Il, c’est mon bide, ou celui que j’appelle tendrement ma trentaine. C’est comme un petit animal domestique intégré. Il a besoin d’attention et d’affection. Constamment. Alors, j’enfile repas sur collations et je distribue les caresses. Et voilà, il est content.
La barre, elle, est dite nutritive. Elle n’est pas haute. Mais elle peut donner un coup au bide. Et comme il est inscrit sur son emballage, elle peut taire celui-ci pendant cinq heures.
Eureka ! J’ai crié. Quand manger est une perte de temps – et d’argent – pour une entreprise, une barre nutritive consommée en une minute et vas-y mon pote tu es bon pour cinq heures à bosser, sans entendre les gargouillis de Sieur le Ventre, ce jamais comblé !
En quelques clics, j’ai parcouru le site de la compagnie. C’était trop beau. Ce qu’elles peuvent vouloir nous en faire avaler, ces marques de commerce. À chacune, ses couleuvres.
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Quoi de mieux que de consulter une professionnelle en nutrition et indépendante – c’est le mot-clé – pour en savoir davantage sur les barres nutritives ou les substituts de repas. Je suis tombé sur ce blogue.
Je vous invite à aller y faire un tour avant de lire la suite.
Grosso modo, ce sont des « aliments dénaturés » qui n’ont rien à voir avec tous les plaisirs qui doivent accompagner l’acte de manger. C’est de quoi nourrir des automates.
Je sais. Le système voudrait bien que l’on soit des robots, des consommateurs à la chaîne. Toujours à l’heure. Pile poil.
Mais notre bide a horreur du vide et de la monotonie.
Votre bedaine vous parle. Écoutez-la.