Lorsqu’elle a vu des sandwichs surgelés au beurre d’arachide et à la confiture au supermarché, la mâchoire de l’Américaine Jennifer Reese a lâché prise. La journaliste, mère de deux enfants, qui vit à San Francisco, s’est alors posé deux questions : « Que vaut-il la peine de cuisiner, même si ça prend du temps ? » et « Que fait l’industrie mieux que nous, pour moins cher ? ».
C’est le sujet de son livre, Make the bread, Buy the Butter, paru dernièrement chez Free Press.
Réglons le cas des sandwichs tout de suite. Faits à la maison, ils coûtent chacun 51 sous et sont frais et succulents. Et pour ce qui est d’un exemple de ce que l’industrie tente de nous faire avaler, les sandwichs surgelés sont secs et écœurants – un lève le cœur de 63 sous.
Selon Marie Allard, journaliste à La Presse, Mme Reese nous raconte ses expériences culinaires, nous donne quelques 120 recettes, comme un guacamole ou un humus maison et on peut y apprendre quelques faits intéressants, comme celui que la chapelure est vendue plus cher au kilo que le bœuf haché, par exemple.
Et elle tient aussi un blogue. En anglais, indeed !
***
Jennifer Reese possède plus de 1000 livres de recettes – gigantesque ! – exclamation dite en appuyant sur chaque syllabe, à la française.
***
Je la cite ici, un constat troublant sur l’industrie – et si vrai.
« Les grandes entreprises agroalimentaires flattent notre ego en nous disant que nous sommes occupés et nous convainquent, simultanément, que nous sommes des incapables. Plus nous nous sentons incapables, plus nos attentes leur paraissent minces, et la barre est désormais bien basse dans nos épiceries. »
Bref, une très bonne référence, riche et intrigante.
(Source : La Presse, mercredi 16 novembre 2011)
Ce sujet m’a donné de bonnes vibrations…Je vous laisse donc sur cette chanson des Beach Boys, que j’ai dans la tête depuis mon réveil…