mardi 20 décembre 2011

Un mort et des millions d'affamés


Ben y'est mort.

Je me demande ce qu'a fait la démocratie ou l'Occident pour avoir autant de dictateurs sous le sapin. Ça doit être un retour du balancier dû aux crises chroniques du système. Plus les travers de notre mode de vie sont exposés, plus les despotes des dictatures de ce monde tombent comme des mouches.

C'est l'équilibre.

On peut continuer de dépenser, délurés que nous sommes, life goes on...Nos despotes à nous, ils sont élus, alors l'honneur est sauf.

Celui-là, on n'a pas eu besoin de le bombarder, de le chasser ou de le lyncher. Ça s'est fait tout seul - un surménage, une crise cardiaque. Il n'a prit qu'un train pour la faucheuse...

En exclusivité sur ce blogue, ses dernières secondes...

Josélito : Parlons de votre succession. Votre fils, Kim Jong-un, a étudié en Suisse. Croyez-vous qu'une fois au pouvoir, la Corée du Nord va s'ouvrir sur le reste du monde ou va peut-être même devenir chummy-chummy avec les Ricains ?

Kim Jong-il : Ben...Heu... ... ... ... (Rideau)

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La Corée du Nord, c'est 25 millions d'habitants et une famine qui sévit depuis plus de dix ans - deux millions de morts. C'est un milliards $ par année d'aide alimentaire accordée par la communauté internationale, via un programme de l'ONU. C'est aussi la quatrième armée du monde - 1,2 millions de soldats, huit millions de réservistes, la bombe atomique et quelques souris vertes radioactives.

Là-bas, on ne rigole pas. On ne se moque surtout pas du pouvoir en place. Si tu le fais, on t'envoie au goulag, avec toute ta famille - tout à coup que tu les aurais déjà contaminé. Le pouvoir, c'est prévoir.

D'ailleurs, le pays devrait atteindre les cibles de Kyoto ; depuis des années, dans la capitale (Pyongyang), l'eau, l'électricité et le chauffage sont souvent inexistants et les usines du pays ne fonctionnent plus - GES = zéro.

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En terminant, un fait unique : la Corée du Nord est le seul pays au monde où on se fiche des programmes sociaux et de l'état du ventre de sa population.

Imaginez, l'État coupe dans ses services et augmente le budget de dépenses en gadgets pour l'armée.

C'est écoeurant.

(Demain : Poutine en Chine ?)