Ah ! La Mère ! Elle est étourdissante. Elle est ronde. Elle est forte. En plus de toutes ces autres espèces réduites trop souvent à des rôles de figurants, pour ne pas dire pâtures, elle a maintenant sept milliards de bouches à nourrir. C’est fascinant. Ça vient au monde et ça crie : « J’ai faim ! »
Sept milliards et ça continue. Ça crève déjà de faim un peu partout, même chez nous, dans notre supposé confort climatisé. D’ici 2050, ajoutez deux milliards de bouches de plus. Dans des villes, tous entassés les uns sur les autres. L’ONU projette qu’il faudra augmenter notre production alimentaire de 70 % d’ici là pour éviter le pire.
Éviter le pire…L’humanité en arrive toujours là, avant de le franchir de quelques bonnes enjambées. C’est dans le chaos qu’on finit enfin par se demander :
« Qu’avons-nous fait ? »
***
C’est facile de dire : « Mais qu’ILS arrêtent donc de se reproduire, ces gueux ! »
Plus difficile d’assumer ses responsabilités de bouches pleines. De se regarder dans le miroir et de constater les dommages collatéraux que nous engendrons avec notre consommation effrénée.
Qui sait, ce ne sera peut-être pas si mal de ne pas avoir le même niveau de vie que nos parents. Ça peut faire réfléchir. Et remettre les priorités à la bonne place.
En ce qui nous concerne, les défis semblent insurmontables. Mais un peu moins si chacun fait sa part. L’effort n’est plus suffisant. C’est le résultat qui comptera.
Et si penser, parler et agir la bouche pleine, c’était la politesse, maintenant ?
Mother Nature's Son, petite chanson sympathique des Beatles, une composition de Paul McCartney, un célèbre végétarien.