L’an dernier, il y avait une
petite fille de 10 ans dans la classe de mon fils qui disait que le jambon
était fait avec du poulet.
Il y a quelques années, alors que
j’étudiais au Cégep, la plupart des gens présents autour de moi, durant une conversation
animée, croyaient qu’il y avait des poussins dans les œufs que nous achetons à
l’épicerie. Heureusement, il y avait un fils d’éleveur de poules dans la salle
pour trancher la question, car personne ne me croyait lorsque je leur disais le
contraire.
Mon fils, en maternelle, nous
disait que le concierge mettait du parmesan sur le vomi. Il disait que son ami
Xavier avait gerbé son spaghetti et que le concierge avait saupoudré du
parmesan dessus pour ensuite le nettoyer. Ça nous a pris du temps avant de comprendre.
Version de mon fils : Le concierge met du parmesan sur le vomi. (Mon fils mangeait ce parmesan chez sa grand-mère sur son spaghetti.) |
Version réelle, mais moins drôle : Le concierge ne met pas de parmesan sur le vomi même si l'emballage ressemble à celui du parmesan Kraft. |
Quand on pense que le lait vient
du frigo à trois ans, c’est mignon. Mais quand on ne sait pas, à l’âge adulte, si
le bacon vient du porc ou si la confiture est faite avec des fruits ou des céréales
(!) comme bon nombre de jeunes Britanniques, il y a un problème.
On demeure loin des fermes et ce
qui s’y passe, on ne veut pas le savoir. Moi, ça me bloque. Comment peut-on
être désintéressés dans la vie à un point tel qu’on refuse de savoir d’où
provient notre nourriture? On mange trois fois par jour, des fois plus, et on
se fout de ce que les autres nous font acheter.
Ce qui permet un peu de tout et
beaucoup de n’importe quoi.
Nos perceptions sont souvent
erronées dans le monde de l’alimentation et c’est tout à fait compréhensible.
La publicité essaie de nous faire gober des tas de conneries depuis très
longtemps. Le Nutella, c’est bon pour les enfants. Le fromage Philadelphia, c’est
de l’amour à partager. Le lait, c’est une source de réconfort… Ouais, ouais…
Je suis en santé grâce au Nutella. Il me procure tant de plaisir! |
On ne sait plus rien. On dirait
qu’on est de plus en plus con. On manque de curiosité. On se laisse diriger. On
attend que le temps passe, je ne sais trop.
Pourtant, on peut encore visiter
des fermes. Chaque année, il y a les portes ouvertes des fermes du Québec.
Une année, j’y ai appris plein de
choses sur l’élevage des bisons.
Mais je m’excuse encore d’avoir dit, en
sortant de la grange, devant une file d’attente assez longue, que c’était
vraiment fou malade le tour à dos de bison et que je n’avais jamais rien fait d’aussi
excitant. (On ne pouvait pas approcher les bisons, car ils étaient à des mètres
et des mètres dans le champ. Désolée pour la déception engendrée.)
C'est quoi le gag avec cette image? Et le point? |
Il y a aussi des fermes agrotouristiques. On peut y séjourner ou y jeter un coup d’œil durant une
journée en famille. Pour quoi faire? Pour en apprendre plus sur les élevages d’autruches
et sur la culture de la lavande, par exemple…
Les autruches ont-elles des dents? Suspense! |
Et si on trouve que l’essence
coûte trop cher… google it!
Franchement, il n’y a rien de plus simple.
En quelques secondes, voici ce que
j’ai trouvé pour vous.
Dans la catégorie Comment fait-on
pousser...
des arachides ?
des endives ?
des choux de Bruxelles ?
des ananas ?
des dattes ?
En terminant, cette citation de
Daniel Pennac dans Comme un roman :
« On ne force pas une curiosité,
on l’éveille. »