Je touche une corde sensible, c'est sûr.
Le fichu burger, je l'aime pis je ne suis pas le seul. Il figure parmi les cinq aliments les plus consommés dans les restaurants au Canada - une statistique qui exclut donc tous les petits chefs-d'oeuvre qu'on peut se faire à la maison.
Ceci dit, j'en ai moins mangé ces dernières années. Vous comprendrez pourquoi. Dès que j'ai commencé à me poser des questions sur son voyage jusqu'à ce que je le tienne dans mes deux mains et que je morde dedans à pleines dents - le craquement de la salade, les contiments qui débordent sur les côtés de la bouche, la tomate qui a su résister à la mordée et qui vient tout d'un coup, après un rebond sur le menton ou le nez - c'est tout ce qui comptait avant.
Maintenant, puisque que les réponses à mes questions me sont parvenus - d'autres questions surgissent ensuite et ça ne finit plus, elles exigent des réponses, alors ça bouillonne là-dedans, mais pour que cette phrase finisse, je dirais que selon les informations obtenues, le burger tel que je l'ai connu et ingurgité, je n'ai plus envie.
Tout ce que je veux, ce sont des alternatives - avec cette stipulation précise, qu'elles respectent le format - c'est-à-dire des trucs - et des savoureux - entre deux pains.
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Première alternative, qui n'est pas pour demain, mais progressivement pour l'automne : le hamburger fait avec des cellules souches bovines.
What ?
L'initiative vient d'un médecin hollandais, le Dr Mark Post. Le déclic ? Un mystérieux riche donateur, qui ne voulait que "voir diminuer le nombre d'animaux de ferme abattus pour leur viande et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre résultant de l'élevage."
Bon, au premier coup d'oeil, l'intention est noble. Poursuivons.
Ce premier burger - produit pour la coquette somme de 250 000 euros - nous provient des cellules des muscles du squelette de bovins cultivées dans du sérum foetal de veau.
Oui, madame !
"Les tissus produits ont exactement la même structure que les originaux", nous assure le scientifique.
La technique pourrait produire de la viande de tout animal, nous dit-on.
Je vous laisse le plaisir de lire tout l'article, ici.
Mais revenez après, j'ai pas fini.
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Ce qui m'embête le plus dans le discours des fanas de la viande à tout prix, c'est quand ils se mettent à me parler de cette saveur dont ils ne pourraient jamais, au grand jamais, se passer.
Je mange encore de la viande et je me dis : "Bof !"
Seconde alternative : Le Gros Jambon Burger (GJB), "avec pas de viande, pas de saveur de viande, pas d'odeur de viande, mais avec des toutes les autres saveurs qui accompagnent la boulette.
Le boulette devient une escalope jardinière. Quand je la fais cuire, je passe mon nez au-dessus pis je me dis que ça sent bon, que ça sent l'été. Je regarde à la fenêtre, il neige, ce n'est donc pas l'été, alors quelle est donc ce fumet qui m'anime et qui me fait penser aux folies estivales ?
Hier, j'ai servi cette boulette entre deux pains - tartinés de mayonnaise à la poudre de cari -, avec une généreuse tranche de tomate, du chou, des tranches d'oignon et de fromage - le burger accompagné de frites de tofu épinard et jalapeno.
Tout simple. Rien de nouveau sous le soleil.
Mais je tenais dans mes mains mon burger alternatif.
Et ce fut dé-li-ci-eux !