mercredi 20 juin 2012

Pour la cuisine de rue


Interdite depuis les années quarante, la cuisine de rue pourrait refaire surface d'ici quelques étés au Québec. 



Marie-Claude Lortie, de La Presse, en parle dans cette chronique.

On se doute bien que l'Association des Restaurateurs du Québec (ARQ) soit contre. Selon elle, il y a déjà trop d'offres en restauration. De plus, il y aurait les problèmes de salubrité - ce pourquoi la cuisine de rue fut bannie, il y a plus de soixante ans.

Madame Lortie pense autrement : « La cuisine de rue n'est pas une lubie. Ce n'est pas un trip élitiste de hipster en manque de dumplings au foie gras. La permettre, ce n'est pas ouvrir la Ville à une invasion de vendeurs de poutine sur roues, dans des rues déjà trop sales.

La cuisine de rue, c'est un outil d'acupuncture urbaine.

C'est une façon de transformer le tissu urbain, la vie de la ville, à coûts minimes. C'est une façon de métamorphoser la tristesse du bitume en pique-nique sympathique. »



On ne pourrait pas mieux dire. Sinon corroborer, comme l'a fait Normand Laprise, chef du Toqué !, dans une lettre ouverte dans La Presse.

Il suggère comme lieux à privilégier les parcs, les festivals, les spectacles de rue et les petits marchés locaux.

Je le cite : « J'imagine une cuisine faite de produits locaux d'une fraîcheur irréprochable, des plats savoureux que l'on mange sur le pouce. À la façon d'un traiteur, la cuisine du camion servirait à réanimer les plats déjà partiellement préparés pour ensuite dispenser des petits menus rapides aux festivaliers et promeneurs dans les parcs. »



Ça, c'est de la vision qui me fait déjà saliver.

***

J'aime me promener, gambader dans les rues et aller prendre du bon temps dans les parcs - où je vais lire, le dos à un arbre, l'été. Ajoutez-moi des petites cuisines ambulantes dans le décor et je suis fou de joie. 

J'aimais bien mon petit stand à hot-dog, à l'orée du parc au centre-ville de Regina, il y a quelques années, quand j'attendais pendant quinze longues minutes ma correspondance et que mon lunch - que j'avais pourtant soyeusement préparé - ne m'avait pas comblé. Il était à la fois sympa et pratique - comme s'il était venu à moi et non moi à lui.

Celui-là même...


C'est certain que je vais courir davantage les petits plats gastronomiques, les sandwicheries et les shish taouks - ou toutes les autres découvertes d'ici et d'ailleurs qu'on voudra bien me proposer - que les casse-croûtes ou les cantines à poutine - mais je ne lèverai pas le nez dessus, surtout quand j'ai un petit creux - oui, là, vous savez.



***

Alors voilà. 

Très content d'être de retour !

Merci de nous lire et de partager un moment avec nous.

Sur ce, l'été, c'est maintenant. 

Profitons-en !