J’ai commencé à m’intéresser aux affaires publiques très jeune – je jouais encore aux bonhommes, je lisais le journal et les filles devenaient attirantes et jolies – la belle époque!
Insatiable, je me jetais sur toutes les informations qui me passaient sous les yeux. C’était une passion, j’y investissais du temps et toujours plus et j’avançais, tâchant de comprendre, tout en me laissant influencer, impressionner par chaque parcelle de toutes idées - ces planètes en orbite autour de ma petite tête.
Nous brillons tous et c’est à nous de projeter notre lumière sur ce qui tourne autour de nous.
Si tôt donc, j’ai bien fini par vouloir changer le monde. Je me révoltais contre les constats que je faisais. Premières indignations. Je me suis mis à écrire – plus que jamais. Plus j’apprenais, plus je me dépensais à construire ma pensée, plus je dénonçais le peu de cas que l’on fait de notre redondante et souvent piètre condition humaine. Je trouvais qu’un être humain, où qu’il soit, méritait mieux que ÇA.
Puis, un jour, j’ai lu cette ligne de Henry David Thoreau, un penseur américain : « Les choses ne changent pas, nous changeons. Vendez vos vêtements et entretenez vos pensées. »
C’est alors que j’ai eu cette illumination : j’ai donné mon linge et j’ai inventé un monde où nous serions mis à nu, où nous ne pourrions plus nous cacher, derrière comme devant. Où le mensonge, la calomnie et l’hypocrisie disparaîtraient d’eux-mêmes, ne sachant plus quoi couvrir.
- Bon, ça ne s’est pas vraiment passé comme ça, mon esprit a le droit, comme le vôtre, à ses égarements. Une de mes devises, qui peut contrer les salves de pessimisme qui parfois me mitraillent : « Toujours vif et joyeux. » (Henry Miller) –
Bref, j’avais 20 ans ou dans ces eaux-là et je me suis rendu compte que la source du problème, ce n’était pas la société en soi, mais bien moi. Que si je ne pouvais pas seul ou avec les copains changer le monde, j’avais le pouvoir illimité de me changer, moi. Que tous les murs que je m’étais déjà fabriqué, qu’importe lequel, méritaient et devaient s’affaisser.
Mais tout cela ne se défait pas en un jour. Ça prend des mois, des années et ça peut paraître bien souvent inachevé ou à recommencer – et puis on se crache dans les mains et on remet ça !
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Tout ça pour dire que j’ai vécu une renaissance au cours des trois derniers mois, sur ce blogue. Je me sens à nouveau comme le néophyte que j’étais au tout début, mais avec quelques vies antérieures – si je peux dire – en banque.
En avant ! À la chasse ! Que chaque jour de notre vie soit un gain sur l’ignorance et l’indifférence.
Bonne année 2012 !
Paix et Amour.
Pis un banquet de découvertes dans vos assiettes !