mardi 29 novembre 2011

Ce que l’on bouffe au Canada : Esquisse


Une fois statistiquement reconstituée, le Canadien moyen doit ressembler à un pauvre taré irresponsable. Qu’il se console lorsqu’il aura cessé de fixer son nombril, il n’est pas si différent de la personne moyenne ailleurs dans le monde, à la différence près qu’il se vautre dans son estomac plein, alors que celui des pays sous-développés, bien abusés, ou en voie de développement, chante et gargouille des mélodies affamées.

Un petit hors d’œuvre avant de s’attaquer au plat principal. Il y a plus d’obèses que de malnutris dans le monde : 1,5 milliards versus 925 millions*. Belle victoire pour le capitalisme, dans des circonstances difficiles. Ses leaders s’emmurent dans un rue rien qu’à eux et ses adversaires se déguisent en zombies pour se moquer de ses partisans.  


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Avertissement : Les prochaines statistiques datent de l’an de grâce 2008. Admission générale.

Ils se mangent de plus en plus de fruits au Canada. On peut apprécier le fait que les bleuets, les baies et les canneberges – que l’on peut produire ici – ont la cote. Mais c’est le règne de l’orange - un fruit importé, cueillit même pas mûr, congelé dans des camions, de retour à la température ambiante dans nos épiceries, empiffrez-vous, qu’ils disaient. Une dent contre l’orange, contre l’importation ? Non, plusieurs. Quand je mords dedans pis que ça jute partout.

On raffole du yogourt. À coups de million$, Danone nous martèle bien. Et nous, nous ne lâchons pas le morceau.

Il se mange plus de poulets – le colonel, il danse, regardez-le, il veut de l’attention – autant de porcs – maintenant moins gras, grâce au programme canadien À nous les médailles, créé pour les prochains olympiques porcins – et moins de bœufs, d’agneaux et de veaux – ça doit être parce qu’ils ne savent ce que l’on fait avec les entrailles et les restants – voir yogourt.

Toujours plus de riz, mais moins de légumes. Pourtant, c’est un bon exemple d’un match parfait. Avec du tofu ou du sanglier, c’est selon.

Célébrons l’asperge fraîche, une consommation deux fois supérieures à ce qu’elle était il y a vingt ans.

Mais demandons-nous ce que l’on pourrait grignoter de plus que des croustilles ou des patates frites, lors de l’occasion de notre choix - c'est une question miroir, vous savez.

Alors, qu’est-ce que l’on boit, avec tout ça ? Plus de vins, autant de bières – respectivement 15 et 77 litres par habitant – c’est ça, l’hiver canadien, une fois à l’intérieur, on se réchauffe - bienvenue chez nous !

Alors, voilà pour le tour d’horizon. Toute l’information ici.

N’avez plus qu’à choisir, maintenant. Qualité ou Quantité ?

*Source : Fédération internationale de la Croix-Rouge. Chipée dans L'Actualité, décembre 2011.