« J’ai découvert qu’au fil des années dans le glorieux monde
de la télévision, je m’étais créé un tas de besoins artificiels, des petits tas
de poussière qui font juste polluer la vie. Et pas rien que
matériellement : l’ambition m’étouffait. Je voulais être une star! Pour ce
que ça signifie vraiment…Fa que, aujourd’hui, j’ai choisi le plus
important : mon fils. Je l’ai initié au monde du voyage. À la liberté. » Bruno Blanchet
Aaaaaaaah Bruno Blanchet. Jadis, j’ai
aimé le Bruno de La fin du monde est à sept heures. Des années plus tard, j’ai
appris la danse du petit monsieur pas de cou à mon fils lorsqu’il était tout
jeune, par hasard. On riait comme des fous. Puis, j’ai découvert les chroniques
de Bruno Blanchet à travers les trois tomes de La frousse autour du monde.
Quasi religieusement, mon fils et moi, on s’installait sous les couvertures afin
de plonger dans ses impossibles aventures. On lisait des petits bouts chacun
notre tour. On se marrait, on réfléchissait sur la vie… Dans un élan de folie,
on s’est même promis de faire la même chose plus tard. Quand on a terminé le
dernier tome, nos regards se sont croisés, on était un petit peu émus. Il
faisait beau dehors, on est allés jouer au baseball.
Cuisiniers sans frontières
Oui, c’est Bruno Blanchet qui m’a fait
découvrir l’ONG Cuisiniers sans frontières. Fondé en 2003 par Jean-Louis Thémis et sa femme Lucie Carrier,
cet organisme d’aide humanitaire établi à Montréal a pour mission de « promouvoir la
dignité des individus des populations les plus démunies grâce à la réinsertion sociale
dans les pays en émergence ».
Et
comment le font-ils? Par la formation. Dans plusieurs pays (Madagascar, Bénin,
Haïti, et même dans la ville de Montréal) Jean-Louis Thémis, cet enseignant de
l’ITHQ d’origine malgache, orchestre des formations d’aides-cuisiniers offertes
spécifiquement aux plus démunis dans l’espoir de les aider à se trouver un
emploi qui leur permettra de briser le cycle de la pauvreté. Lui et ses
nombreux collaborateurs travaillent avec les gens, sur le terrain, afin de les
former dans leur propre réalité et de les aider à regagner confiance en eux. Et
ils semblent bien y arriver, à voir les dizaines de sourires des nouvelles cohortes
d’aides-cuisiniers!
À l’aide!
Évidemment,
les sous se font rares, comme partout. Pour accomplir de tels miracles d’engagement
social, CSF a besoin de votre aide. De l’aide financière certes, mais aussi d’un
peu de temps donné ici et là. Si vous avez envie de devenir bénévole ou de vous
impliquer d’une quelconque manière, vous pouvez visiter leur page facebook ou
leur site internet. Vous pouvez même vous bourrer la face lors de leurs
nombreux événements gastronomiques (cabane à sucre urbaine, participation au
salon Je t’aime en chocolat, souper-bénéfice six services).
Un film
En
2009, Philippe Lavalette a réalisé un film sur le co-fondateur de CSF,
Jean-Louis Thémis. Pendant trois ans, les caméras l’ont accompagné à travers ses
activités et ses questionnements sur son exil (il a vécu 30 ans au Québec avant
de retourner à Madagascar). Chef Thémis est réellement un personnage très
inspirant! Merci Bruno!