jeudi 12 avril 2012

Le petit cuisinier pas de cou


« J’ai découvert qu’au fil des années dans le glorieux monde de la télévision, je m’étais créé un tas de besoins artificiels, des petits tas de poussière qui font juste polluer la vie. Et pas rien que matériellement : l’ambition m’étouffait. Je voulais être une star! Pour ce que ça signifie vraiment…Fa que, aujourd’hui, j’ai choisi le plus important : mon fils. Je l’ai initié au monde du voyage. À la liberté. » Bruno Blanchet



Aaaaaaaah Bruno Blanchet. Jadis, j’ai aimé le Bruno de La fin du monde est à sept heures. Des années plus tard, j’ai appris la danse du petit monsieur pas de cou à mon fils lorsqu’il était tout jeune, par hasard. On riait comme des fous. Puis, j’ai découvert les chroniques de Bruno Blanchet à travers les trois tomes de La frousse autour du monde. Quasi religieusement, mon fils et moi, on s’installait sous les couvertures afin de plonger dans ses impossibles aventures. On lisait des petits bouts chacun notre tour. On se marrait, on réfléchissait sur la vie… Dans un élan de folie, on s’est même promis de faire la même chose plus tard. Quand on a terminé le dernier tome, nos regards se sont croisés, on était un petit peu émus. Il faisait beau dehors, on est allés jouer au baseball.




Cuisiniers sans frontières

Oui, c’est Bruno Blanchet qui m’a fait découvrir l’ONG Cuisiniers sans frontières. Fondé en 2003 par Jean-Louis Thémis et sa femme Lucie Carrier, cet organisme d’aide humanitaire établi à Montréal a pour mission de « promouvoir la dignité des individus des populations les plus démunies grâce à la réinsertion sociale dans les pays en émergence ».





Et comment le font-ils? Par la formation. Dans plusieurs pays (Madagascar, Bénin, Haïti, et même dans la ville de Montréal) Jean-Louis Thémis, cet enseignant de l’ITHQ d’origine malgache, orchestre des formations d’aides-cuisiniers offertes spécifiquement aux plus démunis dans l’espoir de les aider à se trouver un emploi qui leur permettra de briser le cycle de la pauvreté. Lui et ses nombreux collaborateurs travaillent avec les gens, sur le terrain, afin de les former dans leur propre réalité et de les aider à regagner confiance en eux. Et ils semblent bien y arriver, à voir les dizaines de sourires des nouvelles cohortes d’aides-cuisiniers!




À l’aide!

Évidemment, les sous se font rares, comme partout. Pour accomplir de tels miracles d’engagement social, CSF a besoin de votre aide. De l’aide financière certes, mais aussi d’un peu de temps donné ici et là. Si vous avez envie de devenir bénévole ou de vous impliquer d’une quelconque manière, vous pouvez visiter leur page facebook ou leur site internet. Vous pouvez même vous bourrer la face lors de leurs nombreux événements gastronomiques (cabane à sucre urbaine, participation au salon Je t’aime en chocolat, souper-bénéfice six services).

Un film

En 2009, Philippe Lavalette a réalisé un film sur le co-fondateur de CSF, Jean-Louis Thémis. Pendant trois ans, les caméras l’ont accompagné à travers ses activités et ses questionnements sur son exil (il a vécu 30 ans au Québec avant de retourner à Madagascar). Chef Thémis est réellement un personnage très inspirant! Merci Bruno!