jeudi 1 mars 2012

Et on mange mieux!


Bon, bon, bon. Revenons à notre sujet de lundi dernier, le film Food Inc. Tout d’abord, je tiens à spécifier quelque chose. Lorsque je disais que ces pratiques se déroulaient aux États-Unis, c’était en référence au film uniquement. Évidemment, vous comprendrez qu’ici, au Canada, rien n’est vraiment différent étant donné que nous faisons partie des pays qui autorisent le plus grand nombre de cultures OGM sur leur territoire.

Selon le site du MAPAQ, en 2004, au Québec, les superficies cultivées avec des semences GM (génétiquement modifiées) représentaient 43 % du total des superficies cultivées pour ces cultures. Et si l’on pense uniquement à la culture du maïs GM, elle occupe à elle seule environ 42 % des superficies ensemencées.

Et si l’on se dit bah, pas grave, moi, du maïs, j’en mange pas, bien je vous invite à revoir le film Food Inc., car du maïs, vous en mangez pas mal plus que vous le croyez. Votre épicerie et les animaux que vous consommez regorgent de maïs sous toutes ses formes.




Pouvons-nous faire quelque chose?

Pas évident de lutter contre les géants de l’alimentation. Certains diront que rien n’a été prouvé concernant les méfaits des OGM. Sérieusement, une compagnie qui se spécialise dans les OGMet qui empoisonne le monde entier depuis des années en vendant divers produits tous plus nocifs les uns que les autres, ça vous rassure, vous? Pas moi. La puissance de ces multinationales au sein du gouvernement non plus. Dans plusieurs pays, l’étiquetage des OGM est obligatoire. Au Canada, rien de tout ça en vue. Au Québec, le député Éric Caire a récolté 11 000 signatures en faveur de l’étiquetage obligatoire. Où cela nous mènera-t-il?

À nous de jouer!

Je ne crois pas être trop optimiste quand je dis que je crois en nos capacités à faire bouger les choses. Un exemple? La Suisse. Le peuple suisse n’a pas attendu que les lois changent en matière de sécurité alimentaire. Ils se sont unis et ils ont exigé des changements. Résultat : la Suisse est une pionnière mondiale en alimentation biologique. La concurrence est installée parmi l’offre biologique et les consommateurs s’en réjouissent puisqu’elle devient, par le fait même, abordable. Au Québec, les compagnies qui offrent des produits biologiques n’attendent que ça, la concurrence. Plus il y aura de demandes, plus l’offre augmentera. Je vous invite d'ailleurs à visionner ce court reportage diffusé à l'émission la Semaine Verte en 2010:



Au quotidien

On s’implique, on en parle. Il est important de s’informer. À l’ère des réseaux sociaux, on peut partager en un rien de temps l’information. Il faut encourager l’agriculture biologique. Ce n’est pas normal que les multinationales soient largement subventionnées et qu’il ne reste que des miettes pour ce qui est bon pour nous. On mérite beaucoup mieux. On mérite des animaux en santé, des vaches qui mangent de l’herbe et pas seulement du satané maïs.

On s’informe sur l’origine de notre viande, de notre poisson, de nos fruits et légumes.

On encourage les productions locales, la viande biologique.

On achète des légumes de producteurs locaux.

On achète les produits les moins transformés.

On se fait un petit potager. Même quelques plants en pot sur le balcon peuvent faire une différence!

Et on mange.

Et on mange mieux.


Pour connaître des alternatives aux produits contenant des OGM que l’on retrouve à l’épicerie :