Grande première aujourd’hui : Monsieur Jambon écrit un article selon une suggestion d’une lectrice du blogue. D’ailleurs, n’hésitez pas à en donner. Des idées, on en a jamais trop et/ou jamais assez. Plusieurs têtes valent mieux qu’une.
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Le 6 janvier, c’est l’Épiphanie – ou « les rois » comme le disait l’autre jour un vieux merle avec sa caisse de bières, enthousiaste à faire la fête, de Noël jusqu’aux « rois » - on comprend mieux pourquoi Jésus a transformé l’eau en vin – quel visionnaire !
La galette des rois, c’est, la plupart du temps, un simple gâteau doré au four qu’on peut aussi fourrer avec des fruits, de la crème, du chocolat ou de la frangipane – un mélange moitié-moitié de crème d’amandes et de crème pâtissière – c’est selon l’endroit où vous êtes sur cette délicieuse planète.
Mais l’important, c’est qu’il y ait une fève dedans, pour « tirer le roi ».
Selon la coutume, on divise la galette en autant de parts que d’invités. Le plus jeune du groupe se cache sous la table et, au moment de la distribution, il nomme un invité chaque fois qu’on offre une part. Celui ou celle qui obtient la fève devient alors le roi ou la reine de la soirée.
Banal de nos jours, vous pouvez dire. Que peut-on bien faire d’un roi ou d’une reine de la soirée – à part le ou la désigner pour aller changer les bouteilles vides au dépanneur ?
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La réponse se trouve dans l’origine de la tradition, qui date de bien avant la chrétienté – qui n’a rien inventé – elle avait quand même un empire à séduire et des tas de barbares et de païens à convertir – ça occupe les méninges, ça.
À l’époque romaine, lors des Saturnales – des fêtes célébrées en décembre et janvier – on se servait de la fève dans la galette pour choisir l’esclave qui allait devenir le roi de la journée. C’était alors l’inversion des rôles. Le bougre avait le droit d’exaucer tous ses désirs, comme donner des ordres à son maître, par exemple. Ou, je présume, tous les trucs débridés que peut visualiser une imagination si fertile dans ces moments-là.
Qu’importe. À la fin de la journée, il était zigouillé – ça lui apprendra, à penser des choses comme ça - ou bien de retour à son rôle, s’il n’avait pas trop abusé. Les Romains, ce n’était pas des doux.
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Il n’y a pas que la tradition qui ait changé avec le temps, les fèves aussi. Au fil des ans, elles sont devenues de petites effigies et elles sont passées de la porcelaine au plastique, en passant par l’or ou le bois. Il y a même des collectionneurs de fèves ; on les appelle des favophiles, ou des tricheurs. Ou, chez les ultra-orthodoxes, des pervers.
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Voici un lien pour en savoir plus, ici. Puis un autre, juste là, que j’ai rencontré pendant ma recherche.
Sur ce, Vive le Roy !