samedi 29 octobre 2011

Des nouvelles du front


- Alors, tes remèdes de bonnes femmes ?

L’offensive fut menée avec un certain succès mardi soir. La nuit fut douce. Mais s’imaginer une victoire éclair facile, ou l’anticiper avec certitude, ça frôle la pensée magique – affront contre le processus naturel, contre l’esprit libre. Ce n’est plus comme c’était dans le bon vieux temps : une bataille, on casse tout, on signe un traité sur le bout d’une table et on se dit à la prochaine fois. L’ennemi Virus s’est développé au fil du temps et mise sur la guérilla.

Vous me suivez ? Moi non plus.

Une autre attaque en règle a eu lieu mercredi soir, avec la même troupe d’élites – oignon, ail et gingembre. Le virus plie mais ne cède pas. Des boissons chaudes toute la journée de jeudi. Malgré tout, en fin de soirée, l’issue de la guerre est toujours incertaine. Je me couche avec hâte dans le doute.

Vous êtes toujours là ? Moi, pas tout le temps.

Vendredi matin, coup de théâtre. Capitulation imminente du virus. Distribution de bière noire. Paix sociale. Les bonnes femmes triomphent – ce ne sont pas des poules mouillées.

Toute cette mise en scène pour exposer mon allégeance indéfectible à tout ce qui provient de la Nature. À toutes ses vertus. À tout ce qu’on peut tirer de bon de chaque aliment. À la patience.
 
Contre qui ? Contre quoi ? Une autre fois…


*Ce message a été écrit sans consommation de produits naturels illicites. Mais un album des Doors jouait dans le salon…