Il fallait s’y attendre. Les
multinationales ne pouvaient pas rester les bras croisés devant la croissance
fulgurante de l’agriculture biologique à l’échelle mondiale. L’intérêt
grandissant des consommateurs pour des produits sains, sans pesticides, sans
OGM et sans additifs déplaît aux industries pharmaceutiques et chimiques.
Depuis quelques années, elles
font donc partie du paysage. Elles se camouflent, se déguisent et discutent en
catimini avec les dirigeants. Elles assouplissent les normes de certification
biologiques sans se soucier de ce qui est bon pour la population. Résultat?
Il y a de plus en plus d’additifs
approuvés dans la nourriture biologique. Des additifs qu’on nous dit
sécuritaires lorsqu’on les analyse séparément (environ 300), mais dont on ne
connait pas les répercussions lorsqu’on les mange ensemble dans un repas.
On y retrouve aussi des résidus
de pesticides dits cancérigènes, des hormones synthétiques…
Les multinationales ont besoin de
produire à grande échelle, elles ne se contenteront pas d’un petit lopin de
terre comme ces pauvres fermiers cinglés qui peinent le dos courbé au-dessus d’une
malheureuse laitue. Il en faut plus, toujours plus… des profits. La sécurité
alimentaire n’est pas une préoccupation.
Selon Eliot Coleman, un spécialiste de
l’agriculture biologique : « On
voudrait croire que les normes de qualité de ces produits ont été établies pour
le bénéfice des consommateurs, qu’on va leur garantir que ces aliments sont d’une
qualité supérieure, mais ce n’est pas le cas. Ces normes vont servir à
faciliter le commerce international. »
Alors, les multinationales ont le
feu vert pour produire des chips bio, du macaroni au fromage bio, de la cochonnerie
bio… Elles grossissent et peuvent continuer d’étouffer les petits fermiers. On
ne verra pas Kraft ou Nestlé inscrit sur l’emballage, elles ne sont pas folles.
Le marketing, c’est leur tasse de thé. Un petit Cascadian Farm au lieu de
General Mills, par exemple, et le tour est joué!
Il parait que c’est permis de faire ça dans notre monde.
Kashi est une compagnie dite « santé » qui appartient à Kellogg's. |
Et les scientifiques qui
approuvent tous ces additifs, pesticides et hormones, n’ont-ils donc aucune
éthique? Selon Mark Kastel, un analyste spécialisé en agriculture biologique et
cofondateur de Cornucopia, il n’y a pas de doutes possibles. Les personnes qui
approuvent les « faux » produits biologiques sont affiliées avec les
grosses compagnies et les lobbyistes.
Il y en a qui se font des amis plus
rapidement que d’autres dans notre monde.
L’auteur et activiste américain Michael
Pollan dit souvent « Si tu n’es pas
capable de le prononcer, tu ne devrais pas le manger. »
Que ce soit bio
ou non, quand il y a trop d’ingrédients, il faudrait toujours se méfier. Et se
renseigner. C’est la base.
Brad Pitt se renseigne sur les OGM... |
Sources :