J'insistais l'autre jour sur ces gouvernements québécois qui gèrent à la p'tite semaine - ces poltrons sans envergure - et je soulignais aussi l'insoutenable présence du gouvernement fédéral conservateur qui, de son côté, cloîtré dans son idéologie de liberté individuelle de poule pas de tête, usait de sa majorité aux Communes et au Sénat pour nous en passer des p'tites vites le plus rapidement possible, « comme ça ils ne pourront suivre et n'y verront que du feu. »
Holà !
La dernière en liste, toute inoffensive qu'elle puisse paraître, est la modification de l'article 35 de la Loi sur les pêches, concernant l'habitat du poisson.
Vite de même, disons-le, who cares ?
J'entends : « Ne venez pas me faire pleurer sur l'habitat du poisson ! Quel est son fardeau fiscal, à ton fichu poisson ? Combien paie-t-il de loyer ou d'hypothèque par mois ? Rien ? Alors il est un frein à ma liberté de contribuable et il doit périr. »
Voilà. Qu'à cela tienne. Dans la prochaine loi fédérale du budget, une autre du type omnibus - ou fourre-tout, dans tous les sens du terme - un trait de plume sur le fameux article 35 et toutes les belles grosses compagnies avec des mégas-projets si bons pour faire rouler l'économie auront les mains déliées et plus du tout de terroristes environnementaux pour les contester devant la justice.
Let's go Canada !
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« L'article 35 de la Loi sur les pêches est probablement le pilier principal des différentes lois environnementales au Canada, car cet article est utilisé par tous les gouvernements pour protéger toutes les espèces en interdisant d'intervenir dans l'«habitat» du poisson, de l'altérer ou de le détruire. Cet article est le plus facile d'application, y compris au Québec, où plusieurs ministères l'utilisent souvent contre les braconniers, les remblayeurs ou les pollueurs, en raison de la simplicité de la preuve, de nature généralement matérielle. »
Un coup tout cela balayé, admirez la beauté du free-for-all !
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Le député Fin Donnely (NPD) : « Le gouvernement conservateur est en train de démanteler systématiquement toutes les mesures de protection et les réglementations environnementales au pays. En éliminant les dispositions visant la protection de l'habitat des poissons, les conservateurs peuvent aller de l'avant avec leurs projets de pipeline, de circulation de superpétroliers et autres projets qui pourraient nuire à l'environnement. »
Il a l'air un peu moins tata, le poisson, maintenant. Non ?
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Je vous invite à lire ce papier du Devoir et les réactions qui en découlent, juste ici.
Je vous laisse sur cette citation :
« The whole problem with the world is that fools and fanatics are always so certain of themselves, and wiser people so full of doubts. » - Bertrand Russel