jeudi 29 novembre 2012

Un peu de parmesan sur le vomi



L’an dernier, il y avait une petite fille de 10 ans dans la classe de mon fils qui disait que le jambon était fait avec du poulet.

Il y a quelques années, alors que j’étudiais au Cégep, la plupart des gens présents autour de moi, durant une conversation animée, croyaient qu’il y avait des poussins dans les œufs que nous achetons à l’épicerie. Heureusement, il y avait un fils d’éleveur de poules dans la salle pour trancher la question, car personne ne me croyait lorsque je leur disais le contraire.

Mon fils, en maternelle, nous disait que le concierge mettait du parmesan sur le vomi. Il disait que son ami Xavier avait gerbé son spaghetti et que le concierge avait saupoudré du parmesan dessus pour ensuite le nettoyer. Ça nous a pris du temps avant de comprendre.

Version de mon fils : Le concierge met du parmesan sur le vomi. (Mon fils mangeait ce parmesan chez sa grand-mère sur son spaghetti.)
Version réelle, mais moins drôle : Le concierge ne met pas de parmesan sur le vomi même si l'emballage ressemble à celui du parmesan Kraft.


Quand on pense que le lait vient du frigo à trois ans, c’est mignon. Mais quand on ne sait pas, à l’âge adulte, si le bacon vient du porc ou si la confiture est faite avec des fruits ou des céréales (!) comme bon nombre de jeunes Britanniques, il y a un problème.

On demeure loin des fermes et ce qui s’y passe, on ne veut pas le savoir. Moi, ça me bloque. Comment peut-on être désintéressés dans la vie à un point tel qu’on refuse de savoir d’où provient notre nourriture? On mange trois fois par jour, des fois plus, et on se fout de ce que les autres nous font acheter.

Ce qui permet un peu de tout et beaucoup de n’importe quoi.

Nos perceptions sont souvent erronées dans le monde de l’alimentation et c’est tout à fait compréhensible. La publicité essaie de nous faire gober des tas de conneries depuis très longtemps. Le Nutella, c’est bon pour les enfants. Le fromage Philadelphia, c’est de l’amour à partager. Le lait, c’est une source de réconfort… Ouais, ouais…


Je suis en santé grâce au Nutella. Il me procure tant de plaisir!

On ne sait plus rien. On dirait qu’on est de plus en plus con. On manque de curiosité. On se laisse diriger. On attend que le temps passe, je ne sais trop.

Pourtant, on peut encore visiter des fermes. Chaque année, il y a les portes ouvertes des fermes du Québec.

Une année, j’y ai appris plein de choses sur l’élevage des bisons. 

Mais je m’excuse encore d’avoir dit, en sortant de la grange, devant une file d’attente assez longue, que c’était vraiment fou malade le tour à dos de bison et que je n’avais jamais rien fait d’aussi excitant. (On ne pouvait pas approcher les bisons, car ils étaient à des mètres et des mètres dans le champ. Désolée pour la déception engendrée.)


C'est quoi le gag avec cette image? Et le point?

Il y a aussi des fermes agrotouristiques. On peut y séjourner ou y jeter un coup d’œil durant une journée en famille. Pour quoi faire? Pour en apprendre plus sur les élevages d’autruches et sur la culture de la lavande, par exemple…


Les autruches ont-elles des dents? Suspense!


Et si on trouve que l’essence coûte trop cher… google it! Franchement, il n’y a rien de plus simple.

En quelques secondes, voici ce que j’ai trouvé pour vous.

Dans la catégorie Comment fait-on pousser...


des arachides ?




des endives ?



des choux de Bruxelles ?



des ananas ?



des dattes ?




En terminant, cette citation de Daniel Pennac dans Comme un roman :

« On ne force pas une curiosité, on l’éveille. »