Peut-être suis-je dans l’erreur ? Peut-être les scientifiques et leurs études se cherchent-ils un peu de crédit sur le dos de compagnies florissantes ? « Retournez à vos maladies, vos déficiences, vos épidémies, bande de ploucs bardés de diplômes ! Le quotidien de l’être humain, on s’en charge ! »
Peut-être les boissons énergisantes sont-elles la panacée, le prochain pas des Hommes vers de nouveaux sommets de l’évolution ?
Le Grand Singe a toujours su s’adapter depuis la nuit des temps. Il a toujours été bien de son époque. Et dans ce cas-ci, les journées passent vite, alors moi aussi. Tu ne te moqueras pas longtemps de moi, vieille horloge !
« Il n’est pas recommandé que les enfants, les jeunes ou les femmes enceintes consomment notre produit. » N’est-ce pas vouloir ralentir, voir même freiner, les futurs exploits des prochaines générations ? Sommes-nous à ce point abattus, terrassés, médiocres et envieux pour empêcher ceux qui nous succèderons de faire mieux et plus rapidement que nous ?
L’humain, en plus de lui-même, a un nouveau compétiteur : l’ordinateur. C’est qu’il devient de plus en plus féroce, limpide, celui-là. Jamais une telle bête ne s’est dressée devant le poilu à quatre roues. Et en plus, même avec de la sauce à spaghetti, ça ne se mange pas, un ordi. Ça, c’est tout un coup bas pour nos instincts.
À constater certains résultats, nous pouvons croire que les sportifs, eux, ils ont compris. Par exemple, les Espagnols. Ils sont partout. Tennis, football, cyclisme, insérez votre sport préféré, ils sont champions. Le mec qui soufflait entre chaque question du journaliste après l’ascension de tant de cols dans les Pyrénées, il y a cinq ans, prend le même scribe par la taille aujourd’hui et lui raconte dans les moindres détails sa course, avec le sourire grand comme ça, sans haleter, sans point ni virgule. Et vous pourrez le voir plus tard dans une émission de fin de soirée, rigolant et prêt à faire la fête toute la nuit.
C’est qu’ils s’y connaissent, les Hispaniques, en taureaux qui voient rouge et qui courent – volent même, qu’ils disent – dans les rues…
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Par contre, si tout cela n’est que fantasmagories, que la triste réalité est que les médecins et scientifiques posent les bonnes hypothèses, alors, que doit faire la sphère publique devant autant de questions et un peu moins de réponses ?
D’abord, les municipalités peuvent faire comme Amqui. Ne pas offrir de boissons énergisantes dans les lieux publics où ils ont le pouvoir de règlementer. Plus elles seront nombreuses à le faire, plus elles pousseront le palier de gouvernement suivant – par la bande – à légiférer en ce sens. Nos élus ont un devoir envers la santé publique.
Mais les gens continueront d’en acheter ailleurs, me dites-vous. Interdire ou bannir, ce ne sont pas des voies à emprunter, quelque soit le produit. Cela peut pousser à la contrebande et/ou à la qualité suspecte du produit – pensez à la belle époque de la prohibition.
Mieux vaut garder sous haute surveillance les produits que nous redoutons que de les ignorer. Et obliger les compagnies à indiquer clairement ce qu’il y a dans la canette – et ses répercussions.
De plus, la méthode de la brique et du fanal n’est pas à l’abri de l’article 11 de l’ALÉNA, qui permet à toute entreprise multinationale de poursuivre un État qui maltraite son produit. D’accord, ce jour-là, je ne sais pas ce que nos représentants avaient bu pour abdiquer sur ce point-là, mais il ne faut pas l’oublier.
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C’était une dernière variation sur ce thème…pour le moment. Voici un site français de l’Institut Régional du Bien-être, de la Médecine et du Sport Santé, assez complet sur le sujet. Vous pouvez y accéder en cliquant ici.
(Demain : Dre Tofu)
(Vendredi : On passe à un autre appel. Oui ? Allo ?)