vendredi 20 juillet 2012

À bas la diversité!


Il y a Ricardo qui nous parle sans cesse de ses potagers urbains, les Urbainculteurs qui font pousser des tas de légumes partout au Québec et même Détroit, cette ville du rock qui se métamorphose peu à peu en ville maraîchère.

Mais au Québec, on a Drummondville et Drummondville n’aime pas les potagers devant les maisons. Du gazon, c’est beau, des plants de tomates, non.

http://www.jasminekabuyajardin.com/2012_07_01_archive.html

Pourquoi?

« C'est une question de cohésion de la trame urbaine, explique Claude Proulx, le directeur général de la Ville. On ne voudrait pas se retrouver avec des plantations de blé d'Inde devant une résidence, de radis devant une autre et de patates ailleurs. »

Votre voisin ne possède pas de plants de concombres et vous, vous êtes capables de fournir toute votre famille en relish-maison? Votre voisin se prélasse dans une grosse piscine creusée et vous, vous n’avez même pas les moyens de vous faire creuser un carré de sable? De la diversité dans une banlieue, impossible!



Il faut des pelouses vertes, vertes, vertes! Avec beaucoup d’engrais, autant que possible!

Les potagers, c’est pour les pauvres, les granos, les écolos!

Non, mais est-ce que la ville de Drummondville est au courant de ce qui se passe autour d’elle? L’engouement pour la production locale et biologique, les toits verts, la cuisine santé…

Même Occupy Monsanto a publié un article en lien avec cet événement sur Facebook!

Ça me fait penser à ces villes qui interdisent les cordes à linge dans les cours, car ce n’est pas assez esthétique… À quand une loi pour interdire les gros personnages gonflés devant les maisons à Noël alors?



Allez voir la vidéo sur le site de La Presse. Imaginez votre quartier regorgeant d’aubergines monstrueuses, de courgettes savoureuses et de laitues croquantes…

Je dois l’avouer. Je suis extrêmement JALOUSE de leur potager. Moi, je n’ai que des cornichons riquiqui, deux timides feuillages de carottes et un plant de cantaloup ravagé par les insectes. Bon, j’aurai des tonnes de haricots, mais c’est pas mal tout pour le moment…

Vous pouvez visiter le blogue de ces deux fous de Drummondville qui ont osé faire pousser des légumes chez eux. Paraitrait même qu’ils finiront par les manger…

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/354907/porte-etendard-malgre-eux-de-l-agriculture-urbaine


Il y a aussi une pétition à signer pour les encourager dans leurs démarches de contestation auprès de la ville.

Vive les légumes, vive les légumes libres!