lundi 30 janvier 2012

Bière 100 % québécoise?


Ah, la bière! Hier, c’était Bières et Jambon. Aujourd’hui, c’est un peu de tofu mijoté à la bière. Parce que Dre Tofu aussi aime la bière… Et comme Monsieur Jambon, elle n’a pas choisi la Coors Light pour en faire SA bière. Elle aime plutôt rassasier sa petite soif de bières qui savent comment se faire aimer. Et ça tombe bien, elle habite tout près d’un dépanneur qui offre 763 sortes de bières, le plus grand choix au Canada!

 Alors dans la p’tite bière de microbrasserie québécoise, je donne, je donne! Mais pas trop quand même, car le petit mou de bedon arrive assez vite dans ces circonstances… J’encourage ainsi les petites brasseries québécoises qui nous offrent des produits typiquement québécois « made in Québec » et j’en suis fière. Mais est-ce vraiment un produit québécois à 100 %?

Posez cette question à tous les Québécois et la plupart vous répondront que les bières de microbrasseries proviennent d’ingrédients du Québec. Ben voyons donc toé! Quelle question! Malheureusement, ce n’est pas le cas, la bière 100 % québécoise n’est pas encore tout à fait prête…


Les ingrédients


Pour faire de la bière, des ingrédients simples comme tout : de l’eau, du malt (fait de céréales, surtout de l’orge), du houblon et de la levure.



De l’eau, ce n’est pas un problème quand on habite au Québec, nous voilà rassurés.


L’orge, c’est avec lui qu’on fait le malt. 87 % du malt des microbrasseries québécoises est fait d‘orge importée.









Le houblon, c’est lui qui donne le goût amer à la bière. Presque 100 % du houblon des microbrasseries québécoises est importé.











La levure, c’est elle qui produit l’alcool et les petites bulles qu’on aime tant. Les souches de levure utilisées par les microbrasseries viennent d’ailleurs : Allemagne, États-Unis, etc.








Changements à l’horizon


Bon, c’est un peu déprimant tout ça. Nous qui croyions boire une petite bière régionale qui ne pollue pas la planète entière par ses transports de matières premières et nous qui voulions encourager l’agriculture québécoise… Ben, c’est ordinaire. Mais, heureusement pour nous, les microbrasseries ne restent pas les bras croisés. Tout cela risque de changer dans les années à venir…

Quelques producteurs de céréales québécois ont commencé à faire pousser de l’orge de brasserie. Ça pousse bien, l’offre augmente et de plus en plus de microbrasseries l’incorporent dans leurs recettes.

Une malterie à Thedford Mines fait du malt 100 % québécois. L’offre augmente et les microbrasseries sont très intéressées.

Le houblon, qui était presque disparu de notre agriculture il y a plusieurs années, recommence à pousser à quelques endroits au Québec. Des producteurs désirent former des coopératives pour pouvoir le granuler à moindre coût afin de rivaliser sur les marchés. Les microbrasseries en veulent!

Et la levure, ben là, c’est un projet de fou malade! Imaginez-vous donc que Bruno Blais (le populaire barbu de la microbrasserie La Barberie) a réussi, en collaboration avec d’autres fous de la bière, à capturer une levure à bière dans les Voûtes du palais, à Québec, où était brassée originalement la bière de l’intendant Jean Talon. Ah la la, c’est tellement beau que je crois que je vais verser une larme…


Bière 100% québécoise


Autre projet fou : on veut créer un style de bière québécois. Un goût original, une saveur nouvelle qui serait brassée par plusieurs microbrasseries d’ici : l’Annedd’ale. Un joli mot provenant de l’iroquois qui signifie « sapin baumier ». Plusieurs brasseurs du Québec travaillent sur ce projet. Rivaliserons-nous un jour avec les stout, ale et lager de ce monde? Oh la la, je viens de verser une autre larme… D’ici là, des versions expérimentales se dégustent un peu partout : Naufrageur, Microbrasserie du Lac St-Jean… Si vous voulez être au courant de ce qui se trame avec la Annedd’ale, consultez leur page facebook!

Notre bière québécoise, nous l’aurons un jour! À défaut d’avoir un pays…



dimanche 29 janvier 2012

Bières et Jambon (1)


Au commencement, je n’aimais pas la bière.

Mon truc, c’était le fort. Ma première expérience remonte au printemps de mes quinze ans. Après une pratique de hockey, je m’étais rendu chez des copains. On avait loué « Super Punch-Out », un jeu vidéo. L’un des potes avait fouillé dans le bar à boissons de ses parents – quelle belle idée – et nous avait concocté un mélange de néophytes, un cognac-jus d’orange. J’avais apprécié. J’étais reparti de là « feelin’ » - comme on disait – pour la toute première fois.

Vint à mon retour de recevoir un pote entre deux parties de hockey la fin de semaine. On jouait à NHL’95 et je ne voulais pas être mauvais hôte. C’est là que je me suis attaqué au bar à boissons de mes parents, qui ne buvaient pas – alors ils n’allaient rien remarquer, je me disais – en effet, quelques années plus tard, j’ai vraiment rigolé quand ma mère avait voulu servir un verre de rhum and coke à ma tante pendant le temps des Fêtes – j’avais vidé la bouteille de son contenu initial pour le substituer par de l’eau.

Le rhum and coke – et le gin bu cul-sec – furent les références durant cette année de rites initiatiques à l’alcool – jusqu’à ce que je passe au travers du dit bar à boissons parental et que je trouve les autres trucs – comme le fichu crème de menthe – pas buvables.

Les ressources gratuites épuisées et celles financières du mec encore à la polyvalente bien modestes – et n’ayant pas la majorité requise pour aller puiser à la SAQ – une seule option offerte par les petits dépanneurs isolés de ma petite ville natale bien régionale – s’acheter avec le p’tit peu qui me reste de mon argent de poche – plutôt que de louer les nouveaux jeux vidéos – changement d’intérêts – de la bière – et commencer à l’aimer.

***

Le premier six-pack que je me suis acheté – je me souviens, on faisait un feu au cœur d’un endroit magnifique, le long de la Rivière du Sud – on s’y rendait en quatre-roues – c’était de la défunte Molson Grand Nord. Sans m’en douter, tranquillement, mon gosier – cet éternel assoiffé, comme si le géant Pantagruel lui donnait sa dose de sel après chaque gorgée – allait s’adapter à ce breuvage.

Je le disais, mon budget pour boire était limité – l’été, je travaillais un peu, je pouvais me permettre des folies – mais pendant l’année scolaire, c’était l’effet pour le moins de frics possible qui était recherché.

