mercredi 11 avril 2012

Le (vrai) mâle n'est pas végétarien


On était quatre - deux gars, deux filles. On parlait de bouffe. Il n'y avait rien à manger devant nous, qu'à boire. Ça creusait l'appétit.

Puis mon pote a lâché cette bombe : « Ouais, je suis végétarien. »

Et les deux filles de l'observer de la tête aux pieds, comme s'il venait de faire son coming out.

L'une d'elles, d'ajouter : « T'étais pourtant bien parti...qu'est-ce qui s'est passé ? »

Mon pote d'expliquer pourquoi. Pour des raisons éthiques, entre autres.

Et les deux filles de se lancer sur les steaks et sur toutes les saveurs de la viande, des choses dont elles ne pourraient jamais se passer.

Moi, j'étais là et je souriais.

On pouvait me qualifier de flexitarien - un végétarien assis entre deux chaises, qui mange de la viande quelques fois - ou de localovore - une bête qui préfère manger ce qui se fait chez lui, dans sa région - mais de végétarien, voyons les filles, vous savez, moi, mes couilles, la vie...

...ma barbe, quoi !

Pis les qualificatifs, moi, j'aime pas.

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L'image que se fait un végétarien de lui-même...

...ce qu'il est vraiment.
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Je me suis tapé ces derniers jours, sur youtube, le documentaire Doit-on encore manger de la 
viande ?. Ce que j'ai voulu illustrer en introduction, c'est un peu le propos diffusé par les ténors de l'industrie de la viande et repris par ses illustres consommateurs.

Manger de la viande, c'est s'affirmer comme homme - car il en mange très souvent plus que la femme - c'est donc se distinguer de sa partenaire - cette castratrice.

Manger de la viande, c'est aussi démontrer son statut social - plus que jamais en Chine, où ceux qui réussissent bien dans la vie en ont dans l'assiette tous les jours.

Si vous en doutez, alors il faut voir le documentaire - je donne le lien à la fin.

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Autres sujets dans le documentaire, la toute-puissance du marché. Qu'on a beau s'insurger du sort des animaux dans les abattoirs, si on mange de la viande 10 à 20 fois par semaine, rien ne va changer - la loi de l'offre et la demande n'a que sa propre conscience et elle se fiche bien que la vôtre soit tranquille ou non.

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En lien avec mon sujet d'hier, sur les OGM. Le documentaire nous démontre l'impact de la culture du soja transgénique sur la population du Paraguay - par exemple.

Booster le soja, ça le rend plus fort, plus résistant, face à tous les herbicides et pesticides. Et ça nous assure d'avoir de bonnes récoltes - donc plus de bouffe pour nos animaux à engraisser.

Mais les humains, eux, ne sont pas encore transgéniques...


C'est la quatrième partie du documentaire - celle qui concerne davantage les dernières lignes, ci-haut.

Les autres sont aussi disponibles sur youtube.