dimanche 12 février 2012

Bières et Jambon (3)


Pour être franc, je ne sors plus beaucoup. Je peux compter sur les doigts de mes deux mains les fois où je suis allé veiller dans un pub, un bar ou un bistro pendant l’année 2011 – ce qui s’avère une marque personnelle, une première depuis l’âge de 16 ans.

Perdrais-je ainsi toute crédibilité pour autant ? J’en doute.

Serais-je devenu plus sage ? Je ne sais pas. Plus sélectif ? Peut-être.

Qu’importe. Avec un pedigree comme le mien, n’ayez crainte, je m’y connais.

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Il est bon pour tout amateur de bières de vivre à Québec. Permettez-moi de prêcher pour mon abbaye – adoptive.

Sans plus tarder, voici la première partie de mon petit carnet d’adresses.

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Micro-brasserie La Barberie fut un premier amour. Dans mes premières années à Québec, ce fut la terrasse par excellence, un lieu de rencontres ou de rendez-vous. Vous pouvez y déguster en tout les huit bières du moment – il faut se les offrir en carrousel – format galopin, si on se garde une p’tite gêne – ou format verre, pour le plaisir – dans ce cas-là, à deux, c’est mieux.

Les gens de La Barberie ont le mérite d’explorer les saveurs. Ils s’impliquent aussi intensément dans la communauté. Et on retrouve leurs produits un peu partout au Québec maintenant. Une belle réussite.

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Sur la rue St-Jean – si on se donne la peine de la remonter, vous pouvez trouver un ardent promoteur des micro-brasseries du Québec, le Bateau de nuit. Son propriétaire est un barman des plus sympas, Didier. On peut retrouver dans son bistro des bières des différents coins du pays – c’est un peu comme se présenter au port après l’arrivée des pêcheurs, chaque semaine un arrivage différent – ou presque.

Si vous hésitez entre une telle bière ou une autre – pas de panique, Didier vous fera goûter. Il sera aussi enchanté de vous parler de la provenance du produit.

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Prendre le traversier, je connais. Raison de plus depuis plus de trois ans : Le Corsaire, micro-brasserie, situé à côté de la gare fluviale, à Lévis – dans l’ancien bureau de poste – qui n’était pas petit.

Le Corsaire et moi, ce fut le coup de foudre, quand j’allais à l’université, à Lévis. Après ma journée de cours, je m’y arrêtais, immanquablement, en attendant le prochain bateau – ou l’autre, ou le suivant – quelques fois, le dernier, car ils servent aussi à manger.

J’y ai souvent piqué des jasettes avec les propriétaires, des gens motivés et soucieux de la qualité et de l’authenticité de ce qu’ils brassent. Et ce qu’ils font, j’adore. La Saint-Laurent, cette bière grise en hommage à ce qui coule devant l’établissement. Ou la Grosse Chatte – je ne me souviens plus trop bien de mon retour à la maison, mais ce n’était certes pas à la nage.

Le Corsaire, c’est une expérience.

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(La semaine prochaine, d’autres lieux propices où il fait bon boire.)

N.B. Ajout de liens pour le Bateau de nuit et pour le Corsaire.