Ce fut l’époque des 1,18 litres pour cinq piasses – la Bull Max, qu’elle s’appelait – ce qui faisait le travail.

Arriva le cégep et les prêts étudiants, et les bars et les pubs, et les bières commerciales – tu bois ce qui te passe devant les yeux, sans jugement, et en avant la musique – c’est le quoi le deal à soir ?

***

Puis, j’ai mis l’école de côté et je me suis trouvé une job dans une shop – puis dans une autre.
J’arrivais à mon Pub préféré et je n’avais même à demander : deux grosses Molson Ex se retrouvaient devant moi, pour six piasses. Et la soirée ne faisait que commencer.

J’insiste. La bière, c’était le liquide qui soûle en toute indifférence. Quelques expériences de temps à autre – flirter du côté d’Unibroue, par exemple. Essentiellement, comme un peu comme tout le monde début vingtaine, tu bois ta bibine pour boire, pour te péter la face, point.

Mais, vient un temps où, ou tu te fais avaler par la publicité et le marketing et que tu choisis TA sorte pour le restant de tes jours – c’est ce que je constate chez la plupart des gens - ou il se passe une série d’évènements et d’expériences qui te secouent et qui développent tes goûts.

Dans ce dernier cas, c’est la curiosité – jamais rassasiée – qui t’accompagne de découvertes en rencontres…mémorables.

Et c’est ce qui s’est passé – dans mon cas – quand j’ai commencé à fréquenter…Québec.

À suivre…la semaine prochaine.

samedi 28 janvier 2012

Allergique à l’école


Enquête – sur 10 000 individus - vraiment intéressante publiée dans le Journal of Allergy – ça existe ! – et résumée dans le Devoir cette semaine concernant les facteurs démographiques liés – de près ou de loin – aux allergies.

Quelques tirets plus tard – bref – plus on est scolarisé, plus les allergies nous disent : « Non, pas ça, je t’en prie ! »

Ne quittez pas l’école pour autant, bonnes gens aux réactions allergènes, ne jetez pas non plus vos diplômes dans le foyer et ne réclamez pas une indemnité de paiement aux prêts et bourses postsecondaires pour autant, il y a des nuances et d’autres hypothèses dans cette étude.

Ne cliquez pas ici pour ma source. Mais peut-être à la fin…;)

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Voici, en quelques grandes lignes, ce qui ressort de cette étude :

- Les allergies sont plus fréquentes chez les gens plus scolarisés que chez les immigrants.

- On retient une hypothèse dite hygiénique : on impute l’augmentation des allergies dans les pays développés au style de vie de ceux-ci : les enfants y sont vaccinés et traités aux antibiotiques, ils ont moins d’infections en bas âge et ils sont moins exposés aux animaux domestiques et à ceux de la ferme.

- Les allergies aux arachides, aux noix et au sésame sont plus nombreuses chez les enfants que celles liées aux poissons et fruits de mer ; par contre, ces dernières sont plus présentes chez les citadins.

- On établit un lien entre le mode de cuisson et les allergies ; par exemple, en Chine, où les allergies aux arachides sont moins importantes, on fait bouillir la cacahuète, alors qu’en Occident, on la fait rôtir.
- Les gens scolarisés seraient davantage allergiques dû au fait qu’ils reconnaissent plus facilement que les moins scolarisés les symptômes et consulteraient plus souvent un médecin.

- Puis, fait à noter, retarder la consommation de certains aliments potentiellement allergènes augmenterait les chances d’en devenir allergique.

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Voilà pour le tour d’horizon. Plus de détails dans cet article, en cliquant ici.

(Demain : Bières et Jambon)

vendredi 27 janvier 2012

Du berceau jusqu'au tombeau


Si je vous écrivais une phrase comme celle qui suit sans vous dire le sujet, qu’en penseriez-vous ?

« Plus jeunes nous les prenons, plus nous pouvons les façonner, les diriger comme bon nous semble, leur faire faire ce que nous voulons. »

Quoi ? « Quel salaud, ce Jambon ! »

Mais ce n’est pas moi et il n’est pas question de ÇA.

Ce n’est qu’une bonne vieille recette de marketing.

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Je ne m’éloigne pas trop de mon sujet de mercredi, pis d’un autre que je n’avais pas souligné dans ce message-là.

Je me fais un devoir de me taper une revue de presse chaque jour – c’est d’abord un plaisir. Il m’arrive d’avoir de la suite dans les idées et ça tombe bien, l’actualité, même sans faire exprès, suit son cours. Et moi, sur mon petit radeau, je vogue et j’observe.

« Du berceau au tombeau ». J’ai lu et aimé dans ce texte.

Sujet du message après les triplets astérisques – si vous avez déjà cliqué sur le lien, vous le savez déjà, vous n’avez pas triché, franchement, vous êtes des rapides – sinon ne vous en faîtes pas, je suis tout aussi plein d’admiration devant votre patience.

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Je reviens sur les boissons sucrées et particulièrement sur les dites vitaminées – les Vitamin Water, vous savez, les belles petites bouteilles aux différentes couleurs – une préférée pour chacun – qui, selon l’étiquette, agissent selon le besoin – genre « Éveil » pour le matin.

Sa composition, à la boisson vitaminée ? Essentiellement de l’eau, du sucre et une sacrée bonne dose de marketing. Les vitamines ? Ajout négligeable.

Le problème, c’est qu’elle est actuellement considérée comme « produit de santé naturel ». Une noblesse qu’elle ne mérite pas.

En plus, elle a tout pour séduire la jeune génération, avec ses compagnes énergisantes et dites sportives, comme peuvent en témoigner les chiffres suivants, qui parlent d’eux-mêmes.

Des jeunes au goût sucré

Proportion d'adolescents qui boivent régulièrement 



des boissons à saveur de fruit: 61 %


des boissons gazeuses: 44 %


des boissons pour sportifs: 28 %


des boissons énergisantes: 7 % (à l'occasion: 35 %)



Source: Coalition québécoise sur la problématique du poids et Réseau du sport étudiant du Québec: enquête chez 10 000 jeunes de 13 à 17 ans.

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La Coalition Poids vient de publier un premier de quatre tomes sur cette problématique. Vous pouvez connaître les cinq propositions qu’elle met de l’avant ainsi que ses partenaires, en cliquant ici.

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Juste pour vous donner une idée de la bataille dans laquelle la Coalition Poids s’engage, voici un fait que j’ai lu dans l’étude publiée cette semaine par cette dernière.

