On en a pas mal entendu parler en 2011 et le Plan Nord devrait être d’actualité plus souvent qu’à son tour en 2012 – année électorale oblige, les libéraux vont miser dessus, c’est sûr et certain.
De l’ambitieux projet et de ses controverses, des initiatives intéressantes, comme les serres dans les localités les plus nordiques. Un but : s’affranchir des produits frais du Sud aux prix qui dépassent l’entendement.
L’objectif est de développer des serres dans chacun des villages du Nord afin qu’ils finissent par être presque autonomes. Il faudra être patient et miser sur les besoins des jeunes Inuits, qui sont seulement la deuxième ou troisième génération à manger des légumes.
Puisqu’il faut un commencement à tout, ça sera par l’entremise des écoles que des projets expérimentaux vont voir le jour, à Kuujjuaq comme à Salluit. On souhaite qu’éventuellement un de ces élèves se lance dans le commerce alimentaire. Mais avant d’en arriver là, s’il pouvait tout simplement nourrir sa propre communauté, ça serait génial.
***
C’est tout un électrochoc qui a éveillé les communautés à ce type de projets, lorsque le gouvernement fédéral a aboli le programme Aliments-poste pour le remplacer par un autre plus limité. Le prix des produits a alors explosé : des pots de beurre d’arachide à 17 $ et du jus de tomate à 8 $, par exemple.
Ces projets pourraient, à moyen et long terme, avoir un impact colossal sur l’attachement régional au nord du 49e parallèle. Et peut-être aussi est-ce une matière à réflexion pour les régions du sud du Québec.
Et si on misait, nous aussi, davantage sur nos produits locaux ? Et si la présence de plus de produits frais dans nos épiceries passait par le développement d’initiatives communautaires ?
(Le lien de ma source est ici. Un autre article fort intéressant, sur les champignons du Nunavik qui charment les Japonais, juste ici.)