Imaginez.
À l'ère des courriels, un ancien bureau de poste - celui de Lévis, voisin de la traverse - est transformé en microbrasserie. La dérive qui cède devant le vent en poupe !
C'était il y a quatre ans. J'allais à l'UQAR, campus de Lévis. Puisque je demeure à Québec, chaque jour de la semaine - ou presque - je prenais le traversier. C'est là que j'ai découvert Le Corsaire - tiens, un bistro ! Puis, immanquablement, après y avoir rencontré des gens passionnées de l'art brassicole et franchement sympathiques, je loupais un bateau l'autre.
J'y aimais l'équipe, les bières, l'endroit - et je ne veux pas faire une phrase trop longue, alors j'abrège !
Et j'aime tout ça, toujours - même si j'y vais moins souvent. C'est un total package !
Cependant, aux dernières nouvelles, le Corsaire pourrait reprendre la mer. Quitter son île - et ses mystères.
Une histoire de terrasse - la Ville de Lévis leur a donné 48 heures pour la démanteler.
Une histoire de plaintes - y'a des condos à côté, où habitent des gens qui ont livré une guerre sans merci au Corsaire devant les autorités de la Ville.
C'est ici.
***
Je pourrais m'enthousiasmer de l'arrivée prochaine du Corsaire dans le Vieux-Port de Québec - on pourrait se voir plus souvent.
Mais j'ai habité Lévis. J'y ai vu aussi tous les efforts de revitalisation du Vieux-Lévis au cours des dernières années.
J'estime que le Corsaire y est pour beaucoup. Et je dis qu'il y a pleinement sa place.
Alors, si ça se concrétise, ça sera un pas en arrière pour Lévis. Ça sera aussi un message aux jeunes entrepreneurs de la Ville : vous avez du succès, vous êtes distribués un peu partout au Québec - mais on s'en crisse.
Vous faites trop de bruit.