En 2004, aux États-Unis, les industries (alimentaires, boissons et friandises) ont dépensé en publicité 1178 fois le montant consacré à une campagne gouvernemental visant l’augmentation de la consommation de fruits et légumes.

Industrie : 11,26 milliards
Fédéral + Californie : 9,55 millions

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Je me souviens qu’enfant, lorsque je jouais au hockey et que notre équipe était en tournoi, les entraîneurs ajoutaient du Gatorade en poudre dans nos gourdes d’eau. On rentrait au banc, on prenait notre rasade de potion magique et on s’imaginait plus fort que jamais.

C’était dans la tête, tout ça. Et c’est pour ça que l’industrie investit là, via la publicité.

On le sait tous, en fait. La victoire (ou l’énergie, ou se sentir en pleine possession de ses moyens), c’est d’abord de l’effort, du travail acharné et de la volonté ferme.

Ce n’est pas de la magie.

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Tiens, Docteure Tofu avait raison. Je me suis arrangé pour écrire le 100e « post » du blogue.

Aujourd’hui, nous ne franchissons qu’une étape symbolique. Les autres étapes à venir sont d’ores et déjà excitantes.

Il y a trois mois, nous n’étions que deux à nous lire et à nous encourager, à nous congratuler.

Maintenant, vous êtes plus de trente par jour à nous visiter, parfois même quarante ou cinquante!

Un gros merci de la part du Gros Jambon !

(Demain : Qui s’instruit s’enrichit et récolte…des allergies ?)

jeudi 26 janvier 2012

Tu n'es que poussière...


La décomposition, ça m’a toujours fascinée. Je ne sais pas si c’est le jour où mes cousins m’ont amenée voir leur chien qui pourrissait dans un fossé après avoir été frappé par un chauffard probablement saoul (pourquoi l’avait-il laissé là? aucune idée!) ou lorsque mon ami d’enfance et moi avions trouvé une moufette morte dans un champ. « Retourne-la! Retourne-la! » lui avais-je exigé. « Prends la branche! » Et là, c’était presque magique: des tonnes de petits asticots qui se remuaient dans tous les sens pour retourner dans les chairs sanglantes de la moufette, des petits estomacs en forme de vers qui grouillaient dans une lutte terrible pour la vie… La vie, la mort, si proches…





Je parle d’animaux qui se décomposent, mais les légumes, les fruits et les restants du frigo m’intéressent aussi! Je suis fascinée par ces petites moisissures de toutes les couleurs. Je ne les mange pas, évidemment, même si les fruits, je les aime très, très, très mûrs! Il y a quelque chose de très artistique dans tout ça, vous ne trouvez pas?

Suis-je normale docteur?


Une tomate



Un kiwi 




Un melon d'eau 




Avouez que c'est magnifique!

Et tout le monde se souviendra de cette expérience tirée du film Super Size Me où on ne voit jamais les frites du McDo pourrir! Mon fils avait vu cette vidéo, à l'époque, et il m'en parle encore! Impressionnant!






On se retrouve lundi, chers lecteurs! N'oubliez pas que vous pouvez aussi nous rejoindre sur Facebook! Bonne fin de semaine!


mercredi 25 janvier 2012

Nouveau message sur l'énergie ordinaire


Me voilà qui revient au pas de charge sur les boissons énergisantes. Les deux premiers messages sont ici et .

Est-ce de l’acharnement pur et simple ? Je ne peux vous dire. Ai-je une dent contre ces produits ? Je ne sais pas, puisqu’une dent, ça serait trop peu à leur consacrer.

Peut-être je m’interroge sur le succès et la nécessité des boissons énergisantes. Puis sur l’impact de ces potions sur les jeunes et moins jeunes.

Surtout lorsqu’elles sont mélangées avec qu’importe l’alcool.

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Pourtant, « la vente de boissons alcoolisées contenant un mélange énergisant ou auxquelles de la caféine a été directement ajoutée est interdite au pays », nous dit Santé Canada. Alors pourquoi retrouve-t-on, même à la SAQ, des produits similaires sur les étagères ? Parce qu’on joue sur les mots, parce que ce ne sont pas des boissons énergisantes alcoolisées, mais des « cocktails contenant de la caféine ».

Il y a une différence entre les deux produits et la voici : une boisson énergisante d’une telle compagnie peut contenir 160 mg de caféine et 50 mg de guarana versus 30 mg de caféine et 15 mg de guarana pour le « cocktail ».

Ma source est juste ici.

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Je ne m’exprime pas sur ce sujet en vierge offensée. Si vous pouvez me passer l’expression, c’est plutôt un débauché qui se questionne.

Selon l’Association médicale canadienne, un jeune qui mélange les deux produits est quatre fois plus susceptible de conduire avec des facultés affaiblies que celui qui les consomme séparément. On parle d’un changement de comportement.

Pour en avoir fait l’expérience, avec un combo du tonnerre – vodka, jus d’orange et Red Bull – lors des premiers verres, c’est l’énergie qui prend le dessus, supportée par l’alcool et on se sent vraiment bien – un peu trop. Puis, faut s’y attendre, l’alcool revient à la charge et c’est là que ça devient dangereux.

On passe de l’acuité dans les décisions et des hautes performances à la presque impotence et à la médiocrité.

Ne me pointez pas du doigt. Les routes que j’empruntais étaient virtuelles. Mon volant enrobait une manette. Je jouais à Mario Kart Wii.

Ne riez pas. On peut comprendre l’impact d’une mixture sur nos facultés sans risquer la vie des autres. 

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Je termine avec l’hypocrisie du jour. Selon l’Association canadienne des boissons, qui représente les fabricants de boissons énergisantes, ses membres n’encouragent pas les consommateurs à mélanger alcool et boissons énergisantes.

Les tournées dans les bars Red Bull, vous connaissez ?

lundi 23 janvier 2012

Fabriqué en Chine


C’est le Nouvel An chinois, aujourd’hui! Et comme on ne fait pas les choses à moitié sur Dre Tofu et Monsieur Jambon, on a décidé de vous faire visiter un Wal Mart… en Chine! 






Installé depuis 1996 en territoire chinois, le géant américain pense local. Dans ses magasins chinois, en plus d’y retrouver sensiblement la même chose qu’ici (cosmétiques, produits pharmaceutiques, jouets, vêtements), on peut aussi y acheter des baguettes en grande quantité, des reptiles de toutes sortes, de la viande, du poisson, du riz en vrac et des trucs que je ne saurais nommer...






