et nous décortique - un peu plus chaque jour, c'est ici - cet abject et rétrograde projet de loi, le C-38.

Comme il est gros, celui-là. Comme c'est un peu...n'importe quoi. Comme ça va dans tous les sens.

Et comme ce n'est pas là, ni pas fait, pour rien. 

- Pour qui la loi ?

Pas mal pour ça.

Bien sûr, il faut imaginer la trappe bleue fermée.

***

L'information nous provient de la Chef du Parti vert, Mme Elizabeth May. C'est ici.

Même si lire entre les lignes, c'est moins forçant pour les yeux, il n'est pas nécessaire de le faire dans ce cas-ci. 

Bonne lecture. On en reparle lundi.