dimanche 19 février 2012

Bières et Jambon (4) : Mes bistros (suite et fin)


J’ai aimé Linox – lorsque c’était situé à dans le Vieux-Port de Québec.

Ne vous dites pas que je suis nostalgique. Quand j’écris au passé, c’est pour puiser une histoire – parce que je crois à ce que j.ai vu, entendu, pensé, touché, senti – le temps de tourner la tête.

Voilà pour la mise au point.

J’ai travaillé longtemps au Café du Monde. C’était à côté. On y allait souvent après le travail. On était comme des VIPs.

Un jour, Linox a fermé – pour déménager sur la Grande Allée – je ne vais jamais là, je ne sais pas, mon toubib me dit que ça s’apparente à des symptômes d’allergies.

Mais j’étais là, à la fermeture. Oh que oui ! On était tout une gang du Café, d’ailleurs.

Il fallait vider les réservoirs. Vous imaginez la fête. Au début, je buvais de la pinte à trois balles. Pis, quand on m’a dit que le pichet était rendu à six piasses, je n’ai pas fait une ni deux.

À la fin de la soirée, un serveur du Café – un très grand VIP, faut croire – était derrière le bar. Chaque fois qu’il voyait mon pichet sur le point d’atteindre le fond, il le remplissait – je n’ai plus touché à mon portefeuille.

Il était cinq heures du mat’ quand je me suis décidé à rentrer chez moi.

Inoubliable. Linox, ce fut toute une maîtresse.

***

La Korrigane a à peine un an. C’est au coin Dorchester-Saint-Joseph, à Québec. C’est une fichue belle idée et j’aime la bière qu’on y fait. On y sert aussi à bouffer. C’est urbain comme déco. C’est dans la gimmick « Nouvo St-Rock », mais pas tant que ça.

À découvrir – stop.

***

J’écris cette chronique du dimanche un jeudi, à la main – like back in the days, you know – et je suis en direct d’un nouvel établissement, La Souche, attention, dans…Limoilou ! Imaginez-vous donc, à cinq minutes de chez moi !

(Jambon perd connaissance. Une gorgée et hop !)

Pour l’instant, ils reçoivent des micro-brasseurs – Le Corsaire, La Barberie, Dieu du Ciel, Microbrasserie Charlevoix – mais ils ont l’intention de brasser, eux-aussi. Question de temps.

Pour votre information, à savoir ce que je bois, eh bien je suis à l’eau vitaminée, ce soir.

Difficile à avaler ?

Ben voyons.

Ça va, j’achève une bonne IPA, la Corne du Diable, de Dieu du Ciel.

Ce qui est un peu spécial, c’est que j’écris sur une véritable tranche de souche d’arbre – une première.

J’ai même envie – là – de graver : « Jambon aime… » Mais elle me dirait sûrement : « Ne vas pas trop vite… »

Voilà. Ma pinte est achevée.

- Aubergiste !

(La semaine prochaine : Jambon boit et écrit ensuite – ou pendant, c’est selon.)