Cette semaine, on apprenait dans
La Presse que des restaurants qui servent de la malbouffe allaient s’installer
près de certaines écoles au sud de Montréal.
Rien de nouveau sous le soleil.
Il y a déjà de nombreuses chaînes de fast food qui prolifèrent autour des
écoles, « 42 % des écoles ont au moins un restaurant-minute à 500
mètres ou moins » (La Presse).
Les écoles veulent que les villes
réglementent l’urbanisation et qu’elles interdisent l’implantation de ces
restos à proximité des écoles. La malbouffe c’est mal, un jeune sur quatre
souffre d’obésité au Québec.
Il y a quelque temps, les écoles
ont dû retirer de leur cafétéria frites et compagnie. Les enfants n’y mangent
plus, car ils n’aiment pas la nouvelle bouffe qu’on leur sert. Selon Sonia Lemieux, une
enseignante en éthique citée dans le journal, en installant des commerces qui
vendent du gras et du sucre près des écoles, on ne pense pas aux problèmes d’obésité
qu’ils vont créer.
Ah ouais? C’est le McDo qui crée
les problèmes d’obésité? C’est la faute au PFK s’il y a de plus en plus de gens
qui souffrent de diabète? Eh bien…
Moi qui pensais qu’ici, sur
Terre, on faisait des choix. Qu’on pouvait décider d’éduquer nos enfants selon
certaines valeurs, qu’il était possible de se responsabiliser…
La vérité, c’est qu’on a retiré
la nourriture malsaine des écoles pour entrer de force la bouffe santé comme si
tout changement d’habitudes alimentaires allait de soi. On a mis un pansement
sur le bobo pour se donner bonne conscience.
Mais on ne peut pas forcer les
gens à bien manger en leur disant d’ouvrir grand et que c’est pour leur bien.
Encore une fois, la base, c’est l’É-DU-CA-TION.
Bizarrement, le Ministère de l’Éducation
a retiré ses cours de cuisine depuis belle lurette. On ne voulait pas en faire
d’éducation alimentaire. Les cours d’économie familiale servaient à éduquer les
jeunes et à les éveiller sur l’autonomie alimentaire, les choix santé et la
découverte des saveurs. Je connais encore des gens qui cuisinent la recette de
croustade aux pommes apprise en deuxième secondaire, c’est pour dire.
Greg Grossman, jeune chef qui avait son reality show de cuisine à 14 ans. |
Oui, on est sollicités de partout
en ce qui concerne la malbouffe. Mais c’est la même chose pour tout. On nous
harcèle sans cesse pour dépenser le peu que nous gagnons. De la publicité
partout, faut manger au resto souvent pour être branché, un iPhone 5 s.v.p.,
des meubles payables en 14 600 versements de vingt cennes pendant 45 ans…
Là aussi, il faut faire des choix. Est-ce qu’on va se
mettre à interdire tous les commerces à proximité des enfants sous prétexte qu’ils
créent des problèmes d’endettement? J’en ai vraiment ras le bol des interdits.
Apprendre à bien manger, c’est
comme apprendre à bien consommer. Je le répète, il faut un minimum d’éducation.
Et ce qui est drôle dans ce dossier, c’est que le Ministère de l’Éducation a
aussi retiré les cours d’économie dans les écoles…
Bannir le fast food près des
écoles ne changera rien dans les habitudes alimentaires moches des enfants
éduqués à dose de pogo, sandwich au jambon et Kraft Dinner.
Et vous pensez que ce sont
seulement les pauvres qui mangent mal? Je vous suggère de passer un midi à l’école
de mon fils située dans un milieu favorisé. Vous allez tomber en bas de votre
chaise lorsque vous apercevrez la pyramide de repas congelés qui attendent d’être
réchauffés à côté du micro-ondes.
Oui, l’école a un rôle à jouer pour toutes ces familles qui partent de loin, mais rien ne peut se faire sans
les PARENTS.
Cuisinez avec vos enfants,
souvent.
Montrez à vos enfants que ce n’est
pas plus compliqué de se faire des biscuits maison que d’en acheter des déjà
cuisinés à l’épicerie.
Expérimentez. Achetez des
aliments nouveaux, des livres de recettes.
Partagez votre savoir. Invitez
les grands-parents à venir cuisiner en famille. Échangez des trucs.
Faites de la cuisine un
laboratoire!
Pas besoin d'avoir l'air de ça non plus, hein! On peut être moins fake, c'est correct aussi. |
Manger une fois de temps en temps
au McDo, ce n’est pas un crime. Boire de la bière et du vin non plus. Se goinfrer
dans un cupcake décadent une fois de temps en temps peut facilement être
synonyme de bonheur.
Il faut se responsabiliser une
fois pour toutes.
Arrêtez de toujours vouloir des
lois pour tout et bougez-vous les fesses!
Sources