Cependant, il y a un petit problème avec le Wal Mart chinois… Depuis son ouverture, il a fait la manchette 21 fois pour des scandales alimentaires. En octobre dernier, Wal Mart a dû payer une très grosse amende pour la vente de faux porc bio. Bah, pas de quoi devenir dingue vous direz, mais il a aussi fait la une pour du lait contaminé, du porc avarié, des pastèques explosives… À qui la faute? Aux employés, évidemment! Mais attention, la sécurité alimentaire est un sujet de plus en plus préoccupant pour le peuple chinois et ils hésitent de moins en moins à appliquer des lois plus strictes en matière de contrôle alimentaire. Oui aux États-Unis, mais peut-être pas à n’importe quel prix…

Allez, je vous laisse fêter le Nouvel An chinois tranquille. Si vous passez par la Chine au cours des prochains jours, profitez-en pour faire un p’tit tour au Wal-Mart! Sinon, ben vous pouvez toujours regarder cette petite vidéo!









Sources:


dimanche 22 janvier 2012

Recette de Jeff (1)



J’apprends souvent par mimétisme, je me répète, car c’est ce qu’il faut faire – un messager, c’est de la volonté avec des ailes, ne tirez pas dessus.

Ainsi. Ce vieux frère et colocataire de Jeff est un créatif, tout un chef !

Voilà. Je vous l’avais présenté par la bande hier. Voici une superbe recette maison, toute simple – elle sera aussi présentée comme ça.

Ça nous changera des délires dominicaux – qui trouveront un moyen de revenir de toute façon.

***

En passant, le blogue perd – pour quelques mois – une lectrice régulière et merveilleuse – ma chère amie Sara. J’ai toute une pensée pour elle, qui vole en ce moment vers l’Australie. Que son aventure soit des plus enrichissantes, des plus enivrantes.

Salut à toi, ma kangourette !

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Alors, la recette – sans titre – non mais, n’est-ce pas de la liberté ça, de nommer un mets.

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Ça va comme suit et ça défile – j’espère que vous n’attendiez pas une liste qui défile pièce par pièce, Monsieur Jambon aime la beauté du désordre – c’est ce que ça donne qui compte, pis si on n’est pas satisfait, on fait les ajustements, on rafistole, jusqu’à ce que notre bedon beugle : « Encore ! »

Vous faîtes caraméliser des oignons et de l’ail. Vous y ajoutez – quand vous pensez que « ça y est, c’est le temps ! » - du tofu râpé, un poivron vert et des oignons verts – les deux derniers éléments, je vous conseille de les couper à votre guise.

Vient le temps de la sauce tomate – ne vous gênez pas, instinctivement on sent le moment, alors on y va, advienne qui mangera.

Ensuite, vous y ajoutez des champignons – voir le conseil des « deux derniers éléments » - et du gingembre râpé – comme c’est important les accents, quand on y pense, en cuisine – sinon on se retrouve en musique et je ne sais pas si ça sonne bien.

Ah ! J’oubliais. Les tomates en dés. J’aurais bien aimé vous dire en « si » ou en « ré », mais c’est comme ça, la mélodie du ventre.

Ah ! J’oubliais (bis). Les lentilles rouges. Très important. Autant que de nouvelles lunettes pour Jambon lorsqu’il lit les ingrédients d’une recette sur un bout de papier.

Ne reste plus qu’à vous amusez – c’est-à-dire vous laissez aller côté épices, selon vous goût. Une suggestion : de la coriandre fraîche - c’est sympathique.

Et puis il faut que ça mijote le temps que ça vous chante – ou de prendre quelques bières.

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Ah ! J’oubliais (bis-bis). En-dessous de cette succulente sauce, un nid de pâtes – au choix – c’est une idée, comme ça.

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Que nous réserve la prochaine semaine ? Je n’en sais pas plus que vous. 

C’est palpitant !

Sur ce,

Merci, Chef !

samedi 21 janvier 2012

Les petits peuvent gagner


J’ai connu la Boulangerie St-Méthode de Thetford Mines par l’entremise de Jeff, mon vieux frère et colocataire – il faudra bien d’ailleurs que je consacre quelques chroniques éventuelles à ses expériences et à ses recettes végétariennes, absolument délicieuses.

Une bonne nouvelle hier (20 janvier) dans le Soleil, page huit : cette entreprise familiale vient de remporter toute une victoire en Cour supérieure face au géant Canada Bread (Ontario) – connu sous le nom de Multi-Marques au Québec.

La lutte va comme suit : St-Méthode use de la pastille « sans gras sans sucre » sur son pain, depuis 15 ans. Devant ce succès – notons que St-Méthode occupe une place grandissante sur le marché québécois – Canada Bread – dont les ventes connaissent au contraire une décroissance importante ici – demande à une firme de communications – rien de moins – de copier la pastille de sa concurrente.

Et ce n’est même pas subtil. Une dirigeante de Canada Bread va l’écrire clairement de « voler » la pastille – non mais, on se croirait à ce jeu télévisé qui m’échappe – dans un courriel envoyé à la dite firme.

Ni une, ni deux, l’avocat de St-Méthode demande à Canada Bread de cesser d’utiliser cette pastille. Refus. L’avocat entreprend donc un recours en justice.

***

L’objectif d’une telle tactique de Canada Bread est bien simple : confondre le consommateur, peu informé ou jamais assez sur le sujet – « c’est écrit sur le sac, donc c’est la même chose ».
Tout ça dans l’espoir de récupérer des parts de marché perdus.

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Selon le juge Denis Jacques, il s’agit d’un « risque de confusion réel et probable » et d’une « concurrence déloyale ».

Ce n’est pas tout. Suite au recours de la Boulangerie St-Méthode versus Canada Bread, cette dernière a réclamé 35 000 $ en dommages et près de 1 millions $ en frais et honoraires d’avocats – Goliath n’y allant pas de mains mortes contre David – qualifiant le dit recours d’ « abusif ».

Le magistrat rétorquant que c’est la demande de Canada Bread qui est abusive, et non le recours.
Bref, il est maintenant ordonné à Canada Bread de ne plus copier la pastille « distinctive » de la Boulangerie St-Méthode.

Non mais, quand il ne faut pas se laisser faire…

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Un complément à mon article d’hier, dans La Presse, concernant le cornichon québécois. Cinq fois moins de cornichons produits au Québec en 2011, par rapport à 2000. L’information, ici.

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Absurdité de la semaine : Tu cherches des recettes végétariennes sur la Toile et tu remarques dans les ingrédients de certaines la présence de « bouillon de poulet ».

Et le bouillon de légumes, ça n’existe pas ?

Mangez-vous végé pour être cool ?

vendredi 20 janvier 2012

Comment décimer un village – sur notre bras !


