vendredi 9 mars 2012

La ballade du carbone


Pour ce qui est de brandir les effets écologiques de leurs produits et initiatives, les entreprises et les gouvernement sont devenus des experts dans l'art du maquillage.

Dernier exemple, un projet pilote sur le bilan carbone des produits que nous consommons.

J'explique - pour le tant soit peu que j'en pige.

Chaque produit est un petit, moyen ou grand bourlingueur. De sa fabrication à sa disposition, il passe par sa distribution et par son utilisation. C'est comme sa vie - ah, s'il pouvait nous raconter...

Mais on peut quand même en présumer les grandes lignes et surtout, savoir ce qu'il a pu faire dépenser en énergie (renouvelable ou non) pendant ce parcours. D'où là l'idée du bilan carbone, qui sera affiché (en grammes) derrière chaque produit au Québec, si le projet pilote tient le coup.

Le but est fort simple : faire privilégier aux consommateurs les produits d'ici. À coup sûr, un produit de l'extérieur va toujours avoir plus de grammes de carbone qu'un produit de chez nous - ça va peut-être motiver quelques scientifiques fous à bosser sur la téléportation, mais contentons-nous de la Toile pour l'instant.

D'autres pays le font actuellement - je parle du bilan de carbone, pas du moyen de transport d'un point A à un point B en claquant des doigts. Mais le hic, comme en Thaïlande, c'est le manque de compréhension du grand public.

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J'insiste sur ce que l'on mange - on devine pourquoi, sûrement parce que je ne pense qu'à ça - mais ce projet concernera aussi les services, comme peuvent en témoigner la présence d'alumineries et de papeteries au sein du projet pilote. Pour le moment, seules les entreprises Ultima (Yoplait) et Interplast (contenants d'oeufs en plastique) participent du côté de l'alimentation.

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Franchement, je me demande à quoi cela peut bien servir, sinon à d'autres campagnes promotionnelles de la part de ses entreprises genre « Nous sommes verts, plus qu'eux autres, achetez nos trucs, faites pas les caves de pollueurs sales » ou « Vous êtes écolos, vous êtes cools, ben nous aussi, hostie ».

Bref, de belles façades.

Je dis ça un peu parce que le gouvernement va parrainer toute mise en marché jusqu'à 150 000$ par entreprise, sur un budget alloué par Québec de 24 millions. 

C'est un bon départ pour se refaire une beauté.

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Le lien, ici.