mercredi 17 octobre 2012

Méditer en se brossant les dents...


 
Pour le premier anniversaire du blogue, je me suis amusé. J'ai relu mes textes depuis le début et j'ai choisi des phrases avec lesquelles je croyais pouvoir tirer encore quelque chose. J'ai ensuite tenté de structurer le tout dans des paragraphes puis d'en faire un texte continu. Voici le résultat : une visite-éclair dans l'univers jambonesque...

Afin que vous puissiez observer le travail, j'y fais alterner le caractère normal et l'italique.

Merci de prendre le temps de nous lire !

***

La Terre vaut dans les 900 000 tomates - il faut que je la mange plus vite et ensuite beaucoup d'autres de ses consoeurs - Les plans demeurent ou prennent le bord, d’autres m’assaillent, mon ventre trépigne, bref, je ne pense qu’à m’en jeter sous la dalle, puis à arroser tout ça - Alors quand vient le temps de payer les comptes, c’est avec ce qu’il reste que l’on s’alimente -  Faut pas se le cacher. On est périmé.

Si le film tarde à commencer, c’est qu’il y a encore des gens qui font la queue au comptoir pour se bourrer la face -  Bon, vous aurez compris que je ne suis pas un vite – des fois, c’est gênant, mais on s’y habitue avec le temps - Les leçons, c’est le lot de chacun. Essais et erreurs. Je saute, je me plante. Je marche, je trébuche. Je rampe…j’ai l’air un peu con -

Nous brillons tous et c’est à nous de projeter notre lumière sur ce qui tourne autour de nous.



L’instant d’un message, j’aurai bercé mes illusions - Nous élisons des gestionnaires, ils ont la cote, ils sont fins, ils sont bien dressés, alors qu’ils rapportent la balle quand des citoyens idéalistes la lancent - L’argent n’a pas de couleurs, pas d’odeurs, peu ou pas de visions à long terme, pas de sentiments. L’automate domestique parfait pour ceux et celles qui ne vivent que pour et par lui -  Difficile à avaler ?

Plus qu'on puisse l'imaginer...Toujours plus ! Sans les mains !

C’est alors que j’ai eu cette illumination : j’ai donné mon linge et j’ai inventé un monde où nous serions mis à nu, où nous ne pourrions plus nous cacher, derrière comme devant. Où le mensonge, la calomnie et l’hypocrisie disparaîtraient d’eux-mêmes, ne sachant plus quoi couvrir - Mais notre bide a horreur du vide et de la monotonie.

Elle est là pour nous rappeller la prohibition, cette fameuse époque où la Loi s'est crue plus forte que la noce - Et elle pond dans un lit queen - ces bribes de la veille qui nous reviennent une à une…


Vous me suivez ? Moi non plus.

- Come on, boys ! Les régimes de retraites, ça coûte cher ! Z'étaient supposés de creuver cinq ans après, pas vingt-cinq !

  « OK, c’est fini, on brûle les livres !»

  « Retournez à vos maladies, vos déficiences, vos épidémies, bande de ploucs bardés de diplômes ! Le quotidien de l’être humain, on s’en charge ! »

  Mes yeux réclamaient des mots. C’était insoutenable.

  « T'étais pourtant bien parti...qu'est-ce qui s'est passé ? »

Les journées sont longues, le travail est dur, la vie est chère et comme un pauvre taré, à la lumière d’une chandelle qui en a vu d’autres, je confectionne mes sandwichs en sifflotant - Qu'en toute inconscience, le solitaire dévore tout ce qu'on lui présente afin de ficher le camp au plus vite de la place sans trop laisser de miettes de honte - Ou si vite on en sort, si vite on retourne s'embarricader dans notre petite cour - attention chien méchant.


Les forts, eux, majestueux, se démènent dans tous les sens, n’arrêtent jamais – ils saisissent comme un steak l’instant présent - Moi qui croyait qu’être propriétaire d’une piaule, c’était atteindre le haut du pavé, devenir quelqu’un, peut-être même avoir un chef personnel dans sa cuisine toute chromée - Suffit de s’inquiéter un tantinet du sort du monde et d’avoir les poches pleines.

Et, à la fin, on constate que cuisiner, c’est aussi un jeu. Et qu’un enfant rigole toujours en nous -  Bourré comme un indigné !

Vous êtes toujours là ? Moi, pas tout le temps - Je médite et je me brosse les dents après.