samedi 18 février 2012

On s’en va chiner


En guise d’introduction, j’ai écrit un article en décembre, où je parlais de nos exportations en Chine et de l’appétit de l’Empire du Milieu.

C’est ici.

Aujourd’hui, de petites observations sur le mouvement inverse ; nos importations de la Chine – souvent subtiles – en constante hausse depuis 10 ans – de 46,6 millions de dollars en 2001 à 168,9 millions en 2010.

Pourquoi « souvent subtiles », nos importations chinoises ? Parce que ce n’est pas nécessairement inscrit sur l’emballage. C’est comme ça. Les compagnies d’ici ne sont pas obligées de spécifier – sauf dans les cas « des produits laitiers, le miel, la viande, les œufs et les produits à base d'œufs, les fruits et légumes transformés ».

Pour le reste, il suffit de chercher – ou de se présenter comme scribe d’un tel quotidien auprès des importateurs – qui n’ont pas toujours la langue bien déliée.

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Dans ce qu’on peut produire ici, il y a quelques surprises.

D’abord, la pomme. On pourrait se croire autosuffisant, ici, au Québec. Eh bien non ! Lassonde, qui produit les jus Oasis, importe du concentré de pommes chinois. Pour satisfaire la demande, qu’ils disent.

Une pomme, c’est une pomme. C’est symbolique. Croquer la pomme et s’apercevoir qu’on est tout nu – Ô scandale ! – ou en placer une sur notre chef et supplier un Tell de bien viser, ou en recevoir une derrière la tête et se mettre à délirer sur la gravité.

Histoires de pommes…

Mais, ensuite, la carotte. Personne n’aurait pu se douter que les producteurs allaient subir de lourdes pertes dès 2007. Mais que s’est-il donc passé ? Un seul fait. La carotte dite « jumbo » de Chine est devenue la coqueluche des hôtels et restaurants.

Plus facile à peler et à couper, qu’ils prétendent.

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Le plus fascinant, c’est que tout ce qui vient d’ailleurs semble étiqueté en Chine. Pas ici. Pis eux aiment bien nos produits. Pis nous les leurs parce qu’on a le prix du gros pour moins cher.

Mais où est donc car ni or ?

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Soyons rassurés. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) veille. 66 entreprises chinoises seulement sont approuvées, dont une qui représente un risque « moyen », 17 un risque faible et les autres, aucun risque.

Je me demande c’est quoi, un moyen risque ?

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Excellent dossier de La Presse, encore une fois, sur la Chine. La première partie, juste ici – les autres sont en bas de l’article en question.

N.B. « Chiner » est véritablement un verbe, vient de m’apprendre le Petit Robert. « Chiner aux Puces », veut dire, par exemple, « duper le client ».

« Chiner » peut aussi dire « critiquer sur le ton de la plaisanterie ironique ».

C’est beau une langue, non ?