D’une main, la droite conservatrice et/ou les grandes gueules libertariennes  - en pantoufles - vous répèteront que l’État ne doit pas nous dire quoi manger. De l’autre, dans les faits, ce laisser-faire nous a mené tout droit à l’industrialisation alimentaire à outrance.

Et allez-vous les entendre rouspéter contre les subventions massives de l’État concentrées en majeure partie dans les poches des gros producteurs ? Pas souvent.

Un paradoxe qui décime un village après l’autre. Comme dans ce cas-ci, en Montérégie.

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Ça se passe à Saint-Marcel-de-Richelieu, une minuscule bourgade de 550 âmes – elle était peuplée de 630 personnes il y a cinq ans – faites le calcul en pourcentage par rapport à une grosse ville et vous avez là une fichue belle saignée.

Autrefois « capitale du concombre » - vous souriez, moi aussi, mais c’est bon, des concombres – on n’y fait plus aujourd’hui  la culture de ce légume. Par contre, selon les dires du maire, Yvon Pesant, on y trouve des cornichons de l’Inde à l’épicerie.

Pourtant, le territoire de la municipalité est zoné agricole à 99,4%. Des terres parmi les plus riches au Québec. Que retrouve-t-on dans ces champs de nos jours ? De grandes cultures de maïs-grain, OGM à 80 %. Exit la production maraîchère – vive la production de masse, où la moitié des terres cultivées est possédée par quatre grands producteurs. Ah, j’oubliais, il y a aussi des porcheries.

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Et les responsables de ce gâchis de haut potentiel arable ? Nous, consommateurs, par le biais de l’État et des programmes d’assurance de la Financière agricole.

Car c’est comme ça que ça fonctionne. Parce que le pain de nos impôts subventionne les gros joueurs – que les miettes pour les petits entrepreneurs, pour les initiatives audacieuses et innovatrices.

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L’État a un rôle à jouer dans la répartition de la richesse et des chances. Mais dans la situation actuelle qui perdure depuis autant d’années que de dommages, il penche toujours – ou presque – du même côté, celui des poches déjà pleines qui ne cessent de le courtiser, ces « poches » - ou ces « moches » - qui s’inviteront chez vous à souper, et qui vous suggéreront ensuite, au digestif, pour qui voter.

Il y en a qui ont intérêt à ce que rien ne change.

Mais, de par nos choix, nos responsabilités et nos libertés, nous avons un pouvoir inouï à redécouvrir et à saisir.

Source : Le Soleil, mercredi 18 janvier 2012

jeudi 19 janvier 2012

Quand on est con


On nous prend pour des cons. Tout le temps. 

Prenons cette pub de Caltrate, un supplément de calcium.




Dans cette publicité, on voit des femmes qui nous montrent à quel point il est difficile de répondre à ses propres besoins en calcium. Ces femmes doivent manger des bols énormes de brocolis et de noix, des tonnes de poissons ou traire une vache pour y arriver. On regarde cette pub et on se dit : « Bon, il est impossible pour moi, petit être humain vivant en 2012, de trouver du calcium dans mon alimentation. Une chance que Caltrate est là et qu’il pense à moi! Une pilule et hop! La vie peut reprendre son cours et je peux arrêter de réfléchir à tout ça. C’est à quelle heure déjà la nouvelle émission de déco à Canal Vie? ».

Le calcium

Bon, je m’appelle Dre Tofu, mais je ne suis pas médecin, hein! Alors, je me suis informée. À la base, le calcium sert à assurer la bonne santé de nos os, de nos dents, de notre cœur, de notre système nerveux et de nos muscles. Quand on mange des aliments riches en calcium, notre petit corps est heureux et il roule comme sur des roulettes. Si l’on en consomme un peu plus, notre corps range le tout dans nos os pour faire des réserves. Quand on ne mange pas assez de calcium, notre corps mécontent puise dans ces réserves. Si cela se produit trop souvent, les os se fragilisent, notre masse osseuse diminue et il y a de bonnes chances de souffrir d’une maladie appelée OSTÉOPOROSE! Voilà, c’est simple comme tout. Ce n’est peut-être pas aussi cute que dans l’émission Il était une fois… la vie, mais c’est simple pareil.




Je ne veux pas que mes os cassent, je vais prendre des suppléments.

Selon un rapport de l’Institute  of Medicine, « la majorité des Américains et des Canadiens absorbent d’ores et déjà assez de calcium et de vitamine D par l'alimentation. »

Prendre des suppléments n’est peut-être donc pas la bonne solution. Même si les compagnies de suppléments nous montrent sans cesse notre incapacité à nous occuper de nous-mêmes, vous en êtes capables, croyez-moi. Ostéoporose Canada recommande de puiser son calcium dans l’alimentation avant de penser aux suppléments. Et c’est facile.  On mange déjà 300 mg de calcium dans notre alimentation générale (pain, muffin, orange). À cela, il faut rajouter trois portions de calcium de 300 mg pour en arriver à environ 1200 mg, la dose recommandée pour les 50 ans et plus. Pour les autres adultes, c’est 1000 mg. Une portion c’est soit un petit cube de fromage de 3 cm, 1 tasse de lait ou de boisson de soya, ¾ de tasse de yogourt, etc. On est loin de boire à même le pis comme nous le propose Caltrate!

Et faites attention, Ostéoporose Canada recommande de ne jamais prendre de suppléments sans l’avis d’un médecin : « La prise excessive de calcium provenant de suppléments a été liée à la formation de calculs rénaux, aux problèmes cardiaques, au cancer de la prostate, à la constipation et aux problèmes digestifs. » Évidemment, la compagnie Caltrate n’est pas vraiment d’accord avec ces études… Quelle surprise!






Les produits laitiers, la source par excellence de calcium

Est-ce réellement vrai?  Malgré les nombreuses publicités qui vantent les mérites du lait, certains chercheurs croient que l’alimentation nord-américaine riche en produits laitiers fournit moins de calcium contrairement aux régimes alimentaires d’ailleurs qui sont axés sur une consommation de fruits et de légumes plus importante.

Pourquoi?  Selon l’étude de l’équipe du professeur Feskanich à l’Université de Havard (Etats-Unis) réalisée en 1997, « la consommation de protéines animales augmente la production d’acide dans le corps, cette acidité entraîne une fuite du calcium osseux vers les urines et donc une réduction de La masse osseuse et une augmentation du risque de fracture osseuse. Puis, la biodisponibilité du calcium laitier est faible et moindre que celle d’autres aliments. Seul 32 % du calcium laitier est absorbé versus 61 % pour le calcium présent dans les brocolis. »

Petits conseils

Vous vous inquiétez pour votre consommation de calcium? Allez faire un tour ici.

