C'est le titre de la Une de la revue "L'actualité" du 15 mars 2012. Évidemment, je l'ai acheté, me doutant bien que les textes de ce dossier spécial ne se retrouveraient pas en ligne.
Un très bon reportage signé Catherine Dubé - qui est mon sujet d'aujourd'hui. Demain, ça sera au tour de l'entrevue de Bernard Vallat, directeur de l'Organisation de la santé animale, par Valérie Borde, aussi dans ce numéro de L'actualité - somme toute intéressant d'un bout à l'autre - il y a même un article fascinant sur les Mongols.
Dans ce qui suit, je vous présente tout simplement quelques statistiques et citations du reportage.
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- Pour satisfaire à la demande mondiale de boeuf en 2050 - puisque les pays émergents en veulent, alors que les Occidentaux en mangent moins, il faudra augmenter la production agricole mondiale de 88 %.
- Admettant que la première proposition ressemble à une mission impossible - ou possible, avec en échange des dommages collatéraux irréversibles à l'environnement - une autre hypothèse : la proportion de protéines d'origine animal (viande, fromage et oeufs, par exemple) de l'Occidental moyen devra passer de 30% à 20% (ration quotidienne). C'est-à-dire l'équivalent d'une boulette de boeuf haché, de deux oeufs et d'un morceau de fromage. Donc, l'assiette du carnivore du futur devra être composée de 80% de produits végétaux.
- 23% de la viande de boeuf consommée par les Québécois vient d'ici. 70% de l'Ontario et des provinces de l'Ouest.
- Il y a 6600 entreprises de bovins de boucherie au Québec - dont 112 entreprises sont certifiées biologiques. Il y a aussi entre 100 et 150 entreprises qui produisent du boeuf de créneau - c'est de la viande sans hormones de croissance ni antibiotiques, mais pas certifiées bio - elles représentent 5000 bouvillons par année.
- Au cours des dix dernières années, la consommation de boeufs des Québécois est restée la même pour 57% d'entre eux et a diminué pour 36% de la population.
- La consommation de boeuf, de porc et de poissons et fruits de mer a reculé au Canada au cours des 20 dernières années. Celle de la volaille et du mouton et de l'agneau a augmenté.
- L'abattage au Québec, c'est 179 100 bouvillons et 236 400 veaux.
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" D'ici 2050, le boeuf deviendra un produit de luxe. Ce sera le caviar de l'avenir." - Henning Steinfeld, représentant de l'Organisation des Nations unis pour l'alimentation et l'agriculture.
" Même si les enquêtes montrent que les consommateurs se préoccupent de leur santé et de l'environnement, au moment d'acheter, c'est le prix qui reste le critère le plus important." - Michel Dussureault, président de la Fédération des producteurs de bovins du Québec.
"Les animaux ressentent la douleur et ils ont d'importantes capacités cognitives : un porc est aussi intelligent qu'un chien, comme le démontrent les travaux de Donald M. Broom, de l'Université de Cambridge. Ce sont des raisons éthiques suffisantes pour ne pas les exploiter." - Élise Desaulniers, bachelière en sciences politiques et auteure du livre Je mange avec ma tête : les conséquences de nos choix alimentaires (Stanké).
" L'élevage industrielle est sous la loupe, et les producteurs dont les animaux grandissent heureux dans les près seront de plus en plus encouragés par les consommateurs." - Renée Dubé, analyste mandatée pour évaluer les tendances agroalimentaires québécoises, par le MAPAQ.
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" Un animal heureux possède-t-il une chair plus tendre ? " - Monsieur Jambon, blogueur un peu lent.
" Est-ce bio de manger une végétarienne ? " - Don Boylau, auteur du livre Dans la moule de la société : un consommateur comme les autres.
( Demain : De la discordance)