vendredi 27 janvier 2012

Du berceau jusqu'au tombeau


Si je vous écrivais une phrase comme celle qui suit sans vous dire le sujet, qu’en penseriez-vous ?

« Plus jeunes nous les prenons, plus nous pouvons les façonner, les diriger comme bon nous semble, leur faire faire ce que nous voulons. »

Quoi ? « Quel salaud, ce Jambon ! »

Mais ce n’est pas moi et il n’est pas question de ÇA.

Ce n’est qu’une bonne vieille recette de marketing.

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Je ne m’éloigne pas trop de mon sujet de mercredi, pis d’un autre que je n’avais pas souligné dans ce message-là.

Je me fais un devoir de me taper une revue de presse chaque jour – c’est d’abord un plaisir. Il m’arrive d’avoir de la suite dans les idées et ça tombe bien, l’actualité, même sans faire exprès, suit son cours. Et moi, sur mon petit radeau, je vogue et j’observe.

« Du berceau au tombeau ». J’ai lu et aimé dans ce texte.

Sujet du message après les triplets astérisques – si vous avez déjà cliqué sur le lien, vous le savez déjà, vous n’avez pas triché, franchement, vous êtes des rapides – sinon ne vous en faîtes pas, je suis tout aussi plein d’admiration devant votre patience.

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Je reviens sur les boissons sucrées et particulièrement sur les dites vitaminées – les Vitamin Water, vous savez, les belles petites bouteilles aux différentes couleurs – une préférée pour chacun – qui, selon l’étiquette, agissent selon le besoin – genre « Éveil » pour le matin.

Sa composition, à la boisson vitaminée ? Essentiellement de l’eau, du sucre et une sacrée bonne dose de marketing. Les vitamines ? Ajout négligeable.

Le problème, c’est qu’elle est actuellement considérée comme « produit de santé naturel ». Une noblesse qu’elle ne mérite pas.

En plus, elle a tout pour séduire la jeune génération, avec ses compagnes énergisantes et dites sportives, comme peuvent en témoigner les chiffres suivants, qui parlent d’eux-mêmes.

Des jeunes au goût sucré

Proportion d'adolescents qui boivent régulièrement 



des boissons à saveur de fruit: 61 %


des boissons gazeuses: 44 %


des boissons pour sportifs: 28 %


des boissons énergisantes: 7 % (à l'occasion: 35 %)



Source: Coalition québécoise sur la problématique du poids et Réseau du sport étudiant du Québec: enquête chez 10 000 jeunes de 13 à 17 ans.

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La Coalition Poids vient de publier un premier de quatre tomes sur cette problématique. Vous pouvez connaître les cinq propositions qu’elle met de l’avant ainsi que ses partenaires, en cliquant ici.

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Juste pour vous donner une idée de la bataille dans laquelle la Coalition Poids s’engage, voici un fait que j’ai lu dans l’étude publiée cette semaine par cette dernière.

En 2004, aux États-Unis, les industries (alimentaires, boissons et friandises) ont dépensé en publicité 1178 fois le montant consacré à une campagne gouvernemental visant l’augmentation de la consommation de fruits et légumes.

Industrie : 11,26 milliards
Fédéral + Californie : 9,55 millions

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Je me souviens qu’enfant, lorsque je jouais au hockey et que notre équipe était en tournoi, les entraîneurs ajoutaient du Gatorade en poudre dans nos gourdes d’eau. On rentrait au banc, on prenait notre rasade de potion magique et on s’imaginait plus fort que jamais.

C’était dans la tête, tout ça. Et c’est pour ça que l’industrie investit là, via la publicité.

On le sait tous, en fait. La victoire (ou l’énergie, ou se sentir en pleine possession de ses moyens), c’est d’abord de l’effort, du travail acharné et de la volonté ferme.

Ce n’est pas de la magie.

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Tiens, Docteure Tofu avait raison. Je me suis arrangé pour écrire le 100e « post » du blogue.

Aujourd’hui, nous ne franchissons qu’une étape symbolique. Les autres étapes à venir sont d’ores et déjà excitantes.

Il y a trois mois, nous n’étions que deux à nous lire et à nous encourager, à nous congratuler.

Maintenant, vous êtes plus de trente par jour à nous visiter, parfois même quarante ou cinquante!

Un gros merci de la part du Gros Jambon !

(Demain : Qui s’instruit s’enrichit et récolte…des allergies ?)