Une liste d’aliments riches en calcium? Courrez jusqu’ici.

Prendre une pilule, c’est facile, mais est-ce vraiment nécessaire finalement? Je vous laisse avec deux médecins parce que même si je suis très gentille, je ne suis pas DOCTEURE pour vrai! 

 « Une étude publiée en 2006 dans la revue Bone montrait aussi que l’exercice physique régulier avec mise en charge permettait d’augmenter la densité osseuse des femmes préménopausées. L’exercice, allié à une alimentation riche en vitamine D et en calcium, est un moyen de garder des os en bonne santé. », dit Roland Savard, professeur au département des sciences biologiques de l’UQAM.

Et, selon le Dr.Béliveau (tsé le médecin qui lit ses cartons en roulant ses «r» à l’émission Kampaï) :  « En plus de la consommation de calcium, pour maintenir la structure de l’os, il faut réduire la consommation de viandes rouges tout en augmentant la consommation de fruits et légumes. »

Sources




mercredi 18 janvier 2012

Parlons-en, des coopératives !


Peut-être faites-vous des achats alimentaires dans des petites coopératives – autant dans la distribution que dans la vente aux détails. Ou peut-être en connaissez-vous une dans votre quartier ou votre village et que cela vous intrigue.

Les coopératives et leurs succès, c’est rarement à la une des journaux – elles ne publient pas de bulletins trimestriels, elles ne sont pas cotées en Bourse. Elles passent sous le radar et pourtant, le modèle des coopératives est un fleuron de l’économie québécoise.

Au Québec, les coopératives et mutuelles génèrent un chiffre d’affaires de plus de 25,6 milliards – c’est énorme.

Les coopératives, un modèle alternatif au capitalisme traditionnel ? Éminent chroniqueur, blogueur régulier et ancien conseiller de premiers ministres, Jean-François Lisée y croit. Il avance même que les coopératives, fers de lance de l’économie sociale, représente l’avenir.

***

M. Lisée propose cinq étapes pour accroître l’essor et la visibilité de l’économie sociale :

1-S’unir : Les acteurs de l’économie solidaire doivent reconnaître leur force et se rassembler. « On voit une prise de conscience avec le chantier de l’économie sociale, mais pour le moment, je ne sais pas où aller si je veux connaître les entreprises de ce secteur. »

2-Enseigner : Actuellement, il n’existe aucun endroit pour former les acteurs de ce type d’économie. Pour M. Lisée, il est essentiel de mettre sur pied une école de formation d’administrateur social.

3-Le droit de préemption : Cette étape nécessite une intervention de l’état. Lorsqu’une entreprise ferme, ou un terrain devient disponible, on devrait offrir en priorité aux acteurs de l’économie sociale la possibilité de reprendre le terrain ou remettre sur pied l’entreprise.

4-La méthode Toyota : Le gouvernement devrait ouvrir ses appels d’offres et encourager les entreprises d’économie sociale en favorisant la concurrence. Il s’agit de la méthode Toyota. En finançant une entreprise sociale qui fait concurrence aux fournisseurs habituels, on encourage la compétitivité et l’excellence et on diminue les possibilités de collusion entre deux concurrents qui s’entendent sur leur prix.

5-Avoir un porte-parole efficace : Personne n’est représentant de l’économie solidaire auprès des élus. Jean-François Lisée estime qu’un porte-parole doit devenir l’arrêt obligatoire des élus en campagne électorale.

Somme toute, des propositions vraiment intéressantes qui, en ce qui concerne le vaste domaine de la bouffe, pourraient révolutionner de la ferme à la bouche nos façons de nous alimenter.

***

Malgré cela, il y a encore trop peu d’intérêt de la part des citoyens par rapport au mode coopératif et les consommateurs n’y accordent que très peu d’importance. Selon la présidente du Mouvement Desjardins, Monique F. Leroux, les membres propriétaires des coopératives et mutuelles « ne participent plus, ou que minimalement à la vie associative, fondement même du modèle d’affaires coopératif ».

Est-ce que les crises répétées du capitalisme traditionnel – et qui reviendront comme des refrains, si rien ne change – agiront comme des prises de conscience chez les citoyens consommateurs ?

***

L’économie sociale a un effet stabilisateur sur l’économie d’un pays. Elle permet à nos produits locaux de se distinguer et de s’offrir dans toutes leurs variétés – toutes leurs splendeurs.

Entre vous et moi, je dis ça comme ça, puisque ça me trotte dans la tête depuis quelques mois – à force de lire sur le sujet, y a des petites idées qui germent.

Manger, c’est politique.

Et ce n’est pas tant que ça une nouvelle source de tracas, seulement des choix et des conséquences.

Comme dans la vie de tous les jours, quoi !

Sources :

Isabelle Porter, Le Devoir, vendredi 13 janvier 2012

lundi 16 janvier 2012

Viande de licorne


En décembre, j’ai réussi à trouver LE cadeau idéal pour votre petite nièce folle dingue des poneys, princesses et autres histoires barbantes : de la viande de licorne. Je sais que vous êtes incrédules, mais les licornes existent réellement. Voici ce qui a été trouvé dans un parc près de chez vous :




De la crotte de licorne! Unicorn poop!





Je le savais! Je le savais! En plus, les scientifiques ont pu analyser chaque petit popo de licorne afin de déterminer son caractère ou sa morphologie. Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es, répétait Anthelme Brillat-Savarin.




Alors, si vous êtes en manque de bonne viande magique, n’attendez plus. Sautez sur la prochaine licorne qui laissera sa marque sur votre terrain et découpez-la en morceaux.  

Hein? Vous ne savez pas comment la dépecer? Il faut tout vous montrer ou quoi?!? Ben c’est facile, c’est un peu comme le bœuf. Ça dépend de votre envie du moment et de vos goûts. Moi, quand il pleut, j’aime bien manger de la fesse de licorne. Voici un petit cours de boucherie 101 pour vous débrouiller, cet été, sur le BBQ :




Et si vous en avez marre de manger des steaks d’étoiles de licorne freestyle, il y a plein de recettes de licorne disponibles sur Internet, dont celle-ci : la soupe de licorne!




Bon, je sais, ça peut être ardu la chasse à la licorne. Nous ne sommes pas tous nés pour tuer. Heureusement, il y a quelqu’un, quelque part, qui a trouvé la recette idéale pour créer une licorne dans sa cuisine :

Prenez une tête de cheval 
et une corne d'un mouton,
des pattes de chameau,
le cou d'un cochon.
Malaxez et dites licorne réveille-toi!   


