samedi 19 novembre 2011

Week-End Fais Ta Bouffe (1)



Habituellement, dans ce rayon – celui de la bouffe toute faite – je passe vite. Si je ralentis, c’est pour écornifler, pour voir ce qu’ils font, pour faire des petits calculs – genre rapport quantité-prix – jamais été fou des maths mais des fois, je m’amuse et ça me garde éveillé.


Peut-être je ne sais pas compter – c’est un fait – mais chaque fois que je m’arrête et que j’observe les portions et les coûts, je me dis : pour moins cher, je serais capable d’en faire plus, chez moi. J’ai des petites ambitions comme ça.

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Il semble très populaire ce rayon. Dans ce monde débile où il faut pratiquement une occasion spéciale pour prendre notre temps pour manger, pour plusieurs il représente une lumière au bout du tunnel. C’est un peu le sommet de la civilisation : un repas dit maison sans salir la vaisselle. En plus, il est idéal au travail, plus encore si la pause n’est que de trente minutes. Avoir faim ou non une ou deux heures plus tard, ce n’est pas grave.

J’ai passé une très belle soirée devant la télé hier et je peux en parler avec les collègues entre deux bouchées de ce…c’est quoi au juste ?

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C’est la fin de semaine – si vous attendiez une révélation-choc, la voilà.

C’est la fin de semaine. Si on passait un peu de temps dans la cuisine. Si on préparait quelques repas - pour ce soir, pour demain, pour la semaine.

Seul, la musique dans le tapis, le maître à bord, c’est moi le meilleur – après Ricardo.

En couple, on ouvre une bouteille, on jase, on construit un monde tout neuf et on se régale – dans tous les sens.

Entre amis, on se raconte, on se livre, on s’ouvre et on rit. Tu veux une autre bière ?

En famille, on passe enfin du temps ensemble. On se partage les tâches. On se découvre de nouveaux talents. Et, à la fin, on constate que cuisiner, c’est aussi un jeu. Et qu’un enfant rigole toujours en nous.

Tu viens jouer ?

(Demain : un reportage sur le sujet)