Voilà! Vous avez tout ce qu’il vous faut pour vivre de fabuleux moments étincelants! Pas besoin de me remercier, ça va, j’ai l’habitude!

Pour finir en beauté, un petit groupe Montréalais que j’aimais bien dans le temps… The Unicorns! À jeudi!









dimanche 15 janvier 2012

Si, je présume


Donc, c’est la nouvelle génération d’adultes qui mange le plus de fruits et légumes. 
 
Où ont-ils pigé ça ?

De leurs parents ? J’en doute. C’est en fermant les yeux seulement que l’on pourrait suivre indolemment les conseils de ces « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

De l’école ? Certes, les modèles théoriques du « manger mieux et équilibré » ne manquent pas. Mais un coup celle-ci bien avalée et tout aussi bien gerbée à l’examen, ça peut finir par écœurer. À moins que ces idées, enfouies quelque part, resurgissent à point nommé, quand on se retrouve si bien seul – avec les autres – dans un de nos premiers appartements.

De la société ? En général, elle veut notre bien. Mais elle se fiche bien de la qualité de ce qui se retrouve dans notre assiette. Seule la quantité compte dans son cas. Si on pouvait toujours avoir la bouche pleine et mastiquer plutôt que la critiquer, elle serait bien contente. Payer vos taxes et impôts, dépenser tout autant que vous pouvez, consommer et surtout, soyez propres et paraissez bien – ce n’est pas compliqué.

Dernière hypothèse. De l’information ? 

Si, je présume.

Cette génération est née – socialement, on s’entend - dans la période la plus florissante de l’histoire humaine au chapitre de l’information, qu’elle soit bonne ou mauvaise – quelques cliques et voilà le monde.

Bonne ou mauvaise…qu’importe ! Plus il y a de l’information, plus on en discute, plus on aiguise notre sens critique, plus on attise notre curiosité et plus on développe nos propres idées. Et c’est comme ça qu’on s’explore, qu’on écoute, qu’on s’ouvre et qu’on veut toujours apprendre et encore.

L’information est tellement présente maintenant qu’on ne peut cesser de penser et c’est absolument merveilleux. Nous ne sommes pas des ordinateurs qu’on peut mettre à « OFF », seulement sur « SLEEP », mais encore là, ça continue…

« Mais cette information-là, me dites-vous, elle est aussi disponible pour les autres générations, alors pourquoi n’emboîtent-elles pas le pas ? »

Parce qu’elles ne sont pas tombées dedans quand elles étaient petites.

Imaginez le lac Information : la dernière génération d’adultes – et les prochaines – y ont été projetées à la naissance – appelons ça entre nous la théorie du Big Plouf.

Tu dois apprendre à nager et vite à part ça, sinon ou bien tu coules, ou bien tu rejoins la rive en petit chien et les autres générations précédentes – elles vont bien les accueillir, les tout-petits, elles sont bien complaisantes.

Bien sûr qu’il y a de très bons nageurs au sein des autres générations ! Je généralise, c’est pour l’effet, j’écris une chronique, pas un roman…

Trois astérisques, je vais me chercher une autre bière – je fais référence ici à l’information en direct.

***

J’ai 32 ans. Donc, je ne fais pas partie, en théorie, de cette équipe au « potentiel immense » - jargon sportif. Mais, en pratique, j’ai beaucoup plus d’amis et de connaissances dans la nouvelle génération d’adultes que dans celle où l’on m’a jetée.

Et je suis très fort à la nage – style « petit chien ».

Par contre, je suis un petit chien intrigué qui, un jour, en a eu marre de ses fichues croquettes.

***

Un « potentiel immense », donc.

Parce que cette génération a déjà ou s’apprête à avoir des enfants – comme exemples, ils sont déjà plus crédibles que les parents cités plus haut.

Parce qu’elle peut dicter le marché par ses choix.

Parce que son leadership se présentera al dente.

Parce que j’ai confiance.

Jusqu’où ? Quand ? Comment ?

D’autres hypothèses lors de prochains épisodes… ;)

samedi 14 janvier 2012

Mes fruits et légumes au Canada


On ne mange pas assez de fruits et légumes au pays, selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, toute récente.

Une recherche sur un échantillon de 94 000 personnes, âgées de 18 à 69 ans.

On peut se reconnaître dans cette étude. J’ai pu constater moi-même l’effet de l’ajout de clémentines à mon petit déjeuner ce matin. Était-ce psychologique ou j’ai senti un électrochoc ? C’est dire à quel point je lésine sur les portions de fruits.

Mais je peux me consoler. Malgré des généralités ressemblantes, je ne me sens pas du tout comme ce portrait-robot de la personne qui mange le moins de fruits et légumes dans notre société, c’est-à-dire le mec pauvre, célibataire, fumeur et sans DES.

Car j’ai un DEC, moi, madame ! Et je me suis déjà promené avec des notes de cours sous le bras sur deux campus, moi, madame !

Ce que les petits détails peuvent faire une différence…

Suis-je sérieux ?

***

Selon le guide alimentaire canadien, ce sont sept portions de fruits et légumes que l’on doit, par jour, ingurgiter. C’est un peu comme le sommet de la montagne. Plus haut, c’est le nirvana.

En bas du niveau 5 portions, par exemple, il y a foule. Chez les Canadiens, ça représenterait près de 57 % de la population. À titre comparatif, chez les Ricains, ça serait 73,7 % des gens qui en mangent…trois portions et moins.

L’extrait de céleri dans la saucisse à hot-dog dite naturelle ne fait pas celle-ci un légume, désolé.

***

À qui revient le championnat canadien de la consommation de fruits et légumes ? Je dirais qu’il appartient à quelqu’un qui en a bien besoin par les temps qui courent, tellement il est morose. Et j’ai nommé le…Québec !

Paraît que c’est grâce à notre influence culturelle, parce qu’on est « une province majoritairement francophone, riche d’une histoire enracinée dans les traditions agricoles, la culture maraîchère, l’exploitation fruitière et la production laitière. »

C’est dit. Pas besoin de manger de fruits et légumes pour obtenir un poste-clé au sein de nos sociétés d’État.

***

La règle de l’art, c’est de conclure un article – si court soit-il – par une ouverture. En voici une, lumineuse, toujours selon l’enquête.
Savez-vous quelle tranche de la population consomme le plus de fruits et légumes ? Les 30-39 ? Les 40-49 ? Les jeunes ? Les pas si vieux ? Mes aïeux ?

Eh oui ! Les 18-29 ans !

(Demain : L’ouverture, la suite. Et ce n’est pas parce que ça sera dimanche que le titre sera « Décharge dans l’ouverture ».)

vendredi 13 janvier 2012

« Des créatures d’habitude »


L’autre jour, ma mère m’appelle pour souligner mon anniversaire. Je ne l’ai pas remercié simplement pour le coup de fil. Mais pour toute cette patience ponctuée de nombreux efforts déployés il y a 32 ans pour ma mise à monde – douze heures entre les premières contractions et mes premières chansons.

Chaque réveil est pour moi une nouvelle naissance. Je reviens indemne ou presque du fascinant pays des rêves – des réponses ci et là et d’autres questions subconscientes qui remontent à la surface – la roue tourne et nous sommes des moulins.

Je ne suis pas un pressé. Allez se coucher – pas tout de suite. Bien au chaud sous mes couvertures – encore un p’tit peu. Et c’est après ce « p’tit peu » qu’il faut que je me grouille, alors j’opère.

J’ai l’habitude. J’avais une dizaine d’années à peine et je me couchais tard. Tout ça pour savoir avant de dormir les résultats sportifs de la soirée – à 23 heures. Il n’y avait pas de chaînes spécialisés à l’époque – fallait attendre et se taper le Téléjournal et le Point. Quelle galère ! Toutes ces informations dans ma p’tite tête pour enfin voir le but d’un tel sur un superbe jeu d’un autre – ce qui compte vraiment dans la vie.

Ce que ça peut bouleverser les perceptions d’un garçon, ce qui se passe dans le monde.

***

Chaque matin, ma mère criait mon nom de la cuisine pour que je descende de ma chambre au plus vite, pour déjeuner et prendre l’autobus. Immanquable. Et je finissais par apparaître, encore dans les vapes, prenant ma toast au beurre de peanuts d’une main et mon sac de l’autre en vitesse, sur la ligne de départ pour courir après l’autobus – une autre fois.

Voilà. Le sujet sort du sac. Le prix du pot de beurre d’arachides augmente de 35% dans les prochains jours – Boum !

***

Je n’en consomme presque plus, alors ça ne change pas grand-chose dans mon petit déjeuner. J’ai dû en faire une overdose. On m’a engraissé au beurre de peanuts tartiné sur du pain blanc grillé et au gruau – érable et cassonade.

J’en parle parce qu’en moyenne, par personne, nous consommons trois kilos d’arachides par année.

***

80 % de nos arachides proviennent des États-Unis – qui sont le quatrième producteur mondial, derrière la Chine, l’Inde et le Nigéria.

Deux années de suite de sécheresses records au Texas et en Géorgie – et hop ! – une baisse de 13 % de la production et une hausse de deux piasses du pot.

Et peut-être faudra-t-il payer plus cher pour le panier de peanuts à décortiquer, quand on boit une bière dans le petit bar du quartier, en regardant le Canadien se faire planter.

C’est beau l’assonance en « é » et tellement accessible, hé !

***

« Les clients sont des créatures d’habitude », dixit Jordan Lebel, professeur de marketing alimentaire à l’Université Concordia.

Voyons voir la réaction des consommateurs. Payeront-ils le prix ou choisiront-ils des alternatives ?

***

Me semble qu’il y a longtemps que je n’ai pas mangé ce combo de collation d’après-midi classique, 
le sandwich grillé au beurre de peanuts et à la confiture de fraise.

Ce qui ne m'empêche pas de chanter et de danser !





Sources : Le Soleil, mercredi 11 janvier 2012

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2011/10/13/008-arachides-prix-secheresse.shtml

jeudi 12 janvier 2012

Retour vers le futur


Bon, j’ai encore lu le magazine Les Débrouillards. C’est presque rendu un running gag tellement j’en parle souvent pour rire. Mais ce n’est pas ma faute! Les grands-parents ont abonné mon fils à cette revue en cadeau et moi, je lis tout, comme Monsieur Jambon quand il vient chez moi. S’il y a dix bandes dessinées qui traînent sur la table du salon, il va toutes les lire. Puis, s’il dort à la maison, il est possible qu’il s’endorme grisé, la revue L’Actualité à la main…


Alors, Les Débrouillards. Ce mois-ci, la revue proposait un numéro qui parle du futur : comment sera ta vie en 2042? Idée géniale puisqu’elle fait rêver, qu’elle nous permet d’imaginer un avenir fou. Mais, 2042, c’est dans trente ans seulement. Quand j’ai lu les réponses des jeunes au sujet de la pollution et de la guerre, ça m’a ramenée 20 ans en arrière. Moi, petite Tofu pleine d’espoir, je ne comprenais ni la guerre ni la pollution. La guerre me fascinait et me traumatisait à la fois. Elle faisait partie de ma vie, en quelque sorte, par tous ces héros de ma famille : le frère de ma grand-mère qui avait coulé trois fois avec son sous-marin, mon arrière-grand-père qui avait retrouvé des documents secrets américains, ma grande tante qui avait menti sur son âge pour partir en Angleterre où elle avait été atteinte par un éclat d’obus…





Puis, la pollution… On commençait à peine à en parler dans les années 1990. Les gens jetaient tous leurs déchets par terre. Ça me révoltait tellement! Des peuples mouraient de faim partout dans le monde et on nous le rappelait sans cesse lorsque nous ne voulions pas finir notre assiette. On nous a probablement parlé du Biafra pendant plus d’années qu’il a réellement existé sur une carte…  





« Si personne ne veut être soldat, les pays ne pourront plus faire la guerre. » Charlotte

« Les armes seront tellement démodées qu’il n’y aura plus de guerre. Les autos voleront grâce au soleil et il n’y aura plus de gaz d’échappement. » Magalie

« Il faut regrouper les cinq continents en un seul grand pays. La guerre et la pollution diminueront, car les humains voudront sauver cet unique et grand pays. » Thomas

« Il faut éliminer le pétrole et donner moins d’importance à l’argent. » Un Débrouillard averti


C’est moi où nous pensions la même chose lorsque nous étions petits?


« Il faut cesser de penser que dans le futur des inventions règleront tous les problèmes. Il faut apporter des changements dans notre vie quotidienne, maintenant! » Un Débrouillard lucide


Eh bien, c’est ce que j’essaie de faire mon petit Débrouillard lucide. Ce n’est pas facile, tu sais! Au fil du temps, je change, je me modifie, j’évolue. Je ne suis plus la petite Tofu outrée qui désirait changer le monde en chantant We are the world. Je suis maintenant celle qui désire changer mon monde, tous les jours